Une matinée bien étrange pour Alma à S.T.A.R Labs... Peu après son face à face avec Harrison Wells, elle décida de s'en aller et vagabonder comme à son habitude un peu partout. Elle s'en était aperçue déjà depuis un moment, mais ses talons aiguilles n'étaient vraiment pas très utiles pour marcher avec, surtout que la jeune femme avait vraiment du mal à s'y adapter. Mais elle ne voulait pas les retirer, car elle trouvait ceci très beau à ses pieds. Étrange pour quelqu'un qui n'a pas le souvenir des valeurs des objets, surtout pour quelqu'un qui peut très bien marché pieds nus sans nulle gêne. Alma semblait être attirée par les objets attrayants, beaux et qui en plus la mettent en valeur. Cela lui donne le sentiment d'être un peu plus normal ainsi, plus semblable à ceux qui la voient comme une menace et qu'elle-même voit comme de nombreuses menaces à sa propre vie. Elle marche entre les passants sans crainte, se fondant entre parmi eux. Cela la fait toujours sourire de voir autant de monde, de voir autant de visages différents. La différence était magnifique, tout comme le sourire de chacun de ces personnes, unique et beau. Et même si la plupart des bouilles des passants sont toujours sérieuses, Alma ne peut s'empêcher de les observer avec un grand sourire, fascinée comme cette petite fille qui entend parler pour la première fois du Père Noël. Même si Alma a peur des humains, cela n'est pas assez pour l'empêcher de les admirer, eux et leur ingéniosité. Par exemple les téléphones portables, elle n'a jamais su ce que cela pouvait bien être jusqu'à ce qu'elle décroche naïvement à l'un des fixes de l'hôpital de Central City, à l'époque où elle y était. Elle marche, se promenant un peu partout, observant tout ce qui peut être observé en journée... particulièrement ces stands de glaces, crêperies ou bien hot-dog. Alma se prête aux délicieuses odeurs qui peuvent entourer ces lieux pleins de saveur.  

Après avoir pris plaisir à découvrir et parfois même redécouvrir certaine chose de cette ville, Alma oublia un peu les sombres derniers jours où le sang avait été versé par sa faute. Quoi que ce n'est pas une chose qui la traumatise, ce qui a tendance à l'angoisser sont plutôt les conséquences et représailles qui lui tombent dessus à cause de ces crimes. Des crimes dont elle n'est pas responsable mentalement parlant, étant donné qu'elle n'est même pas consciente lorsque la fureur et le zombie prennent le dessus sur elle. Elle arriva vers la plage de Central City et voilà que les vagues éblouissaient la jeune femme. C'est donc les étoiles pleins les yeux qu'elle observe les va-et-viens de l'océan, de l'eau sur le sable chaud californien. Un homme passe à côté d'elle, il était sur des rollers, celui-ci annonce sans toutefois s'arrêter « jolie guitare ». Alma l'observe avant que celui-ci ne s'éloigne, elle fut assez surprise de la façon dont se déplaçait l'homme. Elle ne pouvait faire une chose pareille avec ses talons, bien qu'elle tenta rapidement de faire glisser ses souliers en frottant ceci contre le sol, mais sans succès. C'est la première fois qu'Alma voit des rollers, l'homme est déjà bien loin lorsqu'elle relève la tête. « Jolie guitare » Répète-t-elle avec la même intonation qu'avait employé l'homme aux rollers. La jeune femme laisse tomber ses yeux sur la guitare qu'elle tenait, elle comprend que le mot « jolie » est beaucoup utilisé pour désigner quelque chose de très beau au regard. Donc sa guitare est très belle, tout comme les sons qui peuvent émaner d'elle. Alma s'installe sur un banc où elle l'y observa celle-ci un moment, avant de faire vibrer l'une de ses cordes. C'est les yeux fermés qu'elle apprécie le son s'éparpiller mélodieusement dans l'espace urbain. Puis, elle enchaîne avec une deuxième note, puis autre, encore une autre, ainsi de suite, jusqu'à jouer une mélodie, un morceau.

Évidemment, elle joue un morceau qu'elle a déjà entendu, mais elle le joue extrêmement bien, voire même mieux. Et sans s'en rendre compte, elle qui jouait les yeux toujours fermés, quelques personnes s'étaient arrêtées pour l'écouter. Enfin, elle se décide à faire ce qu'elle voulut faire ce matin en jouant de la guitare, accompagné le morceau de paroles, de chants. Des paroles qu'elle emprunte, toutefois, des paroles accompagnés d'une agréable voix, la voix d'Alma elle-même. Et si elle ouvrait les yeux à cet instant, elle verrait cette foule qui lui fait face. « I won't go for more ! » Chante-t-elle, sa voix s'élevant de plus en plus haut et avec émotion que les gens recevaient le cœur ouvert. Tandis que certains bougent légèrement leur tête au rythme de la guitare, d'autre ont les yeux plus humides que la normal, goûtant à la beauté même de la musique.