Le ciel est magnifique, parsemé d'étoile, celle-ci étant regroupée à l'horizon cosmique pour former la Voie-Lactée. J'adore le ciel et les étoiles, il semblerait que je sois capable de voler au-delà de la stratosphère sans pour autant mettre ma vie en danger. J'avoue avoir clairement parié ma vie pour vérifier si j'étais capable de survivre au vide glacial de l'espace cosmique, ainsi qu'au manque d'oxygène. Je suis couchée, observant le ciel et me demandant ce que j'étais à présent. Je suis présentement ce que Superman et le Général Zod sont, un être dans la puissance se rapproche de celui d'un dieu. Et cela ne va pas en me rassurant, je me fais moi-même peur actuellement, comme je peux me faire peur à l'idée que Superman puisse un jour se retourner contre l'humanité. Du coup, je ne peux m'empêcher de penser ce que pourrait penser de moi l'humanité, maintenant que je ne suis plus si différente de celui qu'il craint ou qu'il idolâtre. Au début, j'ai trouvé la possession de mes nouveaux pouvoirs, cool et carrément fun. Mais maintenant que j'ai conscience de leur puissance, je porte un regard un peu moins amusé et beaucoup plus sérieux. L'oncle de Peter Parker a carrément raison sur une chose... « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ! » Je peux vous assurer que depuis que j'ai reçu ses facultés, j'ai la nette impression d'avoir le poids du monde sur mes épaules. Une belle ironie quand on sait qu'Atlas lui-même me confère mon endurance et mon invulnérabilité. Le temps passe à une vitesse incroyable quand on a besoin qu'il ralentisse un peu la cadence. Je veux profiter de cet instant présent, où je n'ai rien à faire à par contempler le ciel et oublier un moment ma vie quelques instants. Je devais réfléchir, je dois réfléchir... Ai-je toujours le droit de porter un jugement sur Superman ? Moi qui ai encore à peine le contrôle d'un pourvoir qui peut anéantir l'humanité.  

Un scorpion vient trouver son chemin sur mon torse, je me redresse et l'attrape délicatement dans mes mains avant de le poser sur le sable chaud. Puis, je laisse cette fois mon regard se perdre sur l'horizon terrestre et cet océan de dune. Je me suis entraînée toute la journée à maîtriser la majeure partie de mes pouvoirs et c'est vraiment plus dur que je ne le pensais pas au départ. Par les dieux, je sais au moins maîtriser la lévitation, mais pour la super-vitesse on repassera. Même quand il s'agit de courir à la vitesse de l'éclair, il y a des moments où j'y arrive et de moment où je suis une véritable calamité sur patte. Bon je suis dans un désert, il y a du sable et des dunes, ce n'est pas évident de courir dans le secteur me direz-vous. Je faisais d'ailleurs plus de bond de plusieurs mètres, que je ne courrais à la vitesse de l'éclair. Plus j'y pense et plus je me sens déprimée sur le fait que le jour où je me révélerai au monde, qu'on me craigne comme on craint Superman en ce moment. Je me laisse de nouveau tomber sur le sable à cette idée, me demandant à la suite comme Billy arrivait à gérer ça. Mais je me redresse de plus bel, me disant que si lui il arrivait à le gérer, je le pouvais aussi. Je finis par me lever sans pour autant avoir besoin de m'étirer, mon corps étant toujours sous sa forme divine ne ressent pas la fatigue du corps humain. Je respire profondément, essayant de retrouver les sensations magiques qui me permettent de m'élever dans les airs. Voler dans les airs par la simple volonté, ça par contre, quoi qu'en disent les gens, c'est juste génial. Je monte en altitude, je me confirme intérieurement que j'avais bien fait de venir m'entraîner dans un désert. Bon après, je trouve que j'ai été un peu radicale, car je suis quand même en Egypte. Pour être franc, j'étais surtout venue à la base pour visiter l'endroit où sont décédés mes parents biologiques. Voir de mes yeux ce lieu qui m'a volé une vie et une famille. 

Les nuits sont tellement sombres sans la lueur de la lune dans cette région, mais est-ce cela qui m'a permis de voir cet éclair vif au loin. Tellement vif qu'il en devenait improbable de pensée qu'il s'agissait d'une quelconque hallucination. Pouvais-je d'ailleurs halluciner dans mon état de Shazam ? Que de question, plus que de réponse. Sans perdre une minute je me laisse tomber au sol de nouveau avant de concentrer une force colossale dans mes jambes. Le sable autour de moi s'élèvent et tourbillonnent, puis enfin, dans une pulsion qui forma un cratère, je décolle à la vitesse du son dans la stratosphère. Le bond dans le ciel résonna sur des kilomètres dans ce désert accompagnant le silence. À nouveau, comme une explosion, un bruit sourd éclate dans le ciel quand je m'envole à toute allure en direction de l'éclair. Je ne peux réussir à voler aussi vite que lorsque je décolle à pleine vitesse, si je pouvais néanmoins maîtriser la super-vitesse, je n'aurais certainement pas eu besoin de décoller à l'aider de la force de mes jambes.

C'était la première fois que Bart sortait réellement de Central City. Et tout ça pour traquer un voleur étrange, capable de disparaître dans des explosions. Mais après tout, ca ferait de l'exercice. Il s'était renseigné sur la politique au Kahndaq, et ce n'était pas du tout ce qu'on pouvait appeler une démocratie. Il était en pleine traversée de l'Atlantique lorsqu'il se mit à réfléchir aux différents moyens de récupérer l'artefact. Si il était réellement dangereux, il pourrait être imprudent de le prendre. Mais Bart n'était pas connu pour être prudent! Il passa par les zones où il y avait le moins de monde. Inutile de faire la pub pour Impulse pour l'instant.

Lorsqu'il arriva près de  la frontière d'Egypte, il commença à ressentir un léger malaise. Etait-ce un effet du voyage? Le mal du pays? Et il avait l'impression d'être suivi. Il balaya les pensées de sa tête, et arriva finalement à la frontière du Kahndaq. Il se trouvait dans un désert, lorsqu'il entendit un bang sonore, puis une chose s'élever dans le ciel. Il la suivit des yeux, puis il la vit se diriger  une zone plus lumineuse qu'une autre. La nuit était tombé depuis longtemps, mais Bart n'y avait prêté aucune attention. Il fonça vers la zone lumineuse, bien décidé à arriver avant la chose volante.

Il y trouva un homme, qui était agenouillé devant un objet qui semblait ancien, surement l'artefact volé. Il n'avait pas d'endroit où se cacher, mais la personne lui tournait le dos. Maintenant, il fallait décider quoi faire.

La curiosité est un vilain défaut, mais elle est la compétence principale d'un bon Justicier. Un Justicier curieux est un très bon détective et un bon détective fait un bon enquêteur. Je suis curieuse de savoir ce qui provoque cette luminescence à l'horizon qui d'après moi, n'est pas naturelle. Ce n'était peut-être pas grand-chose, qu'est-ce que je perdais à vérifier ? J'avais plus tôt bien décollé, en prenant en compte que le sol n'était pas tout à fait solide. J'arrive enfin dans un petit patelin isolé, deux individus se trouvant juste en-dessous de mes pieds, me tenant encore dans les airs. La lumière avait disparu, j'observais les alentours, mais rien. Je baisse de nouveau mon regard vers les deux individus juste en-dessous de moi pour m'intéresser à l'accoutrement que porte l'un d'eux. On dirait un costume de héros, l'endroit est tellement peu éclairé que j'en suis à peine sûr. Quoi que, il est plutôt rare de voir individu porter des collants dans le coin.

Mais est-ce pour autant un héros, justicier ou je ne sais quoi ? Ce serait plutôt étonnant que j'en rencontre ici ? Ouais, parce que j'avoue, je n'imagine pas de justicier autre par qu'aux États-Unis ? Je veux dire c'est les Américains qui ont inventé le concept de super-héros, non ? Je n'ose pas descendre, je n'ai pas envie qu'on me voie comme Superman... C'est-à-dire qu'on me craigne ou qu'on m'idolâtre comme lui. Toutefois, je ne décide pas non plus de m'en aller, alors que c'est la chose la plus intelligente que je devrais faire. D'une parce que je n'ai aucune idée de qu'elle l'heure il peut être en Californie avec le décalage horaire et je n'ai pas envie de rentrer pour faire face à deux parents en colère. De deux, parce qu'il n'y a pas vraiment lieu d'être ici, d'ailleurs j'étais ici par la simple curiosité ce qui n'arrange pas ma présence inutile. Je ne voulais pas partir, car j'avoue que la curiosité me faisait encore défaut.

Au final, je décide de tenter le diable et descendre jusqu'à toucher le sol, moi étant face à aux deux individus. Je remarque la relique, maintenant que je suis un peu plus proche de l'objet et de l'homme agenouillé en face. « Excusez-moi, n'auriez-vous pas vu par hasard une étrange lueur comme un éclair dans le coin ? » Autant demander son chemin pour retourner en Californie, tellement que cette entrée était naze.