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DESCRIPTION DU RP » Vicki Vale vient de dénoncer une riche famille de Gotham à l'antenne, prouvant leur culpabilité dans l'assassinat d'un pauvre innocent. Le retour du bâton ne s'est pas fait attendre et seulement une heure plus tard, elle se retrouve piégée dans une ruelle à la merci de quatre hommes bien décidés à en finir avec la plus grande fouineuse de Gotham. Mais une bonne étoile semble s'être arrêtée au dessus de Vicki puisque Superboy, un héro encore inconnu du grand public, passait par là...
L'horizon qui s'assombrit, un vent chaud, une pluie fine et douce... Rien d'inhabituel pour une fin de mois d'août, un bel orage d'été permettant d'apaiser la lourdeur de l'atmosphère. Un ironique reflet de la noirceur qui habitait les rues de Gotham qu'elle que soit la saison. Tandis que Vicky Vale, célèbre journaliste du Gotham News, tenait un morceau de journal entre ses mains, l'orage grondait dans les rues de Gotham. La jeune femme fixait, la rage au ventre, la photo d'un jeune homme qui avait fait la Une de tous les journaux. Son meurtre, cruel et non résolu, avait fait tremblé tous les habitants. La police avait rapidement classé l'affaire sous prétexte que son assassinat avait débarrassé Gotham d'un énième dangereux criminel. Mais les circonstances plus qu'étranges de cette affaire avaient poussé Vicki a mené sa petite enquête et très vite elle s'était rendu compte que ce jeune homme avait été choisi au hasard pour servir de bouc émissaire à l'une des plus puissantes familles de la ville. Il n'était qu'un pion sur l’échiquier géant que représentait Gotham. Sa mémoire avait été salie et sa vie bien trop rapidement écourtée. L'âme justicière de la journaliste ne pouvait laisser passer cela, elle devait rétablir la vérité. Voilà pourquoi elle avait préparé un sujet pour l'édition du soir, devant les habitants de Gotham, elle dévoilerait tous les secrets de cette affaire. Assise à son bureau, Vicki attendait impatiemment que son assistant vienne lui donner le feu vert du grand patron. Aucun sujet ne pouvait passer à l'antenne sans la validation du rédacteur en chef du Gotham News. Mais la jeune femme était persuadée de tenir là l'un des plus gros sujets de ces derniers mois, son patron ne pouvait que la soutenir. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Mais lorsqu'elle vit le visage dépité de son assistant, Vicki comprit que son enquête dérangeait.
"Le patron a dit non Vicki. Ton sujet est trop dangereux et il ne veut pas se mettre à dos l'une des plus grandes familles de Gotham. Tu dois présenter le sujet de secours."
Vicki se contenta de lâcher un soupir de désappointement avant de regarder à nouveau ce portrait qui avait fait les choux gras de la presse. La journaliste pensait aux proches de ce jeune homme dont les vies s'étaient écroulées en quelques secondes. Leur fils, leur frère, leur meilleur ami, leur fiancé... Il leur avait été arraché brutalement et en plus de cela, ils découvraient qu'il n'était pas celui qu'ils croyaient. Tout ce qu'il représentait à leurs yeux avait lâchement été sali. Ils pleuraient un être cher et déploraient les crimes atroces dont il avait été accusé. Ce jeune homme n'était plus là, il ne pouvait plus se défendre ni prouver son innocence mais Vicki était bien décidée à le faire pour lui.
"Ne fais pas ça Vicki, ne risque pas ta carrière pour un inconnu."
L'assistant de la journaliste connaissait ce regard, il savait qu'elle ne reculerait pas sous prétexte que le sujet était sensible. Mais voilà, il ne s'agissait plus de carrière mais d'honneur et d'intégrité. Vicki aimait son métier mais jamais elle n'avait fait passer sa carrière avant la vérité. Gotham était corrompue jusqu'à la moelle et c'était bien contre cela qu'elle se battait chaque jour. L'espoir de sauver cette ville et les âmes perdues qui la hantaient était sa seule motivation, sans cela, que lui resterait-il? Vicky ne lâcha pas un seul mot à son assistant. Elle se leva et se rendit dans sa loge où une maquilleuse et une coiffeuse l'attendaient. Les apparences étaient si importantes à Gotham et la jeune femme ne pouvait pas y échapper. Enfin apprêtée, la journaliste se dirigea sur le plateau d'enregistrement et observa son confrère sur l'un des écrans de contrôle. Le grand patron était là, paré de son armure, un magnifique costume trois pièces, signe de sa réussite et de son pouvoir. Il lança alors un regard dominant à Vicki qui hocha simplement de la tête pour lui faire comprendre qu'elle avait bien eu le message.
Puis vint le tour de Vicki, la jeune femme jonglait entre les interventions sur le plateau et les interventions sur le terrain. Jouissant d'une certaine notoriété auprès des habitants de Gotham, la journaliste était toujours envoyée au front pour les grands évènements mais cette fois-ci, rien ne nécessitait qu'elle se déplace. Elle avait donc du réaliser, avec son assistant et son caméraman, un reportage pour sa chronique du soir, "Toute la Vérité". Le physique agréable et le sourire sympathique de Vicki plaisaient au public, le patron le savait et c'était bien pour cela qu'il misait souvent sur elle. Comme convenu, la jeune femme présenta le sujet de secours. Tout se déroulait comme prévu, le grand patron était aux anges, quand soudain, le visage du jeune homme assassiné quelques semaines plus tôt apparut à l'écran. Vicki avait un complice parmi les réalisateurs de l'émission. Un simple citoyen à l'âme de justicier comme elle. Il lui avait suffit d'un mail envoyé depuis son portable pendant sa séance maquillage et le tour était joué. Vicki pu alors présenter son véritable sujet, prouvant que ce jeune homme avait été accusé à tort et sacrifié pour sauver le coupable. Un coupable qu'elle ne se priva pas de dénoncer pour que les forces de l'ordre s'en occupent au plus vite. Bravant l'interdiction de son chef, Vale venait enfin de rétablir la vérité et de rendre toute sa dignité à un pauvre innocent ainsi qu'à toute sa famille. "Mise à pied. Une semaine. Faites attention Mademoiselle Vale, vous n'êtes pas irremplaçable."
Seule face au grand patron, dans son immense bureau, Vicki ne prononça pas un seul mot. A quoi bon? Le regard plein de mépris, la journaliste se contenta de poser sa carte de presse sur le bureau et prit la porte. Elle récupéra quelques dossiers et affaires personnelles avant de se diriger vers l'ascenseur qui la conduirait jusqu'au parking. Perchée sur ses talons aiguilles, Vicki avançait d'un pas déterminé vers son véhicule. Elle ouvrit à distances les portières et posa son carton d'affaires sur le siège arrière. Lorsqu'elle referma la porte, elle découvrit sans grande surprise que ses roues avaient crevées. Pourquoi sans surprise? Tout simplement parce que Vicki Vale était habituée à ce genre d'intimidation. Cela ne voulait pas dire qu'elle ne ressentait aucune peur mais l'effet de surprise ne l'atteignait plus depuis longtemps. Résignée, elle reprit son carton, verrouilla sa voiture et commença à se diriger vers le poste de surveillance. Ce dernier était vide, le gardien devait probablement faire sa ronde. N'étant pas d'humeur à jouer au chat et à la souris, la journaliste se redirigea vers l’ascenseur pour remonter à la surface et ainsi appeler un taxi. Mais lorsqu'elle arriva devant les portes, elle vit une photographie du jeune homme assassiné quelques semaines plus tôt, celui la même qu'elle venait de laver de tout soupçon à l'antenne, accrochée dessus. Vicki recula de quelques pas et regarda autour d'elle. Ne panique pas, pensa t-elle. La jeune femme prit sur elle et se dirigea vers la cage d'escalier. C'est alors qu'elle entendit des pas derrière elle, puis sur sa droite et sur sa gauche. Elle était entourée, piégée... La journaliste n'hésita alors pas une seule seconde et lâcha son carton pour fuir vers la sortie. Si elle se trompait, elle aurait tout simplement l'air ridicule mais si quelqu'un était vraiment après elle, elle sauverait sa vie.
Gênée par ses talons aiguilles, la journaliste les abandonna rapidement dans les escaliers pour augmenter la vitesse de sa course. Elle emprunta la première porte de sortie qu'elle aperçut et se retrouva dans une petite ruelle sombre, sous une pluie qui s'était endurcie. Espérant avoir semé ses potentiels agresseurs, elle se précipita vers la sortie de la ruelle mais fut arrêtée net pas un homme embusqué derrière une benne à ordure. Il lui fit un glorieux et courageux croche pied qui fit tomber la jeune femme sur le sol. Vicki se cogna la tête par terre et resta sonnée quelques secondes. Ils avaient tout prévu, toutes les issues de secours avaient été piégées et Vicki n'avait aucune chance. Entre la fin de son intervention et sa sortie, plus d'une heure s'était écoulée et les hommes de mains de la fameuse famille criminelle avaient eut le temps de préparer leur guet-apens. Trois hommes arrivèrent alors par la cage d'escaliers, la journaliste n'avait pas rêvé, elle avait bel et bien était suivie. Ils relevèrent la jeune femme et la maintinrent, les bras dans le dos. Le sang mêlé à la pluie coula dans la nuque de Vicki alors qu'elle tentait tant bien que mal de se libérer. Le leader de la meute l'attrapa alors par le menton, la forçant à plonger son regard dans le sien.
"On va t'apprendre à la fermer sale garce."
Dit-il d'un ton menaçant avant de lui asséner un coup de poing dans le ventre. Vicki en eut le souffle coupé et lutta pour reprendre sa respiration entre deux quintes de toux. L'homme sortit alors un canif de sa poche et esquissa un sourire diabolique tandis que ses acolytes riaient aux éclats. Vicki ne pouvait pas croire qu'elle allait finir ainsi, aussi bêtement. Après tout ce qu'elle avait traversé, quatre petites frappes allaient avoir raison d'elle. Quelle misérable fin...
Gotham City. Cette ville sombre et pluvieuse contrastait terriblement avec la beauté et la lumière qui émanaient de Métropolis, sa ville voisine. Les deux villes n'étaient séparées que par une baie, mais quelque chose me disait que les habitants d'une ville plus que les autres étaient satisfaits de cette séparation. Il n'y avait qu'à voir la tête des personnes qui marchaient dans la rue pour se rendre compte de la différence entre eux. D'un côté, c'était plus jovial, plus accueillant. Mais de l'autre, on ne pouvait pas les regarder dans les yeux. Ils avaient tous la tête baissée, comme s'ils cherchaient à éviter la confrontation visuelle. J'étais peut être sorti de ma cuve et des laboratoires depuis très peu de temps, mais j'en avais beaucoup entendu sur la ville d'un certain Chevalier Noir pour me faire une idée très précise dans l'endroit vers lequel j'avais choisi de trouver refuge dans ma fuite. Mais venir ici était, pour moi, le meilleur moyen de me faire oublier le temps de rallier National City et trouver Supergirl.
En tout cas, le climat n'était pas à la fête en cette journée. La grisaille permanente qui surmontait la ville ne faisait que rendre la ville encore plus triste, et la pluie qui commençait à tomber n'aidait pas du tout. J'étais dans la ville depuis quelques heures seulement que je voulais déjà partir le plus vite possible. L'ambiance, les gens, le temps...rien ne me donnait envie de rester une minute de plus ici, et pourtant, il fallait que j'allonge mon séjour d'une ou deux journées supplémentaires. Trouver un endroit où me cacher, histoire de me reposer quand même ne serait-ce que quelques heures, tout au plus. Mon sac sur le dos, je marchais dans la rue, la tête légèrement baissée et recouverte de la capuche de ma veste ainsi que de ma casquette frappée du ''M'' de Métropolis, la ville voisine. Je l'avais déniché, ou du moins volé dans des termes plus vraies sur un petit chariot d'un vendeur ambulant. Je n'avais pas de quoi la payer, alors je m'étais tout simplement servi, comme un voleur l'aurait fait.
Je venais de me trouver un squat non loin de la gare routière de la ville, ce qui allait me permettre de garder un œil sur les horaires de départ des bus qui allaient en direction de National City. Je pourrais en prendre aisément un, les contrôles dans ce genre de véhicules n'étant que très peu fréquents contrairement aux trains ou encore aux avions qui eux étaient plus que réglementés. Et comme je me voyais mal faire du stop avec des inconnus, tout comme je ne voulais pas utiliser mes pouvoirs, le bus était la seule solution valable. En tout cas, avant de rejoindre l'endroit où j'allais crécher toute la nuit, je décidais de me trouver à manger dans l'immense arrondissement qu'est New Gotham. Un quartier qui n'avait rien à voir avec ce que j'avais vu de la ville. Les buildings s'y alignaient les uns après les autres à perte de vue, reflétant une image plus riche que les endroits les plus sombres et glauques de la ville. La pluie, elle, tombait un peu plus, versant un torrent d'eau sur les rares personnes encore de sortie.
Je marchais tranquillement dans les rues, quand, en passant près d'une ruelle, je commençais à entendre du bruit. Je me retournais immédiatement, croyant aux soldats du laboratoire qui étaient encore parvenus à retrouver ma trace, mais ce n'était pas ça du tout. Je revenais sur mes pas afin de voir ce qui se passait. Plusieurs hommes se trouvaient autour d'une femme, l'agressant physiquement. Un dilemme se posa dans ma tête : devais-je l'aider ou non ? Moi qui faisais en sorte de cacher le plus possible mes pouvoirs, me retrouver dans une telle situation ne m'aidait pas à me faire un choix définitif. Il me fallut que quelques secondes pour me décider, la réponse à cette question ne faisant aucun doute, je me devais donc d'aider cette personne. Je fis mon entrée dans la ruelle, laissant tomber mon sac au sol.
« Vous devriez la laisser partir, tout de suite. » dis d'un ton menaçant. Les hommes se retournaient vers moi et rigolaient, ne me prenant pas au sérieux. L'un de la bande fit un signe de la tête dans ma direction, et deux hommes vinrent à ma rencontre. « Tant pis pour vous, je vous aurais prévenu. »
Je fonçais dans leur direction, écartant le chemin, et donc les deux hommes d'un revers du bras. Ils allèrent s'écraser contre les murs les plus proches, et je pouvais me débarrasser des derniers assaillants. L'un d'eux tenta de planter sa lame dans ma poitrine, mais il explosa au contact de celle-ci. Je regardais la lame tomber en morceaux au sol, avant de redresser mon regard vers l'homme d'un air sombre. Je le saisissais par le bras, le lui cassant au passage, l'envoyant voler dans un tas de sacs poubelles se trouvant un peu plus loin dans la ruelle. Je me baissais vers la jeune femme, afin de voir comment elle se sentait, et surtout si elle avait besoin de soins dans l'absolue.
« Vous allez bien ? Vous voulez que je vous emmène à l'hôpital le plus proche ? »
Alors que Vicki Vale se débattait comme un diable dans un dernier espoir de survie, elle redoutait avec effroi le moment où la lame rentrerait fatalement dans sa chair. On dit que lorsque la fin est proche, toute votre vie défile et bien croyez moi, c'est faux! Vicki n'eut pas de flash de son enfance passée auprès de son père, pas de flash du visage de sa mère ou de ses années d'études pour devenir journaliste. Aucun bon ou mauvais souvenir ne traversa son esprit, tout ce qui la préoccupait était cette lame qui allait assurément lui provoquer une intense douleur avant de la faire taire à jamais. La jeune femme avait l'impression d'être dans un mauvais cauchemar, tout semblait aller au ralenti autour d'elle. Les rires de ces hommes devenaient un bruit sourd tandis que sa vision se troublait. Si ces deux imbéciles ne la tenaient pas fermement, elle se serait déjà écroulée au sol, abattue par l'horrible poids d'une mort certaine et inéluctable. Mais alors qu'elle avait perdu tout espoir, Vicki entendit une voix. Elle crut d'abord qu'il s'agissait du Chevalier Noir mais très vite, elle comprit que ce n'était pas le cas. Cette voix n'était ni trafiquée, ni anormalement grave. C'était une voix humaine, tout ce qu'il y avait de plus normal.
Cette voix l'avait sortie de sa torpeur et Vicki retrouvait soudainement ses esprits. Plissant les yeux pour tenter d'identifier celui qui était bravement venu à son secours, Vale fut surprise de voir qu'il s'agissait d'un jeune homme à priori inoffensif. Très vite, la peur de mourir la quitta, elle s'inquiétait désormais pour lui. Il risquait sa vie pour elle... La journaliste ne supporterait pas d'emporter qui que ce soit dans sa chute. Deux des assaillants de Vicki se dirigèrent alors vers ce mystérieux inconnu qui les balaya d'un revers de bras avec une facilité déconcertante. L'homme au canif décida alors de prendre part au combat et se dirigea à son tour vers ce jeune homme. Incrédule, Vicki assista alors à une scène des plus extraordinaires qui lui coupa littéralement le souffle. Alors que son tortionnaire plantait avec une extrême violence son canif dans la poitrine du bon samaritain, la lame se brisa comme si elle était entrée en contact avec du béton. La journaliste en resta bouche bée, comprenant qu'elle se trouvait devant un être exceptionnel, un nouveau héro dont personne ne connaissait encore l'existence. Chassez le naturel et il revient au galop. Vicki savait désormais que sa vie n'était plus en danger et elle était bien consciente du scoop qui était entrain de se dérouler sous ses yeux. Elle avait déjà hâte de dévoiler au monde entier l'existence de ce nouveau justicier aux pouvoirs incroyables.
Totalement captivée par cet inconnu qui venait de lui sauver la vie, Vicki ne prêtait même plus attention au dernier assaillant qui la maintenait toujours, les deux bras dans le dos. Mais ce dernier, effrayé par le sort qu'avaient subi ses acolytes, n'allait plus longtemps être une menace. Terrorisé par ce qu'il venait de voir, il relâcha très vite son emprise sur la journaliste, la poussant violemment au sol avant de prendre la fuite. Encore sonnée par les coups qu'elle avait prit à la tête et dans l'abdomen, Vicki s'écroula lourdement au sol, sans même tenter de se rattraper à quoi que ce soit. L'effet de surprise passé, elle ressentit à nouveau la douleur lui tirailler les entrailles et grimaça. C'est alors qu'elle entendit à nouveau cette voix que jamais elle ne pourrait oublier. Vicki releva la tête, plongeant son regard dans celui du mystérieux sauveur. Ce n'était ni un mirage, ni un rêve, il était bien là, en chair et en os. Il lui demanda alors comment elle allait et si elle avait besoin d'aller à l'hôpital. Tant bien que mal, Vicki esquissa un sourire. Elle souffrait bien sûr mais aucune de ses blessures ne nécessitait de grands soins. Une poche de glace, une aspirine et du repos suffiraient à la remettre sur pied. De toute manière, son état de santé ne la préoccupait absolument pas à cet instant précis. Elle n'avait qu'une seule idée en tête, découvrir qui était cet homme.
Ça va allait.
Réussit-elle finalement à répondre. Vicki attrapa alors la main de son sauveur et la serra contre la sienne.
Merci.
Dit-t-elle avec une grande sincérité. Cet homme venait de lui sauver la vie, la moindre des choses était de le remercier. Vicki Vale avait désormais une dette envers lui, une dette qu'elle mettrait un point d'honneur à honorer. La jeune femme prit ensuite appui sur l'inconnu pour se relever.
Vous pouvez me ramener chez moi?
Demanda t-elle à bout de force. Ce n'était ni le moment ni l'endroit de questionner cet homme. La pluie tombait à verse et la nuit allait bientôt s'emparer de Gotham. Et puis, Vicki ne voulait pas que son bon samaritain se volatilise avant qu'elle n'ait eu le temps d'en savoir plus sur lui. S'il acceptait de la ramener chez elle, elle gagnerait ainsi un peu de temps.
La ville méritait bien son statut d'endroit vraiment à part dans le pays. Des criminels qui agressaient aussi ouvertement les passants sans que personne ne fasse quoi que ce soit était assez impressionnant, dans le mauvais sens du terme bien évidemment. Et moi qui avais au passage hésité sur ma volonté ou non d'aller l'aider ne faisait que rendre la ville encore plus malsaine. Je n'aurais pas dû hésiter, même si c'était une courte hésitation. Superman et Supergirl n'auraient sûrement pas eu ce même questionnement, et ils auraient alors foncé dans le tas sans ce soucier de savoir si oui ou non ils devaient utiliser leurs pouvoirs pour venir en aide à la personne en détresse. Mais le principal est qu'elle semblait saine et sauve, et que ses assaillants n'avaient pas eu le temps de la blesser physiquement, bien que le mental devait être durement touché. Cela me donnait encore plus envie de quitter rapidement Gotham City et son atmosphère plus que particulière. Pour une ville supposée gardée par un Chevalier Noir, on ne le voyait pas du tout en action.
Présent dans la ruelle, je m'évertuais à faire ce qu'auraient fait les deux autres justiciers arborant le même symbole que moi. Les criminels, une fois neutralisés, prirent leurs jambes à leur coup pour déguerpir de là. Heureusement pour eux, car je n'en étais qu'à l'échauffement. Ce qui m'avait le plus marqué dans cette confrontation était la lame qui avait littéralement explosé au contact de ma poitrine alors que l'homme avait tenté de la planter avec force. Cela ne faisait que confirmer un peu plus mon appartenance, ou du moins que mes pouvoirs provenaient bien de l'homme volant à la cape rouge de Métropolis. Ça aurait pu me faire peur, mais ayant déjà vu ces pouvoirs à l’œuvre alors que je me faisais tirer dessus par les soldats pendant ma fuite, plus rien ne me surprenait, du moins jusqu'à ce que je découvre que je pourrais peut être en développer d'autres plus tard. Une fois tout ce petit monde disparu, je pouvais me préoccuper de la santé de la jeune femme attaquée.
Je lui demandais si tout allait bien, et surtout si je devais appeler les secours. C'est alors qu'elle attrapa ma main, me remerciant de ce que je venais de faire. J'ouvrais la bouche pour répondre, mais justement, je ne savais pas quoi lui répondre. C'était normal après tout de lui venir en aide, et je suis sûr que toute personne ayant cette envie de faire le bien aurait fait la même chose à ma place. En voyant son visage, je le reconnus immédiatement. C'était Vicki Vale, une journaliste de Gotham City avec une réputation assez éloquente derrière elle. J'avais regardé quelques bribes de son intervention à la télé quelques minutes avant qu'elle se fasse attaquer. Je me demandais même si son agression n'avait pas quelque chose à voir avec le sujet dont elle avait parlé. Peut être bien, mais en attendant, c'était sa santé qui me préoccupait le plus.
« N'importe qui aurait fait la même chose à ma place. »
J'en doutais fortement, mais quelque part dans cette ville, il devait bien y avoir quelqu'un dans ce genre, un espèce de bon samaritain qui aidait les personnes en danger, un peu comme le Chevalier Noir, même si je pense plus à une légende qu'autre chose pour ce dernier. J'aidais la journaliste à se relever, l'écoutant me demander de la ramener chez elle. Je lui confirmais d'un signe de tête. Mais avant, je retirais ma veste pour la poser sur ses épaules. Avec la pluie qui tombait de plus en plus fort, je ne voulais pas qu'elle attrape froid non plus. Et puis j'avais toujours ma casquette vissée sur ma tête, ce qui cachait encore un peu mon visage. D'ailleurs, je gardais toujours quelque peu la tête baissée, afin de ne pas trop dévoiler mon visage.
« Accrochez-vous. »
Une fois son adresse communiquée, je la pris délicatement dans mes bras, un bras soutenant sa nuque, et l'autre ses jambes. Je pris un fort appuie au sol pour décoller dans les airs. Ne pouvant voler, je me contentais de plusieurs bonds successifs qui me menèrent tout droit vers le bâtiment où vivait la journaliste de Gotham City. J'essayais de bondir le plus rapidement possible sur les toits pour ne susciter aucune curiosité. Une fois devant chez elle, je la déposais doucement au sol, la soutenant quand même afin qu'elle ne tombe pas au sol. J'avais essayé d'être le plus délicat possible dans mes sauts.
« Vous êtes sûres de ne pas vouloir voir un médecin ? »
"N'importe qui aurait fait la même chose à ma place." Cette phrase fit sourire Vicki, attendrie par la réponse de l'inconnu. Ce jeune homme possédait visiblement encore une certaine naïveté pour penser cela. Il ne connaissait pas toute la noirceur que ce monde pouvait offrir et encore moins celle de Gotham, particulièrement tenace. Car s'il y avait bien une chose que Vicki Vale savait c'était que justement, il ne fallait pas être n'importe qui pour oser venir au secours d'une personne en danger. Rares étaient ceux qui en avaient le courage ou tout simplement la volonté. La journaliste lui avait demandé de la ramener chez elle dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur ce tout nouveau héro, encore inconnu du grand public. Elle était peut être inconsciente de ramener un parfait inconnu chez elle mais les yeux de ce jeune homme ne mentaient pas. Une immense bonté émanée de lui et l'instinct de Vicki lui disait qu'elle ne courrait aucun danger à ses côtés.
L'homme aida alors Vicki à se relever, elle grimaça de nouveau, souffrant du coup qu'elle avait reçu dans l'abdomen. L'inconnu posa ensuite sa veste sur les épaules de la jeune femme, un héro doublé d'un gentleman. Décidément il avait tout du bon samaritain, Vicki n'était vraiment pas habituée à rencontrer ce genre d'hommes. Elle commençait même à croire qu'il n'en existait plus. Comme quoi, il ne fallait jamais perdre espoir. Il lui dit alors de s'accrocher avant de la prendre délicatement dans ses bras. Vale comprit qu'elle allait découvrir un nouveau pouvoir et en fut toute excitée. Allait-il voler ou se téléporter? Les possibilités étaient infinies mais jamais elle n'aurait pu imaginer ce qui allait suivre. L'homme prit appui sur le sol et décolla dans les airs d'un un bon majestueux. C'était une expérience incroyable, entre l'admiration et la frayeur. Elle se sentait en sécurité avec lui mais sa peur du vide lui retournait tout de même un peu l'estomac. Ce voyage atypique ne dura que quelques minutes mais il n'en avait pas fallu plus à la journaliste pour commencer à se poser des questions. Force décuplée, invincibilité et bonds dans les airs. Elle fit rapidement le lien avec Superman. Leurs pouvoirs étaient similaires, ce jeune homme viendrait-il lui aussi de Krypton? Vicki tenterait de le découvrir une fois chez elle.
Une fois arrivés, toujours avec une grande délicatesse, l'inconnu déposa Vicki au sol, au pied de son immeuble. La journaliste vivait dans un loft au dernier étage. Porte sécurisée, gardien à l'entrée et code de sécurité pour accéder à l'ascenseur. Vicki Vale avait beaucoup d'ennemis depuis qu'elle avait décidé d'être journaliste d'investigation. Un peu trop fouineuse au goût de certains, ils étaient nombreux à vouloir la faire taire. Elle en avait encore eu la preuve dans cette ruelle. Elle n'avait donc pas eu d'autres choix que de s'installer dans un lieu sécurisé. Son héro du jour lui demanda si elle était sûre de ne pas vouloir consulter un médecin. Non ça va aller.
Répondit-elle avec un hochement de tête. La pluie tombait toujours, Vicki devait saisir cette opportunité pour l'inviter à entrer.
Vous devriez monter pour vous sécher, bien que je doute que vous puissiez attraper froid.
Pour moi, il était tout à fait logique d'aider mon prochain, encore plus quand celui-ci était dans une situation bien difficile. Il en était peut être tout autre dans une ville comme Gotham City, mais le S que j'arborais sur mon costume dissimulé sous mes vêtements de civils. Avec ce sauvetage à l'improviste, j'aurais le sortir, mais il était trop, et la journaliste savait désormais à quoi je ressemblais sans le costume. C'était une situation assez inédite pour moi, et c'était surtout mon premier sauvetage dans cette nouvelle vie qui commençait pour moi. J'avais ressenti une certaine adrénaline, une certaine excitation à l'idée de faire ça pour la première fois. Et pour être tout à fait honnête, si ça m'avait fait peur en entendant les cris, j'avais apprécié cette première intervention. La première d'une longue série ? Seul l'avenir le savait, mais pour le moment, je préférais me consacrer à ma fuite, et à la santé de la jeune femme que j'avais sorti d'une terrible situation.
A sa demande, je l'avais ramené chez elle, lui demandant au passage si elle ne voulait toujours pas voir un médecin. Je n'en étais pas un, mais je doutais fortement qu'ils aient laissé la journaliste dans l'état d'origine d'avant l'incident. Mais bon, je lui faisais confiance, et c'était sa santé, donc elle savait mieux que moi ce qui était bien pour elle. Une fois devant chez elle, je la posais délicatement au sol. Avant de partir, je voulais au moins m'assurer qu'elle aille bien et surtout qu'elle ne ressorte pas. La jeune femme me proposa de monter dans son appartement pour que je me sèche. Je n'allais pas cracher là-dessus, car les vêtements que je portais étaient les seuls que j'avais, n'ayant pas les moyens de pouvoir m'en acheter. Je la remerciais d'un signe de la tête, ayant toujours cette dernière légèrement baissée, mon visage étant caché par la visière de ma casquette.
« Merci. »
Et puis, si ça me permettait de pouvoir brouiller les pistes sur ma localisation pendant quelques temps, c'était du tout bon. Mais je ne devais pas non plus rester éternellement dans son appartement. J'avais une personne à rencontrer, et j'espérais qu'elle puisse m'aider, sans quoi, mon avenir ne serait qu'un encore plus épais brouillard. Lorsqu'elle prononce sa dernière phrase, je lève la tête vers elle, lui lançant un regard rempli d'interrogation. Je devais me douter que ce moment viendrait, et qu'elle aurait envie de me poser tout un tas de questions sur qui j'étais, et surtout d'où je venais.
« Je suppose que je dois répondre à quelques questions. »
Je tournais la tête sur le côté, guettant une possible arrivée des soldats du laboratoire. Il était préférable de monter au plus vite, car avec mes bonds sur les toits, ils avaient sûrement vu plus que ce qu'ils espéraient voir dans cette ville.
« Mais je doute que vous vouliez poser vos questions sous une telle pluie, à moins que votre spécialité soit les interviews dans des climats improbables. »
Quel soulagement pour Vicki de voir que cet inconnu n'allait pas prendre la fuite. Elle en aurait ressenti une profonde frustration et déception. Il était si exceptionnel, elle ne pouvait pas laisser un tel scoop s'envoler. Heureusement pour elle, il était coopératif et acceptait de monter dans son loft pour se sécher. Et agréable surprise, il évoquait lui même le fait qu'il allait répondre à quelques questions. Vale n'avait pas eu la lourde tâche d'insister pour lui tirer les vers du nez, il semblait prêt à éclaircir quelque peu tout ce mystère. Mais jusqu'où oserait-il pousser ses confidences? Vicki espérait bien tout apprendre de lui mais elle comprenait qu'un tel justicier ne pouvait pas se livrer aussi facilement dès la première rencontre. Néanmoins, elle essaierait tout de même d'en découvrir le plus possible. Elle voulait surtout savoir si ce jeune homme venait lui aussi de la planète Krypton et s'il avait un lien de parenté avec Superman.
Cette question en soulevait d'ailleurs une autre et pas la moindre. Y'avait-il d'autres kryptonniens sur Terre, cachés parmi nous, attendant on ne sait quoi pour faire leur apparition? Cette idée était fascinante et terrifiante à la fois. Vicki ne savait toujours pas si elle pouvait accorder sa confiance à Superman. L'humanité devait-elle s'attendre à une nouvelle vague de justiciers pour la protéger ou à une invasion d'ennemis la poussant à se battre jusqu'à son dernier souffle pour survivre? Pour le moment, la journaliste préférait ne pas y penser. Cet inconnu ne lui inspirait que courage et bonté, elle préférait donc se focaliser là dessus. Lorsque l'inconnu lui dit qu'il supposait avoir à répondre à quelques questions, Vicki se contenta d'un sourire amicale. Oui, elle avait très envie d'en savoir plus sur lui mais étonnamment, ce n'était pas sa priorité immédiate. Elle voulait d'abord lui permettre de se mettre à l'abri et de souffler un peu. Après tout, super héro ou non, il venait de vivre un combat éprouvant, elle voulait donc lui laisser le temps de se ressaisir et surtout de se réchauffer. Elle ne savait pas s'il en avait réellement besoin mais c'était le geste qui comptait.
Je préfère les interviews au chaud.
Répondit-elle en souriant tout en composant le code qui permettait l'ouverture de la porte sécurisé de son immeuble. Suivie de l'inconnu, Vicki emprunta donc l'ascenseur qui les conduirait jusqu'à son loft. Une fois à l'intérieur, elle retira ses chaussures et conduisit son héro du jour vers la salle de bain. Là bas, elle lui donna un peignoir et lui proposa de prendre ses vêtements pour les laver et les sécher. Vicki prit quelques serviettes pour elle et laissa l'homme dans la salle de bain. Pendant qu'il se changeait, la jeune femme en fit de même dans sa chambre. Devant son miroir, elle put admirer ses blessures de guerre. Un joli hématome commençait à se former sur son abdomen, mais rien de bien grave. Elle souffrirait encore quelques jours mais survivrait. Une fois changée, elle soigna sa plaie à la tête et hésita à appeler la police pour signaler l'attaque dont elle avait été victime. Finalement, elle préféra s'en abstenir, elle ne voulait pas mettre son sauveteur anonyme dans l'embarras. Elle n'aurait rien dit sur lui bien sûr mais ces hommes qu'il avait mis sur le carreau l'auraient forcément fait à sa place. Vale avait bien compris que la présence de son héro à Gotham devait rester secrète. En effet, la journaliste avait remarqué qu'il était constamment sur la défensive. Il regardait souvent autour de lui comme une proie s'assurant qu'elle n'était pas suivie et il semblait tenir particulièrement à cette casquette qui masquait une partie de son visage. L'homme semblait bel et bien en fuite et Vicki ne voulait pas le mettre en danger en signalant sa présence. Il lui avait sauvé la vie alors que rien ne l'y avait obligé, elle se devait de lui rendre la pareille. Quelques minutes plus tard, l'inconnu refaisait son apparition. Vicki prit ses vêtements et le laissa un instant pour se rendre dans sa buanderie où elle mit le linge à laver. Puis, elle retourna auprès de lui dans la cuisine.
Je vous sers quelque chose? Vous devez avoir faim ou soif?
Quoi? Vicki Vale ne se jetait pas sur lui pour l'assaillir de questions? Cela vous étonne... Et bien figurez vous que Vicki est bien plus humaine que ce que certains prétendent. Elle voulait d'abord s'assurer que son héro allait bien avant d'entrer dans le vif du sujet. Car tôt ou tard, elle passerait à l'offensive pour éclaircir toutes ces zones d'ombres.
Je ne savais pas ce qui m'avait prit de lui dire que j'allais accepter de répondre à ses questions, alors que je cherchais avant tout à fuir toute forme d'autorité ou de célébrité. Cependant, rien ne pourrait m'empêcher de lui indiquer que je ne voulais pas être médiatisé dans un quelconque journal ou quoi que ce soit d'autre. Le seule bénéfice que je trouvais à monter dans l'appartement de la journaliste était que j'allais pouvoir me mettre au chaud pendant quelques minutes, pour ensuite repartir en direction de National City. Je savais qu'en posant les pieds chez elle, j'allais devoir répondre à tout un tas de questions. J'étais persuadé que pour la plupart d'entre elles, je ne pourrais même pas y répondre. Il y avait encore trop de zones d'ombres dans mon court passé pour avoir une réponse à tout. La seule que je possédais était le dossier que m'avait donné le scientifique avant de se faire rattraper par les soldats. De là à le montrer à Vicki Vale ? Peut être, mais avant de savoir si je pouvais lui faire confiance ou non, je devais entendre ce qu'elle avait à me dire.
En tout cas, la journaliste intrépide me confirma qu'elle préférait les interviews au chaud, puis m'amena dans son loft. Je pénétrais dans l'habitation en regardant un peu autour de moi. Alors c'est à ça que ressemblait une ''maison'' ? Aurais-je moi aussi un jour la possibilité de posséder un endroit que je pourrais appeler comme ça ? Pour le moment, avec les soldats à mes trousses et ma situation plus que précaire, je me voyais mal me poser quelque part. Mais peut être qu'un jour, quand tout ça se tasserait et que je pourrais vivre normalement. Je retournais à la réalité lorsque Vicki me montra la salle de bain, me tendant des serviettes ainsi qu'un peignoir pour remplacer momentanément mes vêtements. Je me changeais, fourrant bien au fond du sac le costume qui m'avait été confectionné pendant ma création. En me regardant dans la glace, je pouvais voir un visage fatigué par cette escapade qui n'en finissait plus.
Je sortais de la salle de bain en peignoir, ayant pris soin de bien recouvrir ma tête de la capuche pour sécher mes cheveux, tout en essayant de cacher mon visage au maximum. Mais avec la casquette trempée et donc au lavage avec le reste de mes vêtements, je n'avais pas la possibilité de protéger un peu plus mon visage, tant pis. Au point où j'en étais désormais avec la divulgation de mes pouvoirs, je n'avais plus rien à cacher. Je laissais donc tomber dans le haut du dos du peignoir la capuche en allant dans la cuisine. Je l'entendis me demander si je voulais quelque chose à boire ou à manger. J'avais une grosse faim, mais je ne l'avouais pas.
« Juste un sandwich, si vous avez, s'il vous plaît. »
J'avais baissé la tête, le regard posé sur le sol. Je me demandais quand elle commencerait à poser ses questions, et si jamais elle y avait déjà réfléchit. En journaliste qu'elle devait être, elle avait sûrement déjà réfléchi à quelques questions à poser. Mais avant tout ça, je me sentais obligé de poser quelques bases, afin que tout se passe pour le mieux.
« Je suis sûr que vous avez des questions mais...je n'ai pas envie d'être publié ou quoi que ce soit. Je ne tiens pas à ce que ma présence soit dévoilée. »
Lorsque l'inconnu était revenu dans la cuisine, Vicki avait enfin pu admirer son visage. Il avait l'air d'avoir à peine 20 ans, il était si jeune. La journaliste fut assez choquée par cette découverte. Comment un jeune homme comme lui pouvait porter un tel fardeau, un tel pouvoir? Cela devait être extrêmement difficile pour lui. Surtout qu'apparemment, il fuyait quelque chose ou quelqu'un qui lui voulait du mal. Vicki ressentit alors presque un sentiment maternel envers lui, elle avait envie de le protéger, de l'aider à s'en sortir. Après avoir mis son linge à laver, elle lui proposa donc de lui préparer un petit quelque chose à manger. Elle avait l'impression qu'il n'avait pas du savourer un bon repas depuis plusieurs jours et voulait donc remédier à cela. Si Vicki n'avait que très rarement le temps de cuisiner, privilégiant les plats à emportés, elle n'en était pas pour autant une mauvaise cuisinière, bien au contraire. Mais le jeune homme se contenta de lui demander un sandwich. Vale esquissa un sourire. Il était si poli, si adorable, qui pouvez bien lui vouloir du mal? Elle ne comprenait pas.
Comme une mère poule, Vicki se mit donc à préparer un sandwich au jeune homme. Blanc de poulet, tomates, salade et mayonnaise. Rien de vraiment gastronomique mais lorsqu'elle montra les ingrédients au jeune homme, il approuva de la tête. Pendant qu'elle assemblait le tout, le jeune homme évoqua le sujet épineux des questions. Vicki n'avait pas encore osé s'aventurer sur ce terrain, chose rare quand on la connait, mais il lui avait sauvé la vie et elle lui devait tout le respect qu'il méritait. L'assaillir de questions comme s'il n'était qu'un vulgaire objet de laboratoire n'aurait pas été correct. L'inconnu lui fit alors comprendre qu'il ne voulait pas que son histoire ou son existence soient connues du grand public. Il n'avait en réalité pas besoin de le dire, Vale l'avait bien comprit. Cela était très dur pour elle de se dire qu'elle ne pourrait pas partager cette formidable découverte avec le monde entier mais elle comprenait le souhait du jeune homme et elle le respecterait. Sans qu'il ait besoin de lui en dire plus, la journaliste avait deviné qu'une telle révélation le mettrait en danger. C'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait.
J'ai des tonnes de questions oui... et je dois vous avouer qu'il est très frustrant pour moi de savoir que je ne pourrai pas en parler mais je respecte votre choix, je le comprend. Je vous promet que je ne divulguerai rien à votre sujet mais en échange, j'aimerais que vous me promettiez vous aussi quelque chose. Le jour où vous déciderez de révéler votre existence au public, donnez moi l'exclusivité.
Si Vicki avait un profond respect pour cet inconnu et une reconnaissance éternelle, elle n'en restait pas moins une journaliste. Et ce scoop, elle le voulait rien que pour elle. Ce jeune homme ne lui devait rien mais elle espérait qu'il accepte sa proposition.
Mais d'abord, vous pourriez peut être me dire votre nom?
Demanda t-elle en tendant le sandwich au jeune homme.
Elle est une journaliste reconnue pour dénicher des scoops et le mettre bien en avant pour faire éclater la vérité, mais la vérité qu'elle avait sous les yeux, je ne voulais pas la laisser la divulguer aussi facilement, du moins pas sans avoir exposé les raisons qui faisaient qu'elle devait garder ça pour elle. J'en avais déjà assez marre comme ça de devoir fuir tous les endroits où je trouvais refuge pour me retrouver en Une d'un journal avec ma tête postée en guise de photo. Non, je n'étais pas prêt à assumer tout cela. Je préférais continuer à fuir en toute discrétion, quitte à passer à côté de la vie que l'on m'avait donné. Je n'avais pas le choix de toute manière, tant que je ne réussirais pas à me détacher définitivement des individus qui me poursuivaient depuis que le scientifique m'avait permis de m'échapper du laboratoire dans lequel j'étais né. Je me demandais ce qui me serait arrivé si j'y étais resté plus longtemps.
D'après ce que j'avais entendu, du moins les quelques bribes de paroles dans le peu de moments où j'étais conscient dans mon caisson, je les entendais dire que j'étais prévu pour être une arme, quelque chose dans le genre. Le dossier qui me restait justement de cette fuite indiquait que la personne ayant fait la ''commande'' d'un clone de Superman voulait que je sois une arme destinée à combattre le héros de Métropolis si jamais ce dernier venait à se retourner contre l'Humanité. Je voulais prouver que je pouvais être une autre personne, en mettant au service d'une cause noble et juste les pouvoirs dont on m'avait doté pendant ma création. Superman m'inspirait à poursuivre cette voie, et j'espérais pouvoir le rencontrer un jour, mais pas maintenant, c'était trop tôt. Il ne devait pas connaître mon existence aussi vite, et c'était la raison qui me poussait à dire à Vicki Vale de ne pas dévoiler ma présence.
Après lui avoir indiqué cette condition, je l'écoutais me répondre. Je comprenais sa frustration de ne pas pouvoir divulguer cette information, mais je n'avais pas le choix. De faire contre sa volonté première était toujours quelque chose de difficile, mais une grande volonté permettait souvent de faire la différence entre une bonne et une mauvaise action. Je ne doutais pas un seul instant de la sincérité de la jeune femme, et je lui faisais ainsi confiance pour ne rien dire. Au moment où elle me demanda en échange de lui donner l'exclusivité de ma révélation quand j'en aurais envie, je détournais la tête un instant, me demandant si c'était une bonne idée de continuer dessus. Je ne voulais pas marchander mes informations, mais je n'avais plus trop le choix.
« Comme vous voulez. Mais je doute que ça se fasse aussi vite. Je n'ai pas tellement envie de voir ma tête sur les journaux pour le moment, encore moins quand on est en fuite. »
Je lui lâchais déjà quelques informations sur ma situation du moment. J'hésitais encore à lui faire part de mon véritable statut, de ma nature. Quelle tête elle aurait quand elle apprendrait que j'étais en faite un clone ? Elle finirait bien par apprendre cette histoire aussi, alors maintenant ou plus tard, ça ne faisait plus une grande différence. Lorsqu'elle me demanda mon nom, là aussi j'eus un doute sur quoi dire, quoi que finalement, révéler mon nom ne révélait pas à proprement parlé mon identité. Bref, je tournais la tête vers elle.
« Mon nom est Superboy. » Je marquais un petit arrêt. « N'allez pas croire que je connaisse Superman, à vrai dire, lui même ne sait même pas que j'existe. »
Vicki avait peut être été trop loin en demandant l'exclusivité au jeune homme. Elle craignait de ne l'avoir brusqué et de le faire fuir. Elle ne voulait surtout pas qu'il prenne cela pour un ultimatum. En fait, elle tentait tout simplement sa chance car même s'il lui avait refusé sa requête, elle n'aurait rien dévoilé de son existence dans les médias. Cela aurait été très dur pour elle mais Vicki était humaine avant d'être journaliste et jamais elle ne mettrait la vie de qui que ce soit en danger au nom de son travail. Beaucoup pensaient le contraire et cela attristait parfois Vicki. Elle avait beaucoup de mal à supporter l'idée que l'on puisse l'assimiler à ce genre de journalistes prêts à tout pour un scoop. Oui Vicki Vale était prête à beaucoup de choses pour savoir la vérité, pour obtenir des informations mais elle n'était pas prête à tout. Risquer sa vie était une chose, risquer celle des autres en était une autre. Une frontière que Vicki ne dépassait jamais. Vale fut agréablement surprise lorsque le jeune homme lui répondit qu'il était d'accord. Il enchaina alors en lui disant que cela n'arriverait pas de si tôt. Elle s'en était doutée bien évidemment mais cela n'avait pas atténué sa frustration. Vale avait quelques qualités mais la patience n'en faisait pas vraiment parti. Mais cette fois-ci, elle ne pouvait pas y échapper, elle se devait de respecter le choix de ce jeune homme. L'inconnu confirma au passage qu'il était bien et bel en fuite. Cela n'étonna bien évidemment pas Vale mais ça l'intrigua fortement. Elle savait d'ores et déjà quelle serait sa prochaine question.
Vicki avait également demandé à l'inconnu son nom, après tout, qui ne voudrait pas connaître l'identité de son sauveur? La journaliste s'était attendue à toutes les réponses mais pas à celle là. Superboy... Vale ne put s'empêcher d'imaginer ce nom en Une de la Gotham Gazette. Immédiatement, elle fit de nouveau le lien avec Superman. Elle avait déjà eu quelques doutes sur le fait que ce jeune homme soit kryptonnien, maintenant qu'elle savait son nom, elle en était sûre. Elle était persuadée qu'il était de la même planète que l'homme d'acier. Mais pourquoi était-il en fuite alors? Pourquoi n'était-il pas avec son compatriote? Et pourquoi se baladait-il avec ces vêtements et cette casquette alors que Superman paradait avec un beau costume bleu flambant neuf et une cape rouge impeccable? Cela souleva encore plus de questions mais Superboy y apporta quelques réponses. Il prétendait ne pas connaître Superman. Mieux encore, il prétendait que Superman lui même ne connaissait pas son existence. Tous les scénarios, des plus plausibles aux plus farfelues, traversèrent alors l'esprit de Vale. Etait-il le fils caché de Superman? Son petit frère oublié sur Krypton? Son cousin? Son ennemi? Il existait des possibilités infinies et Vicki ne tenait plus en place, elle voulait savoir d'où venait Superboy.
Mais vous venez bien de Krypton comme lui n'est-ce pas? Vos pouvoirs ressemblent tellement aux siens. Pourquoi ne connait-il pas votre existence? Et... que fuyez vous?
La machine Vale se mettait doucement mais sûrement en marche. Les questions commençaient à pleuvoir et l'averse n'était pas très loin. Vicki voulait tout savoir, tout comprendre.
Il faut croire que les journaliste étaient prêts à tout pour dénicher le moindre scoop afin de faire grandir un peu plus leur carrière. J’espérais au moins que les êtres humains n’étaient pas tous comme ça, et qu’il restait des personnes comme le scientifique m’ayant sauvé la vie à Cadmus. Mais cette journaliste semblait avoir compris que je ne voulais pas que mon histoire soit dévoilée. Cependant, je ne pouvais pas savoir si elle me disait la vérité ou non, ce qui renforçait un peu plus mon sentiment de méfiance vis à vis de cette jeune femme. Pourtant, quelque chose chez elle faisait que je sentais que je pouvais lui faire confiance, et que peu importe ce que je lui dirais ce soir, elle ne rapporterait rien aux fidèles suiveurs qui lisaient ses articles. Après tout, une journaliste de son envergure avait très certainement le bras long, et donc la possibilité d’en savoir un peu plus sur les conditions de ma création. Je n’en savais que très peu, et pour être plus précis, pas grand chose au final. Et je n’avais aucune envie de retourner à Métropolis tant que Superman n’ait pas vent de mon existence, ce qui réduisait donc un peu plus les chances de retour dans la ville gardée par l’Homme d’Acier. Supergirl était au final la seule chance que j’avais de pouvoir le rencontrer sans faire quoi que ce soit à l’encontre de l’homme à la cape rouge. Il était plus facile de le rencontrer par le biais d’un intermédiaire que par une rencontre frontale, qui occasionnait donc beaucoup plus de risques.
Je regardais quelques secondes le sandwich que m’avait préparé et donné Vicki, mordant ensuite dedans afin de combler le gouffre de l’appétit qui me tenaillait l’estomac depuis plusieurs heures maintenant. Il était délicieux et bien préparé, mais c’était tout autre chose qui importait la journaliste de Gotham City. Je comprenais son désir d’en savoir plus sur moi, car avec ce que je venais de lui dire, aucun doute sur le fait qu’elle veuille en savoir plus sur ce que j’étais. Je ne croisais toujours pas son regard après mes informations, me demandant bien quelle réaction elle pouvait avoir. Je ne lui avais cependant pas tout dévoilé, voulant mesurer son degré de curiosité qui, je n’en doutais pas un seul instant, avait été piqué par mon identité déclarée ainsi que quelques paroles ajoutées. Je mordais une nouvelle fois dans le sandwich, écoutant les nouvelles questions de la journaliste. Ce dont pourquoi elle était douée se mettait doucement mais sûrement en place, elle j’allais devoir répondre à mon tour à ses questions. Il était normal qu’elle s’en pose, le contraire aurait été surprenant. Krypton, je n’avais jamais connu cette planète, et encore moins entendu parler d’elle. A vrai dire, si c’était la première fois dont j’entendais le nom, je n’étais pas bête, sachant que cela devait être la planète de Superman. Je posais le sandwich dans l’assiette, puis relevais la tête vers Vicki.
« Je ne viens pas de Krypton, je n’ai même jamais posé les pieds là-bas. Je suis loin d’avoir les mêmes origines que lui, et encore moins les mêmes pouvoirs. Je ne peux pas voler ou quoi que ce soit d’autre, si tant est qu’un jour je puisse avoir les mêmes capacités que lui. Tout ça pour dire que je suis un clone de Superman. J’ai été crée dans un laboratoire, et une personne m’a aidé à m’enfuir de là-bas. Donc ceux qui me poursuivent sont des soldats à la solde du laboratoire, leur rôle étant de me ramener dans mon lieu de naissance. »
Elle savait désormais tout de ma courte histoire, ce qui représentait à peu près tout ce que j’avais vécu jusqu’à ma rencontre ce soir avec elle. Peut être qu’avec ce que je venais de lui dévoiler, elle pourrait m’aider à en découvrir plus sur les conditions de ma création. J’attendais désormais sa réaction face à ce que je venais de lui dire. Je doutais qu’elle ait pu entendre une telle histoire à plusieurs reprises, bien que Gotham City semblait être une ville avec de nombreux rebondissements, avec des personnes qui faisaient de bonnes ou de moins bonnes choses dedans. br>
Superboy avait ouvert la porte à Vicki et la machine Vale était désormais en marche. Elle voulait tout savoir de ce mystérieux protecteur. Elle était persuadée que lui aussi venait de Krypton, persuadée qu'il était lié à Superman. En un sens, elle avait parfaitement raison mais la vérité allait la surprendre à un point qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. La nouvelle tomba, l'inconnu ne venait pas de Krypton. Premier choc pour la journaliste qui se sentit très bête. Elle qui se fiait toujours à son instinct, elle avait l'impression de l'avoir perdu. Comment avait-elle pu se tromper à ce point? Superboy lui expliqua alors qu'il n'avait pas les mêmes pouvoirs que Superman et sans aucune transition, sans prendre de gant et sans ménager Vicki, il lui avoua de but en blanc qu'il était un clone de l'Homme d'Acier. Vicki Vale crut un instant être dans la quatrième dimension. Comment cela pouvait-il être possible? Elle ne savait même pas que le clonage humain, et encore moins celui extraterrestre, était aujourd'hui possible. Mais d'un autre côté, elle était rassurée, elle avait tout de même raison, il avait un lien avec Superman. Elle qui voulait du scoop, elle en détenait un sacré. Quelqu'un avait osé, quelqu'un avait réussi à cloner Superman. Vicki en resta sans voix, sous le choc, abasourdie. Elle avait devant elle le fruit d'une expérience scientifique des plus intéressantes mais aussi des plus déroutantes et immorales. Le clonage était un débat houleux depuis des décennies et Vicki trouvait cela très perturbant et effrayant à la fois de se retrouver face à un véritable clone.
Superboy, imperturbable, continua ses explications tout en savourant son sandwich. Cela perturbait d'ailleurs encore plus la jeune femme. Il semblait tellement serein avec cette révélation, il aurait pu lui donner l'heure de la même manière. Il ne semblait pas mesurer l'impact de ses propos. Mais la suite allait éclairer Vicki sur le comportement du jeune homme. Il lui révéla avoir été créé en laboratoire, jusque là, rien de vraiment surprenant. Un clone n'aurait pu être créé ailleurs. Il lui révéla également qu'une personne l'avait aidé à s'en échapper et que des soldats étaient à sa poursuite. Voilà donc ce qu'il fuyait. Ces hommes voulaient le ramener au laboratoire. Vicki se demanda alors pourquoi. Etait-ce pour garder le contrôle sur celui qu'ils avaient créé ou pour préserver l'Humanité de lui? Superboy représentait-il un danger? Après tout, il n'était ni humain, ni extraterrestre, il était un mélange des deux. Impossible de déterminer ce qu'il pouvait réellement être. Fan de cinéma et particulièrement de science fiction, Vicki Vale en avait vu des films terrifiants mettant en scène des clones inhumains et capable de tout par manque de véritable identité. Bien sûr, elle savait que la réalité ne rejoignait pas toujours la fiction et elle n'en tira pas de conclusion hâtives. Surtout que Superboy paraissait loin d'être inhumain. Il avait tout de même risqué sa vie pour l'aider. Vale penchait donc plus pour l'hypothèse des soldats voulant récupérer celui qu'ils considéraient comme leur propriété. Elle avait l'intime conviction que Superboy ne représentait pas une menace et que le destin l'avait mis sur son chemin pour qu'elle puisse l'aider.
Ce fut la première idée qui traversa l'esprit de Vicki. Elle voulait aider ce jeune homme à avoir une vie normale, à ne plus être prisonnier d'un laboratoire où des scientifiques s'amusaient avec sa vie. Il était peut être un clone mais désormais il avait son existence propre, il ne méritait pas de devenir un rat de laboratoire, personne ne le méritait. Vicki ferait donc tout son possible pour l'aider dans sa fuite, c'était décidé. Ne voulant pas montrer ses craintes au jeune homme, Vicki se ressaisit rapidement. Elle voulait lui montrer qu'il n'était plus seul désormais et qu'il existait d'autres personnes que ces soldats et ces scientifiques. Elle souhaitait lui faire comprendre que l'être humain pouvait être quelqu'un de bien. Ayant vécu toute sa vie dans un laboratoire, il ne devait rien connaître du monde extérieur à part ce que ces créateurs avaient bien voulu lui apprendre. Ces débuts d'homme libre seraient donc capitaux pour ses choix futurs, ils détermineraient sa position entre le bien et le mal. Vicki voyait déjà en lui le potentiel d'un grand justicier, elle ne voulait donc pas prendre le risque de le voir basculer dans l'obscurité. Hors de question de l'abandonner à son triste sort, elle lui offrirait toute l'aide qu'elle serait capable de lui offrir. Alors nous allons tout faire pour les en empêcher.
Dit elle avec une grande assurance faisant ainsi clairement comprendre à Superboy qu'elle était prête à l'aider.
Dites moi tout sur ce laboratoire, j'ai le bras long, je pourrais faire en sorte qu'il soit fermé et que ces hommes qui ont joué avec votre vie soient arrêtés. Cela éliminerait une partie de la menace. Vous comptez aller voir Superman? Lui demander son aide?
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Mar 25 Aoû - 19:05
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