3 ans plutôt : New York

Cette soirée semblait si parfaite, j'avais finalement la chance de voir un spectacle de la fameuse June Moone et en plus, j'allais avoir la chance de la rencontrer en personne. Tout se passait si vite dans la magie, selon plusieurs personnes la magie n'était qu'un tour de passe-passe, destiner à conduire les yeux du spectateur vers une place différente que l'endroit où ce passe réellement le tour, mais pour ma part, je croyais en ce genre de truc. Le monde d'aujourd'hui ne pouvait pas simplement être remplis de trucs explicables, les gens devaient accepter de croire en l'impossible, mais pour certains croient en l'impossible était impensable. Je refusais de croire que l'impossible était réel, mais si jamais c'était le cas, en ce moment, j'aurais été dupé par n'importe quel magicien de bas niveau, car mes yeux ne suivaient pas du tout les tours, mais plutôt la personne qui l'effectuait. Je voulais un dessin représentatif, un dessin réel, un dessin fidèle à ce que je voyais et non pas un simple croquis de ce qui se passait réellement.

La représentation se termina sur une ovation debout, il ne fallait pas réellement s'attendre à autres choses, il devait être très rare qu'une artiste de cette envergure ne reçoivent pas d'ovation du genre. Suite à sa dernière salutation, je me levai, planquant le dessin dans une petite pochette protectrice, puis je me mis à suivre les autres détenteurs de passe spéciale. La salle dans laquelle June allait nous recevoir n'était guerre loin, mais le trajet m'avait paru si long, c'était surement le stress de finalement rencontrer une personne que j'admire en vrai, mais une chose était certaine je ressentais une joie immense m'envahir. Contrairement aux autres personnes, mon entrée dans la salle avait été calme, j'avais même pris place dans un coin patientant mon tour, il n'était pas question que je me lance dans cette foule et que j'abîme le dessin que je souhaitais remettre à June. Lorsque je regardais cette femme, je voyais en elle tout ce que je n'arrivais pas à voir avant, elle était comme l'inspiration que je n'arrivais pas à avoir par moment, car même avec une imagination fertile, il m'arrivait quelques fois d'être à court d'idée. Les autres détenteurs de la passe magique finirent par reculer, me laissant assez d'espace pour m'avancer vers June à mon tour. Elle me remercia, plaçant le dessin dans un autre sécuritaire, puis elle se retourna vers moi. Fallait croire qu'elle avait un don immense, car elle m'empêcha de tomber alors qu'un fan m'avait bousculé. Les bras de June autour de ma taille, je récupérai finalement l'équilibre qui m'avait quitté pendant quelques instants, puis elle me libéra après s'être assuré que je n'avais rien de grave. « Oui, je vais bien, merci.»

Je sentais encore son regard sur moi, elle me regardait comme l'on peut regarder un ami de longue date et pour ma part, je la regardais comme un artiste totalement inspiré par une vision trop inspirante pour ne pas être gravé sur une feuille de papier. Je la félicitai à nouveau, la remerciant de faire ce qu'elle fait. Pour certaines personnes, ça ne voulait rien dire, c'était une simple distraction, une façon de se réjouir de l'argent qu'ils gagnaient, mais pour d'autres, c'était plus que ça. June sans nécessairement le savoir faisait toujours preuve de compassion, car elle n'était pas simplement une distraction, pour des gens, elle était un point d'ancrage, une façon de se sortir leur problème de la tête. De mon côté, elle m'avait redonné de l'inspiration, comme une muse en redonne à un artiste et c'était pour cette raison que je savais que je ne pourrais m'empêcher de la redessiner encore et encore. « Je sais qu'il est tard et que vous devez être totalement crevée, mais vous croyez que vous auriez le temps pour un autre dessin ou encore me refaire un ou deux tours, car j'en ai manqué quelques-uns. »

June ne refusa pas l'offre, acceptant de redevenir ma muse pour au moins un autre dessin, puis ensuite la magicienne de quelques tours. Si ma mère m'avait toujours dit que ma bonté d'âme allait me mener loin dans ma vie alors celle de June devait lui avoir dit la même chose. Cette femme semblait à bout d'énergie pratiquement, mais elle accepta tout de même, et ce, avec le sourire. J'installai mes trucs, prenant le petit banc comme appui, afin de laisser le crayon faire le travail qu'il avait à faire. « Vous faites de la magie depuis que vous êtes jeune dites ? Enfin si ça vous dérange pas bien sûr. » Je ne pouvais pas la perdre du regard, laissant le crayon se faire guider par des regards rapides, mais en même temps, je ne pouvais pas m'empêcher d'essayer d'en savoir plus sur cette femme qui semblait de plus en plus devenir ma muse, celle que je ne me tannerais jamais de dessiner.

3 ans plutôt : New York

Parfois, les petites rencontres peuvent mener à des choses plus grandes, une relation, une simple amitié ou dans le cas présent, une amitié qui allait traverser le temps, une amitié puissante et vraie. Il était rare de rencontrer une personne qu'on apprenait à admirer en quelques instants, vous savez toutes ses grandes vedettes ou les hommes et les femmes qui ont marqué l'histoire à leur façon, mais il était encore plus rare qu'une amitié réelle ce créé en quelques secondes avec ceux-ci, pourtant, c'était la sensation que j'avais ressentie ce soir. À chaque fois que je posais mon simple regard d'artiste sur la magicienne, je pouvais voir la bonté et la sincérité dans les yeux d'une femme qui cherchait toujours à donner plus qu'il en fallait aux autres. En quelques instants, elle avait accepté d'être seule avec moi, demandant à son agent de sécurité de quitter, puis ensuite elle accepta de me suivre dans un petit parc, afin d'être ma muse d'une nuit. Les questions se bousculaient dans ma tête, il y avait tant à apprendre d'une femme comme elle, mais mon dévouement à mon art semblait m'empêcher de parler, étant trop pris par la perfection de la femme à dessiner.

La soirée était calme, le ciel n'était couvert d'aucuns nuage, nous promettant ainsi aucune averses ou autres conditions météologiques qui pourraient perturber ce petit moment entre nouveau copain. Je laissais glisser le crayon sur ma feuille blanche, m'attardant aux moindres détails, que ça soit une mèche de cheveux déplacée par une petite rafale de vent ou alors une petite étincelle dans les yeux de June. Je voulais que le dessin soit parfait, je ne voulais pas manquer un seul détail, n'écoutant que le son de sa voix qui venait rejoindre mes oreilles. « Je m'appelle Kyle et je dessine depuis que je sais tenir un crayon, sincèrement, vous auriez dû voir les murs de la maison familiale, un vrai gâchis. » Dis-je en me mettant à rigoler. À chaque fois que je parlais de cette époque lointaine, je ne pouvais que rigoler, revoyant le visage que ma mère faisait à chaque nouveau trait de couleur sur ses murs.

Je continuais de dessiner les traits de June, laissant finalement mon cerveau démêlé quelque une de mes questions. Je voulais tous savoir d'elle, d'où elle venait, ce qu'elle aimait manger, pourquoi m'avait-elle permis de rester seul avec elle, pourquoi elle est tant dévouée aux gens qui l'entourent, sans pour autant les connaître. Je changeai de crayon, ajoutant des effets d'ombres puis je me raclai la gorge, avant de laisser les mots sortir dans un ordre qui allait probablement former une phrase. « Vous êtes toujours comme ça ? Je veux dire, toujours aussi dévoué aux gens qui vous entourent.» Je déposai finalement le crayon, regardant mon œuvre fait assez rapidement ne voulant pas la retenir trop longtemps sachant qu'elle avait surement sommeil. Je pris le dessin dans mes mains, puis je m'approchai d'elle, prenant place sur le banc que nous avions choisi afin que je laisse ma magie opérer. « Voilà, je l'ai fait rapidement, car je sais que vous êtes un peu fatiguée de votre journée. » Dis-je en mimant de la même façon qu'elle l'avait si bien fait alors que nous étions encore dans sa loge.

3 ans plutôt : New York

Les passions des gens est-ce qui les fait vivre, de mon côté, mon imagination et mon amour pour le dessin et du côté de June la magie, les gens ne pouvant pas trouver une passion ou une raison d'avancer et de faire sourire les autres sont souvent ceux qui finissent seuls ou encore derrière les barreaux d'une cellule, heureusement ce dessin avait trouver le moyen de faire sourire June, me prouvant que mon talent n'était pas vu que ma mère, mais que les gens qui m'entourent dans la vie de tous les jours pouvaient l'apercevoir également, me félicitant pour ce dernier et me donnant ainsi une raison de poursuivre dans la même lignée. June m'avait répondu qu'elle avait toujours été comme ça, préférant donner plus au suivant que de garder tout pour elle, offrant ainsi du bonheur comme une grand-mère offre du sucre à crème. Je n'étais pas étonné de la bonté que certaines personnes pouvaient avoir envers les autres, j'étais plus étonné du nombre de personnes qui préféraient regarder leur nombril. La société de nos jours est faite ainsi et ce peu importe le domaine qu'on parle. Prenez l'exemple d'une entreprise, si les employés veulent avancer et obtenir des meilleures conditions de vie, ils doivent littéralement ce marcher les uns sur les autres, démontrant que le dicton divisé pour mieux régner est l'un des fondements même de la vie moderne.

« Je ne suis pas étonné de votre bonté, je suis plutôt étonné que les gens ne soit pas plus comme vous, si seulement, c'était le cas, le monde n'en serait surement pas là où il en ai désormais, le taux de suicide ne serait pas le même, tout comme le nombre de personnes devant se chercher un repère, vivant dans les rues n'ayant pas les moyens de mettre un toit en haut de leur tête. Oh non, vous êtes un modèle que les gens auraient dû suivre depuis longtemps, votre magie est bien plus que des tours, c'est également la façon dont vous pouvez changer les gens qui vous entourent, je vous estime pour ça, il n'y aura jamais assez de gens comme vous sur cette planète et c'est ce qui est effrayant. Pensez-y quelques secondes, les gens préfèrent se monter sur la tête et détruire les autres afin de vivre eux dans le petit bonheur que ça peut leur apporter, mais nous connaissons rien du futur, par exemple vous, vous pourriez être victime tôt ou tard de votre bonté et rassurez-vous je ne dis pas ça, car je veux que vous changiez, mais bien, car le monde est une jungle et la seule façon de survivre, c'est en ce battant. » Dis-je tout en baissant légèrement la tête afin de retrouver son regard.

Le temps était clément, le vent calme et la petite brises parfaite, cette soirée, je ne m'y attendait pas, j'allais surement devoir remercier mon patron en rentrant au boulot le lendemain, lui disant que j'avais passée la plus belle soirée de ma vie. Je tentai de rien démontrer lorsque nos bras se touchèrent, laissant la chaleur de cette dernière envahir la partie de mon corps qu'elle avait touché sans le vouloir, c'était le cas de le dire cette soirée était magique. Si seulement quelqu'un m'avait dit que j'allais finalement passer ce genre de soirée, le genre qu'on souhaite tant répéter encore et encore, ne ce lassant jamais du dénouement et du contenu parfois bien banal.

June semblait reconnaissante pour le dessin, me remerciant tout, en me souriant, serrant le dit croquis dans l'une poche de son blouson, puis elle m'offrit ensuite une accolade amicale, avant de me faire un tour de magie, faisant sortir une rose d'en arrière de ma tête. Cette dernière m'offrit la rose de la couleur de mon choix, modifiant la couleur de celle-ci à chaque fois qu'elle passait sa main devant la fleur. Je regardais la rose changer de couleur, indécise voulant lui demander de m'offrir la rose qu'elle préférait, mais avant même que les mots sortent de ma bouche, June me dit d'écouter mon cœur et de jamais laisser les autres choisir à ma place et elle s'ajoutant à la liste après s'être rapproché quelque peu de moi, attendant que je lui dise la couleur que je souhaitais voir apparaitre sur la rose qu'elle tenait dans ses mains. « Il est dur de décider une seule couleur, mais si j'avais à choisir réellement, je voudrais une rose unique, vous seriez capable de la faire de pleins de couleurs à la fois ? Un heureux mélange entre le vert, le rouge, le jaune, l'orange, le bleu, le rose, le violet, le blanc, le noir... Enfin, j'en demande beaucoup, je suis désolé. » Bien que notre relation avait bien évolués depuis notre rencontre, je ne pouvais pas m'empêcher de dire vous à June, elle était de ces personnes qui méritent le respect en tout temps, n'hésitant même pas entre le vous te le tu.

La soirée était bien avancée et le sommeil se lisait très bien sur le visage de la magicienne, je ne voulais pas la retenir trop longtemps, elle devait avoir mieux à faire durant la journée de demain et moi je ne devais pas oublié que la vie reprenait son court normale et que le travail n'allait pas m'attendre indéfiniment. Je me levai du banc de parc, continuant de regarder June qui était encore assise, souriante comme depuis le début de notre rencontre, puis je m'exclamai souriant à mon tour, puis en lui tendant la main. « Cette soirée est juste parfaite, je n'aurais jamais cru avoir cette chance, vous êtes une femme formidable June Moone, j'aimerais que cette soirée ne finisse jamais, mais je ne veux pas vous empêcher de récupérer, la fatigue ce lit sur votre visage. Laissez-moi vous raccompagner.»

3 ans plutôt : New York

Ma demande me semblait exagérer, de mon côté, je lui avais fait un dessin et elle m'offrait une rose, me demandant la couleur que je la voulais et la seule chose que j'avais trouvée à faire, c'était lui demander l'impossible, du moins l'impossible pour moi. June sourie à ma demande, refusant de laisser ma demande de côté, elle se mit donc à faire opérer sa magie, rendant la rose aussi belle et colorée que je l'avais demandé, m'expliquant que l'impossible était possible et que c'était la volonté d'agir qui le rendait possible. Je ne pouvais pas répondre à cette déclaration, ne lui offrant qu'un sourire et un hochement de la tête pour approuver les propos qu'elle venait tout juste de dire. Après un petit instant, June me tendit la rose, m'implorant de jamais l'oublié et de faire bien attention à ce cadeau qu'elle m'offrait en cette soirée spéciale. Je m'empressa de prendre la rose tout en me levant, je la remercia, puis je plaça la rose sur mon oreille, m'assurant ainsi de ne pas la briser.

Une fois debout devant elle, je lui tendis la main, June était fatiguée, même si elle avait voulu nier cette information, elle n'aurait pas pu tellement ses traits l'indiquait. Rapidement, elle prit ma main, ce levant et m'indiquant que tout comme moi, elle pensait que cette soirée était parfaite, elle se rapprocha en disant ces quelques mots, collant son corps contre le mien, puis prenant appui sur mon épaule. Je savais très bien qu'elle n'était pas prise de fatigue au point de ne plus être capable de marcher, je lui fis donc un sourire, tout en posant ma tête sur la sienne pendant un court instant, puis nous primes le chemin de sa demeure ensuite.

Je ne voulais pas que cette soirée s'arrête, mais les besoins vitaux des humains allaient nous obliger à le faire, le sommeil n'étant pas un facteur à négliger dans la vie. Comment dire à une personne si spéciale que voulait garder contact avec elle ? En temps normal, j'aurais insisté sur le fait que nous avions une bonne chimie et je l'aurais demandé directement, mais June semblait me faire perdre quelque peu mes moyens, je décida donc de rester muet, profitant du silence et de la petite brise pour marcher en compagnie de cette nouvelle amie, la rapportant jusqu'à l'hôtel qui l'accueillait pendant son séjour dans la grosse pomme. Il y avait peut-être ça aussi qui me faisais hésiter à lui demander de rester en contact, le fait qu'elle avait une vie bien remplie, voyagent partout dans le monde afin de donner des représentations, tandis que moi, j'avais une vie banale, restant à New York et n'ayant pas réellement la chance de voyager. Si ça trouvait, elle aurait possiblement oublié cette soirée dans un mois ou deux, même si j'en étais surpris, cette dernière ne semblant pas être ce genre de personne, je me contenta alors de garder mes inquiétudes pour moi, continuant à avancer main dans la main avec June.

Le trajet avait été assez court, l'hôtel de la magicienne se trouvant à quelques rues du parc qui nous avait accueillis suite à son spectacle. Malgré notre bonne relation depuis notre rencontre, la marche s'était faite en silence et ce n'était pas, car nous avions rien à nous dire, mais moi, j'étais pris dans ma tête cherchant le meilleur moyen de garder contact avec elle, me demandant en même temps si c'était réellement ce qu'elle désirait ou bien si elle le désirait autant que moi. Il est facile de donner notre numéro à quelqu'un, mais faire les efforts nécessaires pour garder contact, les gens avaient souvent de la misère à le faire et j'espérais seulement ne pas être le seul à vouloir faire les efforts dans ce cas bien précis.

Nos pas cessèrent alors que nous faisions face à l'hôtel. Je fis finalement face à June, chose que nous n'avions pas faite depuis notre départ du parc, malgré la fatigue cette dernière était toujours aussi souriante. Je lui rendis donc son sourire avant de séparer nos mains et de m'approcher avant de lui faire un câlin amical, car même si June était d'une beauté rare et que nous étions en bons termes, je n'avais pas l'intention d'obtenir plus qu'une nouvelle amie. Je la serra donc dans mes bras, la remerciant une nouvelle fois pour la soirée qu'elle m'avait permis de passer avec elle. Fallait le dire ce n'était pas toutes les vedettes de ce monde qui en aurait fait autant. J'arrêta le câlin afin de la regarder à nouveau, me demandant si j'allais réellement lui demander ou non de rester ne contacte avec elle, puis je me décida finalement, le pire qui pourrait arriver était qu'elle refuse ma dernière demande de la soirée. Je la regarda dans les yeux puis pris finalement mon courage à deux mains. « Je me demandais, aimeriez-vous qu'on garde contact ? »