Des éclats de rire, des regards plein de sous entendus, une mèche de cheveux subtilement replacer derrière une oreille, du vin et ce petit sourire en coin. Vicki Vale bossait sur un article avec un stagiaire, Brad, mais elle n'avait

pas vraiment l'esprit à travailler. Il avait 27 ans, de beaux yeux bleus et une carrure d'apollon. Le tout saupoudrait d'une culture impressionnante. Ce stagiaire avait assurément tapé dans l'oeil de Vicki et ce soir là, elle n'avait qu'un seul désir, le ramener chez elle pour passer un bon moment. Vicki Vale ne voulait pas se l'avouer mais elle était, ce que l'on appelait dans le jargon, une croqueuse d'hommes. Ces expériences passées l'avaient poussé à renoncer à l'amour, elle ne faisait absolument plus confiance aux hommes et refusait donc de s'attacher à un seul d'entre eux. Alors, lorsqu'un homme lui plaisait et que cette attirance était réciproque, elle ne se privait pas pour passer un agréable moment avec lui. Mais elle mettait toujours un point d'honneur à ce que les choses soient claires dès le début. Une nuit, rien de plus. Cela lui convenait parfaitement. Et ce soir là était l'un de ces soirs où la journaliste ne rentrerait pas seule chez elle. Après avoir bouclé leur article, les deux collègues s'étaient rendu dans un petit restaurant chinois pour dîner. Ils avaient beaucoup discuté et rit mais surtout, ils avaient passé le repas à flirter.

Alors, lorsque Brad se gara au pied de son immeuble, Vicki lui proposa de boire un dernier verre et l'homme ne se fit pas prier. En descendant de la voiture, Vicki remarqua une rose abandonnée sur le rebord d'une fenêtre, mais elle n'y prêta pas plus attention. Dans le hall, elle salua amicalement le gardien qui comprit très vite que le charme de la journaliste avait une nouvelle fois opéré. Ils se connaissaient bien alors il lui lança un petit sourire amusé et Vicki lui fit un clin d'oeil complice. Dans l'ascenseur, Brad et Vicki s'abandonnaient déjà à leur attirance respective en s'embrassant fougueusement comme deux amants qui ne s'étaient pas vu depuis des siècles. Toujours enlacés, ils se dirigeaient avec hâte vers la porte de son loft, impatients de poursuivre cette nuit dans plus d'intimité. Mais lorsqu'ils arrivèrent devant la porte, Vicki découvrit une rose sur le palier. Elle fit immédiatement le lien avec la rose qu'elle avait aperçut dehors. Il n'en fallut pas plus pour attiser sa curiosité et la détourner de son objectif initial.

Un admirateur secret?

Demanda Brad amusé. Mais Vicki n'avait plus le coeur à rire, elle voulait découvrir ce que cachaient ces roses. Elle se libéra donc de l'étreinte de son don juan et lui demanda de partir. Brad en fut très déstabilisé et crut d'abord à une plaisanterie mais le regard de la jeune femme lui fit comprendre qu'elle était plus que sérieuse. Étant un vrai gentleman, il n'insista pas plus longtemps.

Une autre fois.

Dit Vicki. Elle appréciait beaucoup Brad et ne voulait pas non plus le virer comme un malpropre. L'homme lui lança un petit sourire et hocha de la tête avant de disparaître. Enfin seule, Vale ramassa la rose, elle semblait si parfaite. Elle huma son parfum quelques secondes puis reprit l'ascenseur pour retourner à la première rose qu'elle avait aperçut. Le gardien avait vu Brad passé et lança un regard perplexe à Vicki. Elle lui fit alors un petit hochement de tête pour le rassurer et quitta le hall. Vale se dirigea ensuite vers cette fameuse rose et l'attrapa pour l'observer. Elle était l'exacte réplique de celle qu'elle avait trouvé sur le pas de sa porte. La coïncidence était impossible. Vicki regarda alors autour d'elle, persuadée qu'il devait y avoir d'autres roses et elle ne s'était pas trompée. Quelques mètres plus loin, elle en aperçut une autre. Tout cela ressemblait fortement à un jeu de piste et Vicki ne pouvait pas résister à l'envie d'y jouer. A travers la ville, elle suivit donc ces roses, ne se doutant pas une seule seconde de l'identité de celui ou celle qui les avait mises là.

Mais lorsqu'elle vit la façade du Jardin Botanique de Gotham, elle comprit immédiatement. Poison Ivy... Un frisson parcourut tout son corps. Cela faisait deux ans qu'elle n'avait pas vu la criminelle. Deux ans qu'elle angoissait à la simple idée de la revoir. Lors de leur dernière rencontre, Ivy avait tué un homme sous les yeux de la journaliste qui n'avait rien pu faire. Une vie qu'elle avait prise pour faire plaisir à Vicki. Vale ne s'en était jamais remise et culpabilisait encore pour ce crime atroce. Le moment qu'elle avait tant redouté était finalement arrivé mais étrangement, elle n'avait pas envie de reculer. Il lui aurait pourtant suffi de prévenir la police et de prendre ses jambes à son cou. Mais à quoi bon? Ivy l'avait retrouvé une fois, elle le ferait encore. Et Vicki n'avait pas envie de prendre le risque de mettre une nouvelle fois des vies en danger. Elle devait affronter Poison seule et pourquoi pas l'amadouer pour la ramener à Arkham? Cependant, Vicki n'était pas totalement inconsciente. Avant d'entrer dans le bâtiment, elle envoya un message à son plus fidèle allié, son assistant.

Suis au Jardin Botanique. Si pas de nouvelles dans une heure, utilise le Bat-Signal.

L'assistant comprendrait très vite, ce n'était pas la première fois qu'il recevait ce genre de messages. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose, Vicki s'était encore fourrée dans un sale coup et comptait sur Batman pour la sauver en cas de réel danger. Vicki avait vu large, laissant une heure de répit à Poison. La journaliste avait grand espoir de réussir à la raisonner sans risquer une seule vie. Elle voulait... elle devait, essayer. Prenant une grande inspiration avant d'entrer, Vicki poussa la porte et pénétra à l'intérieur du bâtiment. Elle balaya alors les lieux du regard, tous ses sens en éveil. Avec une grande prudence, elle avança au milieu des plantes redoutant le moment où son regard croiserait celui de Poison. Et c'est là, qu'elle la vit. Le coeur de Vicki s'emballa dans sa poitrine mais elle puisa dans ce qu'il lui restait de courage pour continuer à avancer. Adossée à un arbre, Ivy semblait plus que sereine.

Bonsoir Pamela.

Dit tout simplement Vicki. La journaliste tentait tant que bien que mal de masquer son angoisse mais elle savait pertinemment qu'avec Poison Ivy, tout pouvait arriver.
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©clever love.

Surmontant son angoisse et ne voulant pas perdre la face devant Poison Ivy, Vicki se forçait à la regarder dans les yeux mais cela était terriblement difficile. Le souvenir de cette nuit atroce dans son salon refaisait surface et le regard de Pamela lui glaçait le sang. Mais le silence de l'Empoisonneuse était bien plus angoissant encore. Vale commençait à se demander si elle avait bien fait de prendre un tel risque, elle prenait conscience que sa vie était réellement en danger. Pamela ne la regardait plus avec affection comme par le passé, elle avait très probablement lu les articles de Vicki pour avoir un tel changement de comportement à son égard. Finalement Ivy se décolla de l'arbre et commença à avancer. Vicki faillit reculer mais elle savait qu'il était dans son intérêt que Poison ne pense pas qu'elle la craigne au point de s'éloigner d'elle. Elle prendrait certainement cela comme un rejet définitif, ce qui pourrait déclencher sa colère. Vale se força donc à ne pas bouger, luttant contre son instinct de survie, celui là même qui lui hurlait de prendre ses jambes à son cou.

Pamela disait que Vicki n'avait pas changé. Si cela était vraiment le cas, Vale ne pouvait pas en dire autant au sujet d'Ivy. Oh... elle était toujours aussi somptueuse. Aussi belle que dangereuse avait toujours écrit Vicki, admirative de la beauté et du charisme de celle qu'elle rêvait plus que jamais de voir enfermée à Arkham. Mais quelque chose avait changé dans son attitude, dans son regard. Vicki n'aurait su l'expliquer mais elle avait le sentiment que Pamela était plus sombre et menaçante. Comme si le peu d'humanité qui restait encore en elle était entrain de s'éteindre. Étonnamment, Vale en fut très attristée, elle qui avait toujours œuvré pour qu'Ivy retrouve une vie normale, elle était chagrinée de voir que cela était désormais presque impossible. Car malgré sa colère et son mépris envers les actes barbares de Poison, Vicki n'oubliait pas que derrière ce masque de noirceur se trouvait une jeune femme qui avait été quelqu'un de bien avant de se faire manipuler par un être sans scrupule. Oui, Poison Ivy avait été humaine, elle s'appelait Pamela Isley et c'est pour elle que Vicki s'était toujours battue. Pour elle qu'elle était venue si régulièrement à Arkham. Pour elle qu'elle avait ramené clandestinement cette orchidée. Mais voilà, Vicki sentait que Pamela était entrain de s'éteindre pour laisser les rennes à Ivy. Cela était très dur à admettre, Vicki en avait presque les larmes aux yeux. Elle se sentait désormais coupable de cela également. Car sans cette fameuse orchidée, Ivy serait restée à Arkham, elle n'aurait pas laissé les ténèbres envahir son coeur et Pamela aurait alors peut être eu une chance de reprendre le contrôle.

Poison lui tendit alors une dernière rose, affirmant qu'il n'y avait aucun poison dessus. Vicki se sentit idiote tout à coup. Elle n'avait même pas pensé à enfiler une paire de gants au cas où. Heureusement pour elle, Ivy semblait dire vrai puisqu'elle ne ressentait aucun effet d'un quelconque poison. Ivy enchaina ensuite avec le sujet qui fâche. Elle avait donc bel et bien prit connaissance des intentions de Vicki à son égard. La renvoyer à Arkham. La phrase qui suivit toucha profondément Vicki. Ivy la mettait au même rang que la pourriture de Gotham. Le plus douloureux était que Vale ne savait pas si l'Empoisonneuse avait raison ou tort.

Tu as peut être raison mais sais-tu au moins pourquoi je veux t'y renvoyer? Pour protéger les autres de la menace que tu représentes? Oui. Mais pour te protéger toi aussi. Dehors tu perds ton humanité. Dehors, je perds la Pamela que j'ai appris à apprécier. Je ne voulais pas que tu t'enfuis d'Arkham mais je ne voulais pas non plus que tu perdes goût à la vie. J'ai fait une erreur Ivy et je la regrette chaque jour. En retournant à Arkham nous pourrions reprendre nos entretiens, nous pourrions ramener Pamela et tu pourrais t'occuper de tes enfants sans faire souffrir personne. La violence n'est pas une solution. Au fond tu n'es pas comme ça, je le sais. Je veux y croire. Montres moi que je ne me trompe pas. Moi je ne te veux aucun mal mais ce n'est pas le cas des autres. Je t'en prie Ivy, ne les laisses pas avoir raison.

La voix de Vicki tremblait du début à la fin de son monologue. Elle était profondément émue et sincère. Elle voulait mettre hors d'état de nuire Poison Ivy mais elle voulait protéger Pamela. Elle avait tenté le tout pour le tout, proposant une solution pacifique à l'Empoisonneuse mais elle avait peu d'espoir que cela marche.

« Pamela est morte !! » Cette phrase glaça le sang de Vicki Vale. Le cri de Poison Ivy avait déchiré le coeur de la journaliste car c'était la première fois qu'elle entendait ces mots. Jamais Poison n'avait évoqué devant elle son alter ego, ce qui restait de son humanité. Le médecin qui s'occupait de Pamela à l'époque avait essayé de prévenir Vale mais cette dernière ne l'avait pas cru, elle n'avait pas voulu le croire. Elle avait continué à se battre dans l'espoir de ramener Pamela à la raison et d'évincer son côté obscure, Poison Ivy. Mais cette fois-ci, c'était la principale concernée qui lui confirmait que Pamela n'était plus. Tous les espoirs de Vicki disparurent alors en une fraction de secondes, elle comprit qu'elle se battait en vain et ce depuis leur première rencontre. La journaliste ne put alors se contenir et une larme coula le long de sa joue. Ivy continuait à parler mais Vale ne l'écoutait déjà plus, elle prenait conscience du monstre qu'elle avait libéré et de la terrible erreur qu'elle avait commise. Pire encore, elle prenait conscience qu'elle ne pourrait jamais la réparer. Ivy devait impérativement être arrêtée et ce ne serait pas elle qui y parviendrait. Vicki devait se résoudre à laisser ces autres dont elle parlait prendre la relève au risque de voir Poison Ivy disparaitre à son tour. Mais peut être était-ce la meilleure chose à faire pour libérer Pamela et réussir à la protéger. Détruire son côté obscure et l'empêcher de devenir le monstre qu'elle n'aurait probablement pas souhaité être. Le doute s'emparait de Vicki.

Poison Ivy devenait de plus en plus menaçante, de plus en plus effrayante et lorsque Vicki vit les plantes s'activaient autour d'elle comme pour la prendre au piège, elle paniqua. Mais il était trop tard, elle n'avait plus d'issue. La journaliste recula tout de même de quelques pas lorsque Poison s'avança vers elle. Vicki craignait désormais pour sa vie, elle regrettait même d'avoir suivi ce jeu de pistes. Mais pourquoi se jetait-elle toujours dans la gueule du loup, pensa t-elle. Certains diraient qu'elle avait des tendances suicidaires, d'autres qu'elle faisait preuve d'un immense courage ou encore qu'elle était tout simplement idiote. Vale elle même n'aurait su déceler le vrai du faux. Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle conversait avec Poison, elle savait que les secours n'arriveraient pas tout de suite. Elle se retrouvait donc seule pour survivre, seule face à l'Empoisonneuse. C'est alors que Poison lui demanda qui étaient ces autres. Vicki hésitait à répondre, elle craignait qu'un seul mot de travers ne puisse lui coûter la vie. La journaliste ne savait plus sur quel pied danser.

Batman. Le GCPD. Ceux qui ont survécu à ta colère. La plupart des criminels de Gotham. La liste est longue Ivy et tu le sais. Ils m'avaient tous prévenus, ils m'avaient tous défendus de t'aider et maintenant je commence à croire que j'aurais du les écouter.

Vicki Vale prenait là un grand risque, elle provoquait ouvertement Poison mais que pouvait-elle faire d'autre? Jouer la carte de la compassion ne marchait pas alors à quoi bon continuer? Et puis, elle était prise au piège, elle n'avait aucune autre solution. La journaliste savait que succomber à la peur ne la sauverait pas alors elle décida de se ressaisir. Elle essuya les quelques larmes qui avaient perlé sur ses joues et reprit le contrôle de ses émotions. Elle retrouva presque instantanément ce regard déterminé qui la caractérisait tant.

A mon tour de poser les questions. Qu'est-ce que tu attends Ivy? Pourquoi m'as tu réellement fait venir ici? Si je ne vaux pas mieux que les autres, pourquoi tout ce cinéma?

L'émotion avait laissé place à la colère. Vicki voulait comprendre. Poison savait très bien qu'elle voulait la renvoyer à Arkham. Elle voulait savoir pourquoi mais la journaliste ne pouvait pas croire qu'il s'agissait de la seule et unique raison de sa présence ici. Qu'avait donc Poison Ivy derrière la tête?

Vicki avait peut être été trop loin cette fois, elle en était parfaitement consciente. Ivy pouvait être extrêmement dangereuse et la journaliste ne semblait plus être dans ses petits papiers. Vale jouait avec le

feu et plus Ivy se rapprochait d'elle, plus elle commençait à avoir chaud. Mais Vicki Vale n'avait jamais baissé les bras, elle ne s'était jamais laissée intimider et ce n'était pas ce soir qu'elle allait commencer. Certes Poison l'effrayait mais elle ne voulait pas rester dans l'ignorance et la peur, Vicki voulait comprendre les raisons qui avaient poussé Ivy à revenir vers elle. Elle avait donc décidé de mettre les pieds dans le plat en posant ces questions à la criminelle. Étonnamment, ces dernières firent reculer Ivy qui semblait surprise par les propos de Vicki. Comme le soupçonnait la journaliste, Poison voulait comprendre pourquoi elle souhaitait la renvoyer à Arkham. Le regard de Pamela semblait si sincère, si naïf. Ivy ne comprenait vraiment pas pourquoi Vicki s'était retournée contre elle... N'avait-elle donc pas conscience du mal qu'elle causait autour d'elle? Vale comprit alors qu'Ivy ne semblait plus avoir de notion de bien ou de mal. Elle était dans sa bulle, persuadée qu'elle détenait la vérité, toute la vérité. C'était elle contre le reste du monde, elle et ses plantes. Cela était très effrayant mais pas autant que le petit surnom qu'elle venait de donner à Vicki. Sa jolie rose... La journaliste trouvait cela malsain et elle comprit rapidement que Poison ne l'avait jamais oublié. Malgré les apparences et tous ces propos blessants, Ivy tenait toujours à Vicki.

D'un côté, cela aurait pu être rassurant, Vale aurait pu y voir un espoir de survie. Mais d'un autre côté, lorsque l'on connait la criminelle, on ne peut absolument pas trouver cela rassurant. Car s'il y avait bien une chose que Vicki avait cerné, c'était que Poison n'aimait pas les gens, elle en était obsédée. Le Batman en était la preuve vivante et maintenant, la journaliste craignait de faire aussi partie des obsessions de Pamela. Sa vie était donc plus que jamais en danger. Nul ne pouvait prédire ce que Poison serait capable de faire pour préserver son obsession. Une lueur d'angoisse traversa alors le regard de la journaliste qui resta cependant où elle était, sans bouger d'un millimètre. Elle ne devait montrer aucune faiblesse au risque de voir Pamela les exploiter. Mais lorsque Vicki sentit la rose entre ses mains se mouvoir, elle prit peur et la lâcha dans la seconde. Elle avait déjà vu le pouvoir de Poison à l’œuvre et elle savait les dégâts qu'une simple rose pouvait causer sous son emprise. Mais la panique s'empara réellement de Vicki lorsqu'elle entendit les derniers mots d'Ivy. Cette dernière prétendait ne plus avoir d'autres choix. Comme pour ses plantes, elle avait voulu offrir la liberté à Vicki, l'épanouissement mais elle la jugeait désormais trop faible pour se défendre seule. Vale comprit immédiatement où Pamela voulait en venir, elle comprit trop tard le piège qui était déjà entrain de se refermer sur elle. Poison Ivy voulait faire de Vicki Vale l'une de ses plantes, elle voulait la préserver captive pour empêcher le monde extérieur de lui nuire. Vicki ne doutait pas une seule seconde que cela partait d'une bonne intention dans l'esprit tourmenté de Pamela mais elle ne pouvait pas l'accepter.

Vicki se mit alors à reculer de quelques pas, essayant, dans un dernier espoir, d'échapper à Ivy. Mais très vite, elle fut prisonnière de lianes qui entouraient désormais ses chevilles et ses poignées.

Ivy non!

Hurla t-elle avant de se débattre comme une lionne.

Vicki?! Où es-tu?!

Une voix familière, une voix rassurante, ce n'était pas le Chevalier Noir mais l'assistant de Vicki, celui la même à qui elle avait envoyé un message avant de se lancer dans ce tête à tête plus que risqué. Il était venu à son secours. Caché derrière la porte, il avait attendu un signe, un cri, pour être sûr que Vicki était en danger. Il n'avait pas voulu prendre le risque de gâcher une enquête de sa patronne en intervenant trop tôt mais lorsqu'il avait entendu son hurlement, il avait compris qu'elle avait besoin d'aide. Derrière la voix de l'assistant, Vicki pouvait entendre au loin les sirènes de police se rapprochaient. Il avait eu le bon sens de prévenir le GCPD au cas où le Chevalier Noir ne serait pas disponible pour sauver une nouvelle fois la journaliste. Les secours arrivaient et l'espoir regagna le coeur de Vale.

Ne t'approches pas Eric!

Hurla alors Vicki. Elle ne voulait pas que son assistant risque sa vie pour elle. Ivy avait déjà tué pour Vale, la journaliste ne voulait pas que cela se reproduise.

Ne fais pas ça Ivy, relâches moi... je sais que tu ne veux pas me faire de mal.

Dit-elle en plongeant son regard embué de larmes dans celui de Poison.