This is what makes us girl

Laurel & Felicity le 19 septembre

Je frappais trois coups à la porte, et attendais. Je récupérais les sacs de courses que j’avais posé par terre pour arriver à annoncer ma présence, ainsi qu’un petit paquet cadeau. J’étais rentrée de Las-Vegas quelques heures plus tôt. J’avais prolongé mon voyage, en en ressentant le besoin.  Les garçons n’avaient pas eu besoin de moi et pour le peu de recherches qu’ils m’avaient demandés, j’avais pu le faire à distance sans souci. Cela avait réjoui Donna et nous avions passés la majorité de notre temps à nous balader, en faisant surtout les boutiques. J’avais cédé quelques fois, acceptant de rajouter à ma garde-robe quelques hauts qui, ok m’allaient très bien, mais qui étaient extrêmement sexy, et pas vraiment le genre que j’avais l’habitude de porter. Elle était aussi arrivée à me fourrer dans ma valise de nouveaux soutiens gorge, bien plus jolie à son sens. Je l’avoue, elle avait bon goût, même si c’était souvent excessif. Nous avions aussi énormément parlé tous les deux. Enfin surtout elle. Elle avait compris, sans que je ne le dise à voix haute, que mon départ précipité de Starling était lié à un homme. Elle ne savait pas qui, mais que c’était assez compliqué pour me chamboulé. Elle avait essayé de m’aider comme elle le pouvait, me parlant souvent de ses propres expériences, me mettant tantôt en garde, tantôt m’encourageant à foncer. Elle pensait que j’avais le droit de me planter et de faire des erreurs. Etait-ce vraiment le cas ? Non. Il y avait tellement plus en jeu. Et j’avais vraiment du mal à surmonter une nouvelle déception amoureuse avec Oliver. J’étais tellement attachée à lui que cela me terrifiait. Ce n’était pas saint. Ce n’était pas bien. Je n’avais fait que vivre pour lui, pour l’aider, et à nourrir des sentiments pour lui. Qu’avais-je d’autre en dehors de notre mission ? Quasiment rien. Ce constat me foutait une trouille monstre et m’obligeait à prendre un autre chemin, ou du moins modifier l’actuel. Il était tant que je vive aussi pour moi et que j’avance pour moi et par moi-même, pas à travers les autres. Donna n’avait pas besoin d’homme pour être heureuse dans la vie et je devais prendre exemple sur elle.

Cela commençait ce soir. Ce soir, il ne serait pas question de missions dangereuses. Quand Laurel m’avait proposé que nous nous retrouvions le soir même chez elle pour une soirée entre fille, j’avais tout de suite accepté. J’adorais Laurel, vraiment, et la retrouver me ferait du bien. Nous n’avions pas vraiment parlé ensemble ces derniers temps, bien trop prises par trente-six mille trucs à faire. Quelques fois, elle m’avait d’ailleurs l’impression que quelque chose n’allait pas vraiment pour elle. Je comptais bien savoir de quoi il en retournait ce soir. Et peut-être pourrait-elle aussi m’aider à y voir plus clair avec mes sentiments et Oliver ? Elle le connaissait depuis tellement longtemps, et elle était restée proche de lui.

Ne sachant pas quoi ramener, et n’ayant pas fait ce genre de choses depuis très longtemps – je n’ai pas vraiment beaucoup d’amie fille – j’avais pris un assortiment de tout. J’avais emporté de la nourriture et de l’alcool, en quantité assez importante. Avec, nous pourrions nourrir un régiment, mais bon, ne sachant pas ce qu’elle préférait… Je lui avais aussi ramené deux souvenirs de Las Vegas : une boule de neige à l’image de la ville – dont les flocons avaient été remplacés par des billets miniaturisés – ainsi qu’un corset noir en cuir pour son costume de Black Canary, qui lui irait à ravir.

Quand la jeune femme ouvrit la porte, je lui tendis en premier le paquet, tout en lui disant   Tiens cadeau ! J’espère que ça te plaira ! J’ai aussi prévu plein de trucs pour ce soir. Je crois par contre que j’ai prévu trop de trucs, mais je ne savais pas ce qui te ferait plaisir, alors dans le doute, j’ai pris.

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Laurel & Felicity le 19 septembre

J’étais vraiment enthousiaste à l’idée de passer une soirée avec Laurel. Elle m’avait manqué et je savais qu’avec elle, je ne manquerais pas de me détendre et de passer un bon moment. La jeune femme comptait chaque jour un peu plus dans ma vie et j’étais vraiment heureuse d’être arrivée à passer outre la jalousie et l’envie qu’elle m’inspirait autre fois. La perte de Sara nous avait énormément rapprochées et de ce triste évènement, nous avions su tirer du bon. Nous nous étions trouvés et je me rendais compte combien du temps que nous avions perdu. Laurel était vraiment une jeune femme à connaitre, et elle était une amie sincère que j’aimais énormément. Nous avions beau être différentes, nous nous ressemblions sur bien des points et nous complétions sur tous les autres. A nous deux, nous formions une bonne équipe, et je ne voudrais perdre notre relation pour rien au mode.

Je lui rendais sincèrement son étreinte, heureuse de la revoir et de passer du temps avec elle. J’entrais à sa suite, et récupéra le dernier sac qui restait sur le palier, la jeune femme ayant récupérer tous les autres. Je la suivis dans la cuisine où elle disparut rapidement après m’avoir dit de faire comme chez moi. Je posais le dernier sachet sur le plan de travail et sortais tout le contenu, mettant ce qui devait l’être, dans le frigo, faisant justement, comme si je me trouvais dans mon propre appartement. Je gardais sous la main une bonne bouteille de jus de fruit que j’avais acheté pour elle. Je me tournais d’ailleurs vers cette dernière et lui demandais, avant de sortir la bouteille de Vodka que j’avais ramené Ca te dérange pas si je prends quelque chose de plus fort ? J’ai plein de choses à te dire et crois-moi, c’est du lourd… Mais si ça ne te va pas, pas de problème. J’ai pris assez de jus pour toute la soirée et je comprendrais parfaitement. Laurel ne buvait plus, et si je savais que cela ne la dérangeait pas que les autres se servent un verre, ce n’était pas la même chose à l’extérieur que chez elle, dans son appartement. En attendant sa réponse, je nous sortais de verre, et en servais un premier pour elle. Oliver m’a dit qu’il m’aimait. lui balançais-je sans aucune amorce, ni rien. J’entrais directement dans le vif du sujet, ayant affreusement besoin de me confier à elle. En lui disant cela, je n’étais pas heureuse, ni enjouée, mais franchement triste et perdue. Au début je l’ai pas cru. J’ai pensé qu’il me faisait un « Slade le retour ». Mais en fait pas. Il le pensait vraiment et il veut qu’on sorte ensembles. Enfin je crois. C'est compliqué alors j'en suis pas sûre... On s’est disputé et c’est en grande partie pour cela que je suis partie… Tout est si… Compliqué. finis-je par lui dire en poussant un soupir las et désespéré. Ouais, j’avais vraiment besoin d’un verre plus fort que du jus de fruit. M’éloigner finalement n’avait pas rendu les choses plus faciles, ni plus claires. Je n’avais eu aucune réponse, si ce n’était qu’il m’avait affreusement manqué et que je ne pouvais décidément pas me passer de lui. J’avais vraiment besoin qu’il fasse parti de ma vie, et je n’étais pas prête à renoncer à lui. Et pourtant, pourtant, je n’arrivais pas, malgré tout, à imaginer une fin heureuse à tout cela. Il avait tant de fois tué dans l’œuf toutes les histoires que nous avions pu avoir et il m’avait trop souvent brisé le cœur. J’avais peur. Non, je tremblais de trouille à l’idée de lui confier de nouveau mes sentiments et qu’il les piétine et me fasse souffrir. Pas consciemment, non il n’était pas comme cela. Je savais qu’il ne me ferait jamais du mal. Seulement, sans le vouloir, et pétri de bonnes intentions, il en saurait quand même capable. Et ça faisait si mal quand il me repoussait. J’étais terrifiée en réalisant tout ce mal qu’il me ferait, si, finalement, après que nous soyons passés à une étape supérieure, il se rendait compte que c’était trop dangereux pour lui, ou pour moi, ou pour Arrow, ou pour je ne sais pas trop quelle raison. Je ne m’en relèverais pas. Pas cette fois, pas si les choses vont plus loin. Je n’en aurais pas la force. Et je serais bien trop en colère contre lui pour y arriver, pour m'avoir donné de faux espoirs pour ensuite mieux me les enlever. Ma vie tourna quasiment qu'autour de lui et il a un pouvoir sur moi immense. Il est, sans aucun doute, le seul être vivant qui puisse me rendre aussi heureuse... Et aussi malheureuse. Je suis pathétique. Je devrais être contente. Je veux dire j'ai attendu ça depuis tellement d'années... Seulement...

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Laurel & Felicity le 19 septembre

Ayant l’aval de Laurel, je bus me servir un verre de vodka, que je bus cul sec, non sans grimacer. Je venais de lui dire pour Oliver et moi alors qu’elle était en train de vider les sacs que j’avais ramené. Je savais que, même attelé à une tâche, elle m’écouterait attentivement. J’avais conscience de compter autant pour elle qu’elle comptait pour moi. La perte de Sara nous avait énormément rapprochées, et elle était devenue très importante dans ma vie. Elle était à la fois une sœur et une meilleure amie, une confidente, qui, je le savais, serait toujours là pour m’aider si elle était en mesure de le faire. J’avais confiance en elle, peut-être pas autant que j’avais confiance en Olie, mais presque autant. En partant loin de Starling City, j’avais pensé trouver des réponses à mes questions, en vain. Ma mère m’avait un peu aidé oui, mais elle ne connaissait pas vraiment l’homme ni tout ce qu’il avait traversé. Elle ne pouvait pas comprendre toute sa situation comme Laurel, elle, le pouvait. Et qui mieux qu’elle connaissait Oliver ? S’il y avait bien une personne qui était en mesure de m’aider à y voir plus clair, c’était bien black Canary.

La jeune femme finit par se retourner vers moi, alors que je jouais avec le verre désormais vide.   Bien si que si je le suis. Je n’arrête pas de me morfondre, et encore une fois c’est lié à Oliver. Bon sang ! lui dis-je d’une voix morne et triste, avant de me lever d’un bond  et de commencer à faire les cents pas dans sa cuisine. C’est injuste de tout lui mettre sur le dos, seulement… Tu l’as si bien dis « Ollie et les femmes ». Shadow, Sara, Helena, et même toi Laurel… Vous avez toutes tant de choses en commun. Vous êtes belles, fortes et courageuses. Moi… Moi je suis pathétique. Si c’était tu avais été à ma place, tu ne serais pas là à te morfondre. Tu serais heureuse et tu aurais foncé, peu importe les conséquences. Moi… Moi j’ai peur qu’il me bise à nouveau le cœur, et d’être finalement, qu’une autre parmi tant d’autres. J’ai peur de le perdre Laurel, de le perdre définitivement. Si ça fonctionne pas, je ne pourrais pas rester là. Ce serait trop douloureux. Ca fait des années que je le fais et… J’en ai assez. J’en ai assez parce que ma vie maintenant ne se résume qu’à lui et que s’il sort de ma vie, et bien… Il ne me resterait plus rien. finis-je par lui dire, avant de me rassoir sur ma chaise et de prendre ma tête entre mes mains. J’étais complètement accro à Oliver, à l’homme qu’il était tout au fond de lui. Ce n’était pas Arrow qui faisait battre mon cœur, ni même Oliver Queen. C’était Oliver, simplement Oliver, avec toutes ses qualités et des défauts. Je ne le connaissais peut-être pas aussi bien que Diggle ou Laurel, mais je savais qui il était réellement et c’était suffisant. Même s’il ne m’avait pas raconté tout ce qui s’était passé pendant ses cinq années d’absence, cela n’avait aucune importance. Je n’avais pas besoin de connaitre son passé pour voir quel homme il était devenu, un homme qui, je le savais, avait changé au fil des années et des évènements qui lui étaient tombés dessus. L’Oliver d’aujourd’hui n’était plus celui que j’avais rencontré pour la première fois à Queen Consolidated. Et quelque part, j’étais fière de faire partie de ses gens qui l’avait influencé d’une manière ou d’une autre. Je poussais un soupir avant de finir par dire Et le pire dans tout cela c’est que, j’ai beau en avoir conscience, je n’arrive pas à renoncer vraiment à lui. Je n’y crois plus, et pourtant, je ne peux pas m’imaginer une vie sans qu’il ne soit présent.