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 Jeu de dupes [w/ Loïs]

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MessageSujet: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeDim 26 Juil - 20:29














DESCRIPTION DU RP »
Alors qu'il étudie au GCPD pour son mémoire universitaire (criminologie), Timothy remarque l'arrivée de Loïs Lane, célèbre journaliste du Daily Planet, venue enquêter au commissariat de Gotham sur un certain Chevalier Noir... Mais dans un but tout autre que la perspective d'un simple article, ce que Tim va tenter de découvrir. Qui enquête sur qui, telle est la question.
















« Tim, je peux entrer ? » demanda mon père après avoir cogné contre la porte et tenté d'ouvrir la poignée, verrouillée bien sûr. « Yep une seconde ! » Je décrochai rapidement la grande toile clipsée sur mon tableau de recherches, et la roulai sur elle-même, les dizaines de papiers et coupures de presse accrochés dessus avec elle. Je bondis sur le rebord de ma fenêtre, attrapai la tringle à rideau, ôtai le bout et glissai le rouleau à l'intérieur avant de le remettre à sa place. Puis je déverrouillai la porte. « Qu'est-ce qu'il y a ? » demandai-je, adossé contre la porte entrouverte. « Je peux entrer ? » répéta-t-il, plus insistant. « Bien sûr, » fis-je en lui ouvrant la porte en grand. Il fit quelques pas à l'intérieur, se frottant le front du pouce. Il semblait soucieux. « J'ai reçu un appel de ton professeur référent il y a dix minutes. Il m'a dit que tu t'étais endormi pendant son cours ce matin. C'est pas la première fois apparemment. » Aïe. Bon, je m'y attendais. Je ne dis néanmoins rien, attendant qu'il pose la question. « Où tu étais cette nuit ? Tu connais notre accord, Tim... » dit-il d'une voix grave, déjà menaçant. « Nulle part, » mentis-je. « Tim... » gronda-t-il en me fixant dans les yeux, le regard noir. Je compris que c'était là mon dernier avertissement. « Okay, okay ! J'étais dehors ! » abdiquai-je en levant les bras en signe de paix. « Il y avait un concert de U2 à New Gotham... J'y suis allé avec des potes... » avouai-je en laissant mon dos tomber contre le mur non loin de moi, attendant son verdict de punition. Espérant surtout qu'il me croie. Parce que bien sûr, je n'étais pas allé à ce concert. Enfin, si mais pas longtemps, juste assez pour prendre quelques selfies avec mes amis avant de feindre un pogo dans la foule en délire et de me "perdre" parmi cette dernière le reste de la soirée. J'avais eu un tout autre programme.

« Timothy. Ne me prends pas pour un idiot. J'ai été jeune, les concerts, même des plus grands groupes, ne durent jamais plus de deux ou trois heures... et tu n'es pas rentré avant cinq heures. Et il n'y a pas de concerts de U2 toutes les nuits que je sache. » Et merde. C'est qu'il me surveillait le papounet. « Batman a de nouveau son Robin, y a intérêt à ce que ça ne soit pas toi je te le dis... » « Je fais des courses clandestines ! De moto ! Ca va t'es content ?! » m'énervai-je en allant chercher mon portable. « Y avait une after après le concert et ensuite une course ! C'est des preuves que tu veux ? Tiens, en voilà ! Fais-toi plaisir ! T'aurais pu voir tout ça sur mon réseau social si tu savais te servir d'une souris ! » fis-je en le lui balançant sèchement dessus après avoir ouvert mon album photo dessus, dévoilant des selfies du concert où j'avais l'air de m'éclater, puis des photos d''un rassemblement de motos en périphérie de Gotham.
« Tu sais quoi, j'ai 21 ans pa' ! J'ai le droit de sortir et de faire ce que je veux ! Je t'ai promis que je serais plus lui, je tiens parole, mais ça s'arrête là ! Tu croyais quoi ? Qu'après tout ça j'allais rester bien sagement à la maison ? J'ai besoin de bouger, de m'éclater, de décompresser, est-ce que j'ai jamais redoublé, est-ce que je me suis jamais drogué ou devenu alcoolique comme tous ces jeunes d'East End ? Non ! Je gère mes études, comme je l'ai toujours fait, mais laisse-moi vivre un peu tu veux ! » explosai-je, comme si j'avais retenu ça depuis des mois. Ce qui était le cas. Mais pas seulement. Je jouais la parfaite comédie du jeune étouffé, énervé qu'on ait découvert son "secret", parce que je savais que cela assurerait mes arrières pour un moment. Toujours couvrir ses arrières, j'avais appris cela de Bruce. Je savais qu'il finirait par se sentir coupable de me couver de trop près. « Pourquoi tu fais ça, Tim ? Pourquoi est-ce que tu as besoin de faire ce genre de... de choses ! Dangereuses ! » s'exaspéra-t-il. « Parce que j'aime ça, que tu le veuilles ou non ! » « Tout ça, c'est la faute de Wayne, » maugréa-t-il. « Non. T'as toujours pas compris. J'ai toujours été comme ça, sinon jamais il n'aurait accepté de me choisir, » cassai-je. « De toute façon, que tu le veuilles ou non, je deviendrai inspecteur de police, ou détective, ça reviendra au même mais sans costume, parce que j'ai ça dans le sang et qu'en plus je suis doué. Si personne se bouge le cul pour cette ville, bientôt ça sera plus qu'un tas de cendres. Maintenant si tu permets, j'ai rendez-vous au GCPD pour mon mémoire cet après-midi, alors si tu dois me punir décide-toi vite, parce que quand j'aurai mon propre appart', tu pourras plus, » achevai-je en fourrant mes affaires dans mon sac à dos. Sans même attendre de réponse, je passai comme à mon habitude par ma fenêtre et empruntai l'escalier de secours pour descendre dans la ruelle où j'avais pris l'habitude de garer ma moto. Je démarrai en trombe, et zigzaguai avec aisance à travers la circulation pour rejoindre le GCPD. Bon, je crois que niveau jeu d'acteur, je devenais bon, très bon même.

# # # # # # # # # # # # #

Le brouhaha du GCPD n'avait pas changé au fil des années. Aussi longtemps que je pouvais me souvenir, à chaque fois que j'étais venu entre ces murs décrépis, cela avait toujours été la même effervescence. Des flics en uniformes allaient et venaient entre les bureaux, dossiers en mains, aboyant ou recevant des ordres. D'autres étaient pendus au téléphone en prenant des notes sur leurs calepins. D'autres prenaient des dépositions. Les criminels de passage somnolaient dans les cellules dans un coin, mélangeant dealers de seconde zone, hommes de mains, mafieux de Maroni ou Falcone et autres prostituées aussi droguées que vulgaires tentant de soudoyer les gardiens avec des paiements en nature. La base au GCPD en somme. Bizarrement, j'adorais cette atmosphère, même si elle sentait la corruption à plein nez. Marchant entre les bureaux, je repérai les flics dont je connaissais la corruption avérée, ceux qui étaient achetés par tel ou tel clan mafieux, par le Pingouin, et j'en passais. Aux côtés de Bruce, j'avais eu de quoi faire le tour, même si malheureusement il s'en créait tous les jours de nouveaux. A Gotham, l'argent était roi, bien loin devant la morale et l'éthique. « Et bien fiston, la ponctualité et toi ça fait trois eh', » me titilla l'inspecteur Lewis auprès de qui j'avais été "affecté" lors de ma demande pour suivre un vrai inspecteur dans son travail, afin de consolider mon mémoire en criminologie. Par chance, Lewis n'était pas parmi les plus corrompus du GCPD. Il n'était pas blanc comme neige, mais comparé à nombre d'autres, je m'estimais pas trop mal tombé. Il tentait de faire son travail au milieu d'un panier de rats. J'aurais aimé avoir Gordon comme tuteur, mais ce dernier était trop occupé et de toute façon, cela aurait été dangereux pour moi. Après tout, je laissais des enveloppes chez lui quand j'avais des informations intéressantes sur les criminels. Rare flic intègre, lui et Batman ne pouvaient pas être partout à la fois ni sur toutes les affaires en même temps. Un peu d'aide supplémentaire ne faisait pas de mal.

« J'ai été pris dans les embouteillages... désolé, » fis-je, contrit, posant mon sac sur la deuxième chaise près de son bureau. Cela faisait déjà trois semaines que je suivais ses enquêtes et activités trois après-midi par semaine, et parfois le soir quand il m'appelait pour quelque chose d'intéressant. Là encore, j'étais chanceux, même si ce n'était pas le plus grand inspecteur du siècle, Lewis était agréable et aimait bien "former la jeunesse" comme il disait. Père de trois enfants, il était rodé. Je le soupçonnais aussi d'aimer avoir un spectateur. Son partenaire était aux archives. Un type plus emmerdant, un jeune loup ambitieux qui considérait avoir moins de temps que son chef pour avoir un "môme dans les pattes". Je l'ignorais, il m'ignorait, accord tacite. Le jour où il accepterait un pot-de-vin, je lui tomberais dessus. « Toujours cette affaire de trafic d'organes ? » demandai-je en désignant du menton les photos des cadavres éventrés. « Ouais. Gordon est débordé, l'affaire prend de l'ampleur, y a trois victimes en plus, il nous a mis sur le coup en renfort, avec d'autres, » m'expliqua Lewis en rangeant les rapports d'autopsie dans son tiroir. Bien sûr, c'était confidentiel. J'y jetterais un oeil plus tard, en douce. Et ça même si je connaissais les victimes.



J'étais sur l'affaire. Clandestinement. C'était là où j'étais, cette nuit, et d'autres avant. Dans les locaux d'une entreprise de traitement des déchets qui abritait dans ses sous-sols des salles d'opération illégales, où ils retiraient les organes de SDF ramassés dans la rue. Le coup classique, surtout à Gotham. Mais il y avait plus que ça derrière, et je tentais de remonter la filière depuis un bon mois déjà. Cette nuit, j'étais arrivé trop tard pour sauver ces types. Mais j'avais pris des photos de certains hommes de main et chirurgiens. Il y en avait déjà certains dans les cellules à quelques dizaines de mètres de là, mais pas tous. Je supposais que les plus malins avaient réussi à fuir. « Très bien, et du coup, comment vous allez procéder ? » interrogeai-je après avoir pris quelques notes sur mon carnet, pour mon mémoire. Mais Lewis sembla ne pas m'avoir entendu.
« Bon sang c'est qui cette nana ? » Je suivis son regard. « J'suis sûr qu'j'la connais, eh', » chercha-t-il en plissant des yeux pour s'assurer qu'il voyait bien. Tendant le cou pour mieux détailler la silhouette féminine au loin près de l'entrée, je ne mis pour ma part pas longtemps à la reconnaître, et ça même si je ne l'avais jamais vue qu'en photo jusqu'à présent.

« C'est la journaliste du Daily Planet, je rêve pas, gamin, eh' ? » « Oui. » « L'est canon, y a pas à dire, » commenta-t-il avec ce bagou apparemment commun à la plupart des flics. A des lieux de ce genre de considération, bien qu'effectivement elle soit plus que jolie à regarder, j'étais déjà plongé dans un millier de questionnements. Loïs Lane, la plus célèbre journaliste de Metropolis, la première de toutes à avoir sorti des articles sur celui que l'on surnommait l'Homme d'Acier. Le destructeur de villes entières. Celui qui avait par sa seule apparition renversé l'équilibre de toute l'Humanité. Héro ou menace, si elle semblait avoir penché pour le premier dans ses articles, personnellement je restais sceptique. Et je savais d'avance que Bruce devait l'être encore plus, surtout depuis la destruction de la Wayne Tower, et la mort de ses centaines d'employés. Voyant que la journaliste était en discussion avec des agents de police, je fis mine de me plonger dans l'affaire en cours de Lewis en le questionnant toujours pour mon dossier, sans perdre de vue l'intruse venue d'ailleurs. Sa présence titillait ma curiosité et bientôt, je saisis l'opportunité de voir Lewis partir à la morgue (où je n'eus pas le droit d'aller pour raisons de confidentialité) pour quitter le bureau. J'attendis qu'elle soit "libre" pour l'aborder.

« Vous êtes Loïs Lane ? Du Daily Planet ? Celle qui a remporté le Pullitzer, c'est bien ça ? J'aime beaucoup ce que vous faites, » déclarai-je en me plantant près d'elle. « J'espère que l'inspecteur Dowes vous a pas trop mal accueilli, il est pas vraiment connu pour son amabilité... comme la plupart des types qui travaillent ici. Ils aiment déjà pas les journalistes de Gotham, alors d'une ville extérieure, vous savez pas dans quoi vous mettez les pieds... » souris-je. « Timothy Drake, ravi de vous connaître, » ajoutai-je enfin en lui tendant la main pour la saluer plus officiellement. « Je suppose, enfin j'espère surtout pour vous, que vous avez pas rencard dans les parages... un sujet de prochain article, j'imagine ? » demandai-je innocemment, comme un lecteur assidu espérant une petite exclusivité. Je me doutais qu'elle ne la livrerait pas comme ça, mais paraître direct et maladroit permettait de cacher précisément le fait qu'on ne l'était en vérité, pas du tout. J'avais vite compris que l'avantage d'être malin, c'est qu'on peut aisément feindre de ne pas l'être, alors que l'inverse n'a jamais été possible.





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Loïs Lane, journaliste au Daily Planet!


Loïs Lane
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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeLun 27 Juil - 7:55












Gotham City était une ville à laquelle j’avais déjà eu l’occasion de visiter pour le compte du Daily Planet ou encore pour moi-même. Ville voisine de Métropolis, il est légitime que les métropolitains aient envie d’aller faire un petit tour dans cette cité. Petit tour, car pour une personne telle que moi qui a besoin de lumière, qui a besoin de voir que le monde est vivant ne mérite pas d’avoir une place définitive dans une telle ville où la terreur, les ténèbres, la pénombre l’envahissent. Métropolis était la ville des lumières. Gotham City, la ville de l’ombre. Deux villes qui s’opposent. Une rivalité. Une rivalité qui se distingue de plus en plus lorsque nous voyons la froideur qui règne entre les deux justiciers respectifs de ces villes. Une rivalité qui n’a pas lieu d’être, si pour autant l’un et l’autre se posaient pour une discussion au lieu de rapidement virer aux poings. Deux hommes qui s’affrontent. Mais dans quel but ? Car, même si l’un est l’auteur, la cause de nombreuses pertes dues à son affrontement colossal avec un général Kryptonien, l’autre est loin d’être tout rose. Sa méthode d’agir est loin d’être conventionnel. Une telle méthode ne peut être tolérée par une personne qui se dit justicier. Le bourreau pourrait bien lui être qualifié. Bien que je sache l’opinion de Clark, ma nature humaine ne peut pas rester assise sur cette chaise du Daily Planet sans enquêter plus profondément sur la nature du Chevalier Noir. Sur ses motivations qui le poussent à tant faire souffrir ses victimes. Puis, quand bien même possédait-il une seule et bonne motivation, rien n’excuse, rien n’approuve un tel comportement de cruauté pur et simple.

Tel est ma motivation à me déplacer, à quitter la ville des lumières pour prendre la direction de notre ville voisine. Une ville voisine où je n’y ai plus remis les pieds depuis quelques années. Une visite qui a fait me trouver une excellente raison pour que Perry ou même Clark ne puisse se poser la moindre petite question sur une telle destination. Pour le rédacteur-en-chef, cela a été plutôt facile. Lui ressortir la raison qu’un vrai journaliste a besoin de se déplacer de ville en ville pour accroître son œil de lynx, pour accroître son don d’investigation et lui permettre de gravir les échelons tout comme de sa compétence à enquêter est primordiale. Enfin… Il me connaissait assez bien pour savoir que j’y allais surtout pour autre chose. Il avait toujours eu ce don pour lire à travers moi. En tout cas, il ne me demanda pas plus d’explications. Il désirait uniquement à ce que je sois de retour dès le lendemain, à la bonne heure ! Du côté de Clark, c’était une autre histoire. L’une de nos discussions datant de la semaine dernière portait justement sur l’enquête menée par ce dernier sur le Chevalier de l’Ombre. Au fond, même s’il aurait usé de toutes les bonnes excuses pour me dissuader de m’y rendre, rien ni personne ne pourra me ralentir. Je suis née ainsi. Une fille d’un général militaire n’est pas femme à rester inactive. J’avais ce besoin de toujours faire des investigations encore et encore. Et cette histoire sur le Batman n’allait certainement pas me laisser en retrait. J’aimais Clark. J’aimais cette capacité chez lui à vouloir me protéger coûte que coûte. Malheureusement, il devra commencer à comprendre qu’il est difficile de ralentir la tornade Lane.

« Cessez donc votre charabia de flic, inspecteur. N’essayez même pas d’user de stratagèmes pour m’éloigner. Ma demande n’est pas si compliquée, pourtant ! Vos criminels ont été arrêtés grâce au Batman. Des arrestations qui ne les ont pas laissées indemne. Donc, je vous prie de me faire parvenir, au moins, un dossier traitant d’une affaire impliquant le Chevalier Noir. »

Cela pourrait paraître comme un énervement et pourtant, ce fut d’une allure calme et posée que je m’expliquais avec l’inspecteur Dowes. J’ignore s’il était un peu dur de la feuille d’oreille, mais son refus de coopérer était tout bonnement inacceptable ! Oui, je suis une journaliste de Métropolis et alors ? Chaque journaliste a le droit d’aller de ville en ville, de pays en pays, pour les besoins de son travail. Cela est la même chose pour les policiers. Cependant, un zeste de persuasion et voilà qu’il se daigne enfin à me procurer ce que je désirais. Ce n’était pas si compliqué tout de même. D’un sourire, je le remercie avant de baisser les yeux sur le dossier, de l’ouvrir et de commencer à le feuilleter. Rapport d’un inspecteur qui semblait se prénommer Gordon, un rapport médical reprenant les coups que le criminel a reçu… Levant mon visage, je demande gentiment et poliment à l’inspecteur de bien vouloir me faire une copie de ce dossier, uniquement pour les besoins de mon enquête. Des yeux doux et un sourire enjôleur, une méthode quasi infaillible ! Même si elle n’avait pas fonctionné au premier coup d’œil. Ensuite, ma tête se tourne pour que mes yeux puissent se poser et s’arrêter sur un jeune homme. Un étudiant. Son aptitude à directement aller à la rencontre des personnes était un peu surprenante. L’allure qu’il employait pour parler était presque hallucinante et cela m’amusait quelque peu. Me raclant légèrement la gorge, une mèche de cheveux se remet derrière mon oreille à l’instant même où mes bras se croisent contre ma poitrine. Je ne dis rien et le laisse parler. Lorsqu’il termina, je prends enfin la parole.

« Je suis la seule et l’unique Loïs Lane, en effet. Je suis enchantée de te connaître, Timothy. » Je serre la main qu’il m’a tendu en lui souriant. « L’inspecteur Dowes a le comportement typique des policiers qui sont restés un peu trop longtemps dans une telle ville. » Bien qu’il m’est dit que je ne savais pas dans quoi je mettais les pieds, il était loin d’imaginer que j’avais affronté et vu déjà pire que ça. « Oh, les apparences peuvent te tromper, jeune homme. En venant ici, je savais très bien à quoi m’en tenir et je ne suis pas déçue du voyage. » Un peu de complication n’a jamais fait de mal à personne à vrai dire. Un rencard ? Un sujet de prochain article ? J’ignorais là où il voulait en venir, mais le fait qu’il soit directement venu vers moi dissimulait quelque chose. Plissant légèrement les yeux, je le scrute et l’analyse presque du regard. « Que désires-tu avoir ? Rare sont les inconnus qui viennent me voir sans avoir une idée derrière la tête. Es-tu le genre d’hommes à vouloir se rapprocher d’une journaliste afin de savoir ce qu’elle compte faire dans une ville qui, de premier coup d’œil, n’a pas sa place ? » Quoi qu’il en soit, je n’allais pas lui délivrer mes projets, sans aucune des façons. « Qu’est-ce qu’un jeune garçon comme toi qui, de premier coup d’œil, semble être un bon élève et un bon garçon, fait dans un poste de police tel que celui-ci ? » Baissant légèrement les yeux pour le regarder, je repose mon regard sur lui. « A moins que tu ne sois pas en garde à vue et que tu es là pour… ton école peut-être ? »




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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeJeu 30 Juil - 14:02















La réputation de la jeune femme avait bien sûr précédé son arrivée, même si tous les policiers ici ne s'en préoccupaient pas forcément. A Gotham, il y avait toujours eu cette atmosphère autarcique étrange. Ce qui se passait au-delà de ses frontières semblait toujours lointain, comme un écho distant. Les Gothamites lisaient les événements mondiaux dans la presse le matin en prenant leur café, puis poursuivaient leur journée comme si ce n'était que partiellement réel. Pour qui n'était pas né à Gotham, cette ambiance pouvait parfois avoir quelque chose d'oppressant, d'étrange, de dérangeant. Oui, les policiers s'étaient intéressés à cette jolie femme célèbre arrivée dans leur quartier général sans prévenir, mais voilà que l'effervescence des lieux avait noyé cette interruption pour retourner à la normale. Tous, sauf moi. Et je devais avouer que la réponse de Loïs eut de quoi me faire sourire. Sa répartie était à la hauteur de sa réputation et j'étais persuadé de n'avoir encore rien vu. Tant mieux, cela pimenterait ma journée. Il ne fallait juste pas que j'agisse imprudemment. Je devais avant tout déterminer ses véritables motivations, et déterminer si elle pouvait être un potentiel danger pour Bruce. Les journalistes, chez les Wayne, on avait appris à s'en méfier.  

« Vous êtes bien la première qui apprécie l'accueil "spécial Gotham" réservé aux touristes, » rigolai-je. Je la laissai me scruter du regard. Clairement, elle se méfiait de moi autant que moi d'elle, c'était assez comique, et cela même si rien d'hostile ne s'en dégageait pour autant. Son côté journaliste, j'imaginais, résonnait parfaitement avec mon côté détective. Entre personnes malignes, finalement, on se reconnaissait, et ça même si cela ne faisait que commencer. « Vous m'avez percé à jour, » souris-je après ses interrogations sur la raison de ma venue auprès d'elle, « Ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de voir une célébrité en chair et en os, a fortiori venant de Metropolis. En général, peu de gens de chez vous viennent se promener par ici, ils préfèrent Coast City et ses belles plages, » poursuivis-je. « Voir Loïs Lane au GCPD est inattendu, je suis sûr que vous préparez un nouvel article, alors je me suis dit, pourquoi ne pas aller directement lui demander, qui ne tente rien n'a rien, » fis-je en haussant les épaules. Elle finit par déduire la vérité quant à ma présence ici.

« Ah ouais, vous êtes vraiment forte ! Pas de menottes aux poignets, je suis effectivement là pour des raisons honnêtes, » m'amusai-je en secouant mes mains pour montrer que je n'avais pas de bracelets de fer à ces derniers, en accord avec ses déductions. « J'étudie la criminologie à l'université. Je colle aux basques de l'Inspecteur Lewis pour alimenter mon mémoire, » expliquai-je dans un langage "jeune" en adéquation avec mon âge. « J'aimerais devenir inspecteur plus tard, ou détective, ou quelque chose dans le genre, j'ai pas encore vraiment décidé, » ajoutai-je en prenant un air pensif quant à mon avenir. « Au moins je serai sûr de jamais être au chômage, à Gotham le crime a malheureusement encore de trop longs jours à vivre, soit disant Chevalier Noir ou pas ! » soupirai-je. Après tout, Batman était une rumeur, une légende urbaine, assez discrète pour laisser le doute quant à sa véritable existence (certains pensaient qu'il s'agissait en vérité d'un groupe de gens armés pour combattre le crime) mais assez réelle pour cogner les criminels et les expédier à l'hôpital pendant des semaines, avant l'Asile d'Arkham.

« D'ailleurs, vous qui écrivez sur Superman, vous pensez qu'il veut quoi, ce type ? Vous l'avez rencontré pour vos interviews, alors que personne ne l'a jamais approché d'aussi près aussi longtemps. Vous pensez qu'il a de bonnes intentions ? Ou des intentions cachées envers notre monde ? Vous pensez qu'il y en a d'autres comme lui à part le Général Zod ? Vous pensez que le Flash est de Krypton aussi ? Il a pas les mêmes pouvoirs mais on sait pas si ces extra-terrestres sont tous pareils après tout, » demandai-je d'abord avec scepticisme puis en manifestant une certaine excitation, tel un gosse fasciné par tous ces individus à pouvoirs. Qui ne l'était pas après tout ? Bien sûr, ma dernière question avait pour but de jouer l'innocent. J'étais persuadé que Flash n'était pas de Krypton, il n'en avait pas les mêmes pouvoirs, et il y avait eu cette explosion à Star Labs qui selon toute vraisemblance avait provoqué l'émergence de bien des méta-humains.

Sans accès à la Batcave et à son super-ordinateur, je n'avais pas les mêmes cartes en main qu'auparavant, lorsque j'étais Robin. Je devais glaner des informations par d'autres biais, moins efficaces bien sûr, mais j'arrivais pratiquement au même résultat. Je savais que d'autres méta-humains s'étaient manifestés depuis quelques semaines, dont certains d'un âge plutôt jeune. Qui sait si cette journaliste avait déjà des informations sur le sujet...





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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeSam 1 Aoû - 12:05












L’atmosphère de Gotham City aurait pu me déranger. J’aurai pu ne pas me sentir à l’aise et aussitôt détourner les talons pour retrouver au sein de cette ville qui était beaucoup plus lumineuse et vivante que la ville protégée par le Chevalier Noir. Pourtant, cela n’arriva pas. Je suis loin de ressembler à toutes ces demoiselles fragiles, à celles qui se laisseraient totalement dominer par l’ambiance sombre de Gotham, par se laisser intimider par ces êtres qui semblaient être aussi vides que la ville en elle-même. Je pense avoir été chanceuse d’avoir vécu une grande partie de ma vie au sein d’une base militaire. Bien que j’aie eu un amour démesuré de la part de mes parents, surtout de ma mère, j’ai surtout bénéficié d’une éducation ferme du Général Lane. Il mettait un point d’honneur à ce que ses filles puissent savoir se défendre, répondre sans tressaillir, réagir de la bonne façon. Même si mon père était loin d’être le père parfait, je l’aimais et le remerciais d’avoir contribué à la Loïs Lane d’aujourd’hui.

« L’accueil fut à la limite de l’acceptable, je dirais. Il y a pire... » S’il pensait que Métropolis ne regorgeait pas d’individus aussi fermés, aussi sombres que ces policiers de Gotham, il se trompait le petit lascar. Aucune animosité ne se dégageait entre le jeune homme et moi, pas du tout même. Sa curiosité, son élan, son direct me plaisait et m’amusait. Alors que je l’écoutais, je me suis vivement retenue de ne pas rire. Il avait prononcé le mot « célébrité ». Je convenais au fait que mon travail m’avait apporté un prix Pulitzer après trois nominations à celui-ci, mais de là à me considérer comme une star… C’était flatteur, mais je ne me considérais pas en tant que tel. Je suis simplement une journaliste qui recherche les meilleurs scoops, qui cherche à délivrer la vérité à ses lecteurs et ce, qu’en importe le prix. Cela s’arrêtait là. « Considère-moi uniquement comme une femme qui vient à Gotham City pour se repérer afin de s’y installer un de ces jours… Visiter le GCPD lui permettrait de statuer la sécurité des forces de police auprès des habitants. Ainsi, tu cesseras de te torturer l’esprit pour savoir ce que je fais ici. » Je lui souriais en lui offrant un clin d’œil. Je suis restée très vague, mais je n’avais aucune envie de délivrer mes réelles intentions à un jeune garçon, bien trop curieux. D’ailleurs, mon arrivée ici me faisait penser à Clark… Il me tuerait sans doute s’il savait que j’étais ici, sans forcément l’avoir prévenu... Enfin, il ne risque pas de m’arriver grand-chose dans ce lieu donc…

« Je comprends mieux ton comportement à présent ! Désires-tu me traiter comme un suspect et m’interroger afin de te donner un peu de pratique ? On peut se rendre en salle d’interrogation et tu t’amuseras bien ! » Moi aussi d’ailleurs ! Je suis loin d’être un inspecteur de police, je n’ai rien de tel et mes connaissances là-dessus sont assez limitées, mais j’ai déjà mené des interrogatoires, notamment deux ans plus tôt avec Superman, sous la surveillance du Docteur Hamilton, du Colonel Hardy et du Général Swanwick. Lorsqu’il m’expliquait son désir professionnel, un vrai sourire naissait sur mes lèvres. Il me faisait penser à ces jeunes, en salle de cours, qui expliquaient à haute voix ce qu’ils aimeraient faire plus tard. Tout le monde a dû passer par là. C’était assez attendrissant à voir. « Soit disant Chevalier Noir ? Tu penses que Batman n’est qu’une légende et qu’il n’existe pas tellement en réalité ? » C’était intéressant à savoir. Mais Batman existe physiquement, réellement. Je n’avais aucun doute là-dessus. Je remerciais un agent de police qui me rendait ce fameux dossier et le rangeait aussitôt à l’intérieur de mon grand sac spécial reporter.

M’avançant vers un banc situé non loin de l’accueil, mes bras se croisèrent et mes sourcils se froncèrent. Oui, sa curiosité me plaisait mais là, il exagérait un petit peu. « Penses-tu vraiment que je répondrais à toutes ces questions dans un poste de police ? Tout ce que je peux te dire est que Superman est un être bénéfique. Les seules intentions qu’il souhaite est d’aider, de sauver, et d’apporter l’Espoir dans le cœur de ces personnes qui n’en ont plus depuis longtemps. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser à son égard, Superman est loin de chercher la guerre. Il veut l’éloigner de ce monde. Mais sinon, oui, il a de mauvaises intentions… » Souriante, assurée, je me rapprochais de lui pour lui murmurer à l’oreille : « Il veut tout entreprendre pour que tu ne deviennes pas détective. Après tout, tu poses trop de questions sur lui, il voudra seulement te faire taire… » Evidemment, je m’étais ensuite éloignée de lui en laissant mon rire se faire entendre dans la pièce. Plusieurs personnes s’étaient retournées d’ailleurs. « Sérieusement, si tu as d’autres questions de ce genre, je peux essayer d’y répondre, mais sans avoir des tonnes de regards et d’oreilles qui nous écoutent ! » A ces derniers mots, mon regard s’était appuyé à plusieurs membres du GCPD. J’avais été ferme. Je ne supportais pas qu’on puisse écouter mes conversations. « Néanmoins, je pense que tu es assez intelligent pour savoir si Flash est de Krypton ou non… » Je reposais mes yeux sur lui. « Si tu désires avoir des informations sur les justiciers, sur ma façon de penser, sache que ce sera donnant-donnant. Information pour information. » Oui, je faisais un deal et ce n’était pas la première fois. Il devra agir sous mes conditions, pour le moment.




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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeSam 8 Aoû - 11:49















S'installer un jour à Gotham City ? Je me retins de justesse d'arquer un sourcil sceptique. Statuer sur le niveau de sécurité et de justice était une raison valable, Gotham faisait régulièrement l'objet de reportages de la part de tous les coins du pays concernant sa criminalité toute aussi légendaire que le Chevalier Noir. « Et bien, si l'un de vos critères premiers avant déménagement est la sécurité de votre future ville... autant vous conseiller de déménager partout ailleurs sauf ici, » souris-je, jouant le jeu en faisant mine de croire que son projet de vivre ici un jour était crédible. « Entre la Ligue des Assassins, le Joker et sa clique d'aliénés imprévisibles, Double-Face et sa justice hasardeusement sanglante, le clan Falcone, le clan Maroni, tous deux récemment passés sous le joug du Pingouin, les politiques et les flics pourris, et j'en passe, vous devriez pouvoir très très rapidement "statuer la sécurité" comme vous dites, » fis-je, cynique à souhait, comme tout Gothamite l'était dès lors que ce genre de sujet était abordé.

Evidemment, j'avais pris soin de baisser d'un ton en évoquant la police corrompue, afin d'éviter de me faire secouer et menacer dans les toilettes du commissariat par ceux aux oreilles indiscrètes qui auraient perçus mes mots maladroits mais véridiques. Le pire dans la situation de Gotham et dans ses citoyens, c'était que la population ne diminuait pas pour autant malgré le crime galopant, les meurtres, les viols, les extorsions, les attentats. Les citoyens nés à Gotham détestaient tout cela, mais en même temps, ils étaient nés avec, et cela avait fini par devenir leur identité propre. Et puis, ils avaient le Batman, et tout en le craignant, ils n'étaient pas peu fiers d'avoir une telle légende urbaine chez eux.

Bifurquant sur un sujet moins polémique, je rigolai à la réponse de la jeune femme quant à mes ambitions de carrière, et sa proposition amusante. « Je m'en voudrais de passer les menottes à une touriste en visite. Il y a mieux pour une visite de Gotham que de se retrouver en salle d'interrogatoire, même si je reconnais que le GCPD est autant un monument à visiter que le reste étant donné la réputation de la ville, » ris-je. Je perdis maladroitement mon sourire dans l'instant lorsqu'un agent de police me foudroya du regard en passant. Oups. « Je plaisantais ! » me défendis-je en levant la main. Il secoua la tête et continua sa route. Pff pas commode. Je reportai mon attention sur la journaliste. « Batman ? Je pense qu'il existe, mais je vois plus ça comme une corporation d'extrémistes de la justice. Franchement, un seul homme ne peut pas faire tout ce qu'il fait. Certes, il a un Robin, mais je suis persuadé qu'ils ne sont pas que deux. La ville est trop grande, ils sont forcément plusieurs à se relayer et à agir dans l'ombre. J'ai mené mon enquête, je suis sûr que ce sont des flics du GCPD exaspérés d'être au milieu de flics et de juges corrompus, d'être entravés par la justice même qu'ils veulent défendre, et qui ont décidé de mettre leurs ressources en commun pour combattre le crime hors des cadres de la loi, ou quelque chose dans le genre, » expliquai-je avec sérieux. « Et je peux vous dire que même en simple observateur, après plusieurs semaines passées ici, on en voit assez pour les comprendre, ces justiciers, » lui murmurai-je en me rapprochant d'elle, après m'être assuré de quelques regards autour qu'on ne nous écoutait pas cette fois-ci.

Je mentais sans mentir, car cette théorie était la toute première qui m'était venue à l'idée lorsque j'étais encore môme, et que le Chevalier Noir faisait ses premières apparitions. Ou non-apparitions, plutôt. Il ne laissait que des criminels ligotés et passés à tabac derrière lui à l'époque, sans qu'on ne sache encore à quoi il ressemblait. D'où l'idée d'un gang plutôt qu'un seul homme. Pour passer à tabac et neutraliser des gros bras de Falcone armés jusqu'aux dents, la logique voulait qu'un seul homme ne pouvait pas, c'était impensable, même bien armé, il devait être accompagné. Et puis les premiers témoignages, les premières photos floues dans la nuit d'un homme chauve-souris. Et mon admiration s'était enflammée au point de me rendre obsessionnel quant à ce Batman, pour finalement le démasquer lui et son acolyte.

Passant enfin au sujet qui me titillait le plus, je remarquai sans mal très vite que mes questions avaient eu un effet inattendu sur Loïs Lane, à savoir la faire légèrement sortir de sa zone de confort. Ce fut avec une conviction difficilement maitrisée qu'elle me répondit du tac au tac sur Superman, ajoutant même une ironie à la fin sous forme rhétorique. Intéressant. Aucun autre journaliste ne serait embarqué dans une tirade de la sorte. Il aurait simplement répondu quelque chose propre à une opinion, à savoir "Je pense que...". Après tout, Superman ne se laissait approcher par personne hormis elle, c'était bien connu. Elle, elle affirmait. Ce n'était même pas une opinion qu'elle venait de me servir. C'était une certitude. Elle venait de défendre Superman comme on défendrait un ami proche, comme une mère défendrait son enfant, qu'il ait commis un crime ou non. Ou comme autre chose que je refusais pour le moment de prendre en compte. Dans tous les cas, elle venait de le défendre aveuglément. Elle était impliquée, plus que son rôle de reporter ne le lui demandait, cela venait tout simplement de me sauter aux yeux. Je me dis qu'à force de l'interviewer en privé, elle avait probablement due finir par se rapprocher amicalement de lui, même si son métier le lui interdisait. Mélanger le travail et le reste faisait rarement bon ménage.

« Même pas peur ! » m'exclamai-je en bombant le torse dans un faux air de défi, « Si ce que vous dites sur lui est vrai, alors il ne me fera rien, et me tuera encore moins, » souris-je. « Ou du moins, pas volontairement, j'imagine que je ferais simplement partie des milliers de victimes collatérales, » ajoutai-je, légèrement provocateur, mais sans méchanceté envers elle pour autant. Je voulais simplement voir jusqu'où allait son implication, son allégeance à l'extra-terrestre. Je voulais savoir à quel degré son objectivité était atteinte, car c'était surprenant de la part d'une professionnelle aussi réputée qu'elle. J'estimais qu'il en fallait sans nul doute beaucoup pour rendre une journaliste objective, subjective, autant qu'il en fallait beaucoup pour rendre un flic incorruptible, corruptible. Mais le fait était que tout le monde avait ses failles. Et peut-être que Superman était la première de toutes concernant Mademoiselle Lane, et donc inversement. Cela me rappelait la façon dont j'avais découvert l'identité de Batman. Ce n'était pas en le pistant lui, impossible à approcher, à enquêter, cela avait été au travers de son acolyte Robin, alias Dick Grayson de l'époque.

S'il y avait une chose dont j'étais sûr, par expérience, c'était que les proches étaient les failles principales. C'était une vérité universelle pour tout le monde, puissants comme faibles. La seule personne sur qui cela ne fonctionnait pas était le Joker, qui n'en avait tout simplement pas, ou qui les tuerait lui-même en rigolant si on tentait de le faire chanter à travers eux. Pour tous les autres, Mister Freeze, Dent, Batman, sans nul doute Superman et Flash, les proches allaient être leurs forces autant que leurs faiblesses. Alors si cette journaliste avait fini par faire de son sujet d'article un ami, elle représenterait une faille. Une faille que je pourrais exploiter pour réitérer mes exploits de détective à identités secrètes, qui sait.

Je me contentai de sourire à sa remarque sur le fait de savoir si Flash était de krypton ou non. « Effectivement, je m'accorde bien plus à la théorie générale selon laquelle c'est l'explosion de Starlabs qui a créé tous ces... euh... gens à pouvoirs à Central City. Tous apparus pratiquement en même temps, les coïncidences, lorsqu'elles sont nombreuses, n'en sont tout simplement plus, » déclarai-je. Puis elle m'annonça préférer continuer cette conversation loin des oreilles indiscrètes du GCPD, ce à quoi j'acquiesçai aussitôt. Sa demande finale, sa proposition, plus précisément, sur le partage d'informations, me surprit ensuite quelque peu. Non pas dans sa façon de faire, qui était logique et propre à de nombreux journalistes et détectives d'ailleurs, mais plutôt par le fait qu'elle me le propose à moi. Je fronçai les sourcils. « Donnant-donnant ? Je veux bien, mais je ne vois pas en quoi je pourrais vous être utile, à part pour vous faire visiter les alentours ! A moins que ce soit le témoignage d'un Gothamite pur jus que vous vouliez en échange ? Auquel cas, c'est dans mes cordes, » dis-je en étirant un sourire jovial. « Je prends mes affaires et je vous rejoins dehors ! » lui dis-je en courant déjà vers le bureau de Lewis, toujours à la morgue. Je lui écrivis un mot en vitesse en inventant un bobard, et le laissai accroché sur son écran d'ordinateur pour être sûr qu'il le verrait. Attrapant ma veste et mon sac, je courus en sens inverse en esquivant les policiers, pour sortir du GCPD et retrouver Loïs.

« C'est trop cool ! » m’enthousiasmai-je les poings serrés. Une virée avec la célèbre Loïs Lane, ce n'était pas offert à n'importe quel inconnu j'imaginais. Et si jouer le fan n'était pas dur en soi, puisque je suivais réellement ses travaux au quotidien tout comme je lisais assidument la presse des autres mégapoles américaines et la presse étrangère, je savais surtout que je ne devais pas la lâcher avant de m'être assuré de ses intentions. De son lien avec Superman. De ce qu'elle savait potentiellement sur lui, comme sur les autres méta-humains apparus un peu partout. « C'est dommage que vous ne soyez là que pour évaluer la ville pour un possible déménagement. Si vous aviez été là pour un article, j'aurais pu vous emmener dans de supers endroits dangereux sans être en danger pour autant si on sait comment s'y prendre. Je sais que vous n'êtes pas du genre à avoir peur, vu vos articles, » rigolai-je. Dit en toute innocence, mais le sous-entendu était pourtant clair à son intention, à savoir que je ne la croyais pas vraiment sur cette excuse de déménagement. Elle était forcément là pour un article, même si elle refusait de lâcher son sujet. Sa visite au GCPD était tout sauf anodine. « Vous souhaitez aller quelque part en particulier ? Comme vous avez répondu à ma dernière question, j'imagine que c'est donc votre tour. Balancez ! » lui dis-je, prêt à répondre à ses questions. Dans la mesure du possible, bien sûr.





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Loïs Lane, journaliste au Daily Planet!


Loïs Lane
Loïs Lane

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Âge : Je suis âgée de trente-quatre ans.
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Métier : Je suis journaliste d'investigation pour le Daily Planet.
Dollars : -281












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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 17:52












Un rire s’exprimait largement à l’intérieur de mon corps. Cette petite plaisanterie, ce faux humour avait laissé le jeune homme vendre sa charmante et ténébreuse ville. Les informations qu’il apportait alimentaient la machine infernale Lane. Autant étais-je au courant de ce fameux clown répondant du nom de Joker (ironique quand on vient à penser au jeu de cartes), autant je n’étais pas au courant de ces clans. M’intéresser à Gotham ne faisait pas partie de mes priorités et mon emploi du temps était déjà assez chargé à Métropolis. Néanmoins, j’adressais un sourire à Timothy. « Autant sais-je me défendre que j’ai un compagnon qui pourrait limite être un garde du corps de renom ! » Je lui adressais un petit clin d’œil puis me permis de tapoter gentiment son épaule en m’avançant vers lui : « Mais, je te remercie pour toutes ces informations données. Je saurais m’en servir à bon escient. »

L’engouement du jeune homme me faisait sourire. Jimmy Olsen, mon fidèle photographe, était un garçon rempli d’entrain. Peut-être même un peu trop ce qui lui donnait le résultat de se faire remonter les bretelles par le chef. Quand cela me concernait, j’étais plus douce. Je ne pouvais pas être sévère avec Jimmy. J’étais amusée, mais mon amusement se remplaçait rapidement par une expression sérieuse. Les sourcils froncés, je pris rapidement et aussitôt, quasi machinalement, mon calepin ainsi qu’un stylo à bille et notais tous ces renseignements que m’offrait le futur détective en herbe. « Bien, avec ce que tu me dis, je pourrais largement interroger et m’entretenir avec tout le personnel policier afin de décerner le faux du vrai. Qu’ils soient des milliers ou non, je prendrais le temps qu’il faudra pour décortiquer tout cela. » Je devrais certainement davantage me rapprocher de ce fameux Robin pour en apprendre plus sur Batman. Pour le trouver, c’était un peu compliqué. Mais ça l’était moins que de retrouver Batman, néanmoins. « Es-tu vraiment certain de ce que tu avances, Timothy ? Dirais-tu la même chose dans un tribunal alors qu’il est formellement interdit de mentir ou de cacher la vérité d’une quelconque façon ? » Etais-ce un moyen de le déstabiliser pour découvrir s’il pensait réellement que ces justiciers de l’ombre soient des membres de la GCPD ? Certainement, oui. Alors qu’il se trouvait tout proche de moi, je l’écoutais et baissais mes yeux vers lui, prononçant dans un murmure : « Et fais-tu partie de ces hommes qui agissent contre la loi ? » Plissant légèrement les yeux, je l’analysais brièvement et souriais aussitôt.

Superman. Superman était un sujet délicat qu’il ne fallait pas trop aborder avec moi. Quand bien même n’étais-je pas avec lui, je me sentais relier par cet homme extraordinaire qui m’avait sauvé de cette machine kryptonienne. Le défendre n’était plus une action, ou une demande, mais c’était juste naturel. Naturel car j’arrivais à lire en lui. Ces premiers échanges m’ont été révélateurs. Je suis objective et je le serais encore que ce soit Superman ou non. Si plusieurs refusent de voir le vrai Superman, s’ils continuent de se voiler la face, tant pis pour eux. Personne ne me ferait changer d’avis à son sujet. « Certainement ! Si tu veux en avoir le cœur net, Métropolis et ses dangers t’accueillera à bras ouverts. » Je lui souriais et faisais abstraction de ces dires. Ne croyait-il pas que je n’avais pas cerné ce qu’il cherchait à faire ? C’était mal connaître Loïs Lane. Je sais quand m’arrêter et je n’allais pas laisser un garçon s’immiscer dans mes affaires impunément.

L’excitation de Timothy m’avait motivé à lui faire cette proposition. Il pouvait m’être utile pour en découvrir davantage sur cette ville sombre et dangereuse. Je devais avoir des renseignements supplémentaires sur ce lieu. C’était quasi primordial à l’heure actuelle.

« Calme-toi, cow-boy. Ce n’est pas une promenade, ni même un moment de détente que tu passeras avec moi. Et surtout, je ne te délivrerais aucune information sur Superman. Je pense que tu pourras en découvrir suffisamment sur lui en lisant ces articles de la ville voisine. » Mais, il pouvait saisir sa chance, malgré tout. Je n’étais pas enfermée pour autant. Je me montrais prudente, tout de même. « Une femme ne dévoile pas toutes ses cartes à un homme, mais débarquer ici sans avoir une essence d’adrénaline… je ne serais plus l’intrépide Loïs Lane. » Je souriais, fière de la personne que j’étais devenue. Le danger m’était lié. C’était un fait indéniable. « Et si tu m’emmenais à deux endroits où le Batman a usé de sa force physique et persuasive contre ces criminels ? Que ce soit lui ou Robin, d’ailleurs. Je prends tout. » J’avançais, marchais sur le trottoir a un rythme rapide, sans être pressé. « Alors, Flash n’est pas de Krypton et tu as raison, il est né de par l’explosion de cette machine ! Ou alors, il a toujours existé, mais a décidé de ce moment pour pointer le bout de son nez. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans la tête de ces jeunes héros… »




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MessageSujet: Re: Jeu de dupes [w/ Loïs]   Jeu de dupes [w/ Loïs] Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:16















« Je ne mens pas, ni ne dis la vérité, je ne fais que des suppositions basées sur des observations et des mises en situation. La réalité je ne la connais pas plus que vous concernant Batman. Un seul homme ou tout un groupe, chacun y va de ses idées sur le sujet vous savez, » souris-je en marchant auprès d'elle. « Cela dit, le mensonge n'est pas toujours néfaste. Superman ment bien sur sa réelle identité après tout, je doute qu'il la révèle lors de son prochain procès et pourtant il se trouvera dans un tribunal où il est formellement interdit de mentir, comme vous dites. Pourtant cela ne vous empêche pas de croire en lui, » ajoutai-je par déduction, énonçant un simple fait. « Tous ces justiciers, anciens ou nouveaux, mentent mais ils le font pour le bien commun. Je dirais que le mensonge et la vérité sont un peu comme la folie et le génie, il n'y a qu'un pas entre l'un et l'autre tout comme leurs conséquences. En tant que journaliste, vous cherchez la vérité, mais je suis certain que parfois vous devez vous dire qu'il y en a qu'il vaut mieux taire car elles feraient des ravages, non ? Vous avez une responsabilité nouvelle à chaque fois que vous décidez ou non de publier une information, ça doit pas être simple tous les jours, » la questionnai-je, curieux de voir si elle avait des anecdotes sur le sujet. Bien sûr, je me doutais qu'elle ne les partagerait pas avec moi, mais si elle affichait un air pensif, je saurais que j'aurais visé juste. « Les questions éthiques sont un sujet passionnant mais épineux, » conclus-je sur un ton plus léger.

Elle enchaîna en me demandant si je faisais partie de ces policiers liés à ma théorie, sur le "groupe Batman". J'éclatai d'un rire franc. « Moi ? Vous me voyez, moi, me balader la nuit pour tabasser des malfrats ? Je ferais pas peur à grand monde, » rigolai-je. « Mais j'essaierai de faire un tour par chez vous. Metropolis fait rêver tout le monde et je n'y échappe pas, » continuai-je, en réponse à sa proposition de venir voir par moi-même la criminalité de la ville lumineuse.

« Roh allez, c'est Superman quoi ! Vous êtes la seule qu'il accepte d'approcher ! Promis je dirai rien ! » la suppliai-je après qu'elle m'eut rappelé à l'ordre, m'annonçant que je pouvais me gratter pour avoir des informations sur l'extra-terrestre en cape rouge. Me contenter du Daily Planet et de ses articles sur lui était frustrant alors que j'avais Loïs Lane en personne sous la main. Cela dit, elle restait réceptive à notre deal donnant-donnant, acceptant que je la mène dans une récente scène d'intervention du Chevalier Noir. Immédiatement, mon cerveau passa en revue les derniers articles de presse de Gotham relatant les actions de Batman, afin que ma connaissance sur le sujet ne semble pas venir d'ailleurs, ce qui serait bien trop suspect. « Super ! Je sais où on peut aller, c'est pas très loin d'ici en prenant le metro, et rien n'a encore été bougé depuis que Batman y a opéré la nuit dernière ! » m'enthousiasmai-je en prenant les devants. Je traversai la route en m'assurant qu'elle me suivait, et entrepris de grimper les marches métalliques menant au quai du metro aérien juste à côté. Ce dernier avait d'ailleurs été financé par Wayne Enterprises.

Je passai avec mon badge étudiant, et fouillai dans mes poches à la recherche d'un ticket encore valable que je donnai à Loïs pour ne pas perdre de temps. Je nous trouvai une place sur les banquettes près de la fenêtre, permettant d'admirer Gotham au passage. Elle poursuivit en me donnant raison sur Flash, ce qui me fit sourire de plus belle. « Et cette fille qui arbore le même symbole que Superman, vous savez qui c'est ? Sa soeur ? Ou elle n'a rien à voir avec lui ? Il y a aussi cet homme avec la bague verte, Green Lantern, et celui qui surgit avec la foudre, Shazam... En fait, il y en a trop qui poussent de partout, c'est dur de suivre ! » m'exclamai-je en levant les bras. J'espérais qu'elle ne soit pas radine au point de refuser toute réponse, ou tout indice sur le sujet. J'étais persuadé qu'avec ses sources et les moyens du Planet, elle savait des choses.




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