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Sujet: Baptême du feu [Patty Spivot] Mar 6 Oct - 16:00
PATTY SPIVOT & LESLIE WILLIS
BAPTÊME DU FEU
03 OCTOBRE 2015
DESCRIPTION DU RP »
Électra est de retour à Central City, et une fois de plus se débrouille pour ne pas attirer l'attention de Flash. Heureusement, la police veille...
Quentin Quale acheva de taper le code de sécurité sur le clavier tactile, puis observa avec un air attendri son système de sécurité high-tech faire disparaître son prototype de réacteur à fusion contrôlée derrière un panneau de titane ionisé. Le vieux physicien, que l'âge et le manque d'exercice avaient empâté, arborait le visage rond et le crâne dégarni d'un laborantin. Une fatigue d'usure se lisait sur ses joues mal rasées et son regard trouble, mais son cœur battait malgré tout une fière chamade. Après tant d'efforts et d'échec, il l'avait fait. Silencieusement, comme s'il se recueillait, Quentin songea à son ex-camarade de l'université de Chicago, à qui il aurait vivement souhaité communiquer la nouvelle. Mais le docteur Stein était injoignable, hélas...
Au sein de Central City, Concordance Research subissait la concurrence conjointe des laboratoires S.T.A.R. et de la Sun Corporation depuis bien trop longtemps. Autrefois au sommet de l'innovation technologique, leur place avait été reléguée au deuxième, puis au troisième rang, chose qui déplaisait aux actionnaires, et par extension au PDG de l'entreprise. Quale, qui avait assuré à sa hiérarchie pouvoir mettre sur pied un prototype révolutionnaire valide en six mois de travail, luttait désormais chaque semaine pour obtenir des délais (faveur qu'on ne lui accordait que parce qu'il était, à l'unanimité, considéré comme le plus brillant physicien de Concordance Research – et aussi parce qu'après le décès de son jeune frère, il avait été compliqué de le pousser dans ses retranchements sans risquer de lui causer une dépression). Or, voilà qu'un soir, Quentin triompha. Son réacteur fonctionnait de manière parfaitement stable, produisant trois gigawatts par heure sans se transformer en bombe, émettant une douce lueur jaune. L'appareil, de la taille d'un ballon de football, ressemblait à un assemblage d'acier, de tungstène et de titane, sans diodes clignotantes pour égailler sa surface. Seules les fenêtres témoignant de la stabilité de la réaction produisaient de la lumière sur ce bijou de technologie, qui avait largement profité des travaux du docteur Wells, des observations du professeur Kimiyo Hoshi et des théories amorcées par Martin Stein.
Ravis de la nouvelle, les supérieurs du physiciens s'étaient empressés de le féliciter, et avaient immédiatement planifié une révélation médiatisée dans la semaine. Avant le jour J cependant, personne (et surtout pas la concurrence) ne devait avoir vent de cette découverte, qui frapperait le monde scientifique comme un coup de tonnerre. La sécurité avait été discrètement doublée pour pallier à toute fuite, et le prototype rejoignait chaque soir sa chambre sécurisée personnelle sous l'œil vigilant de caméras opérant en circuit fermé. Aucun piratage possible depuis l'extérieur, nulle manière de désactiver tous les systèmes protégeant le saint des saints de Concordance Research - à moins de débarquer sur place, au milieu des vigiles aussi nerveux que des lions d'arène soumis à la diète ; la création de Quentin Quale ne craignait rien.
Virtuellement.
Deux heures après le départ des locaux de son dernier scientifique, la sécurité de Concordance Research arpentait nerveusement chaque couloir. Suite à l'explosion de l'accélérateur de particules, Central City vivait au rythme des phénomènes de foire, et pas un vigile ne réussissait à tenir éloignée de ses pensées l'image terrifiante d'un méta-humain débarquant en trombe sur les lieux pour tout saccager. Certes, il y avait Flash...
On rêvasse, mon grand ?
Paul Bennety sursauta, avant de pivoter sur place pour se tourner vers la source de cette voix féminine, taser en main. L'imposant agent de sécurité bouclait sa troisième vérification de l'aile B au quatrième étage, traversant la familière obscurité des couloirs avec un air concentré, lorsque cette inconnue l'interpella. Le faisceau de sa lampe-torche lui révéla une femme de moins de trente ans, souriante, avec un regard clair, et une tenue sombre qui ne lui disait rien de bon. Des mitaines décorées de pics saillaient aux mains de l'intruse, qui arborait un pantalon en cuir s'achevant sur des bottines souples bleu pétrole. Son haut sans manche dévoilait un cou décoré de colliers aux effigies de groupes de rock, en plus de donner un bon aperçu de son décolleté. Paul se doutait qu'une espèce de groupie normale n'aurait jamais pu se promener jusqu'à lui sans déclencher la moindre alarme, et n'hésita pas.
Il tasa la jeune femme, qui se raidit dès que les câbles se fichèrent sur sa peau pour lui délivrer un puissant courant électrique. Immédiatement, la blonde s'effondra sur le sol, tressautant doucement en grognant, le regard vide et les articulations figées, comme grippées.
Lenny, tu me reçois ? Conservant sa cible en joue, le colosse de la sécurité émit son rapport au poste central du bâtiment. Ici Paul. Je suis au quatrième, aile B, et je viens de tomber sur une promeneuse nocturne. Comment ça se fait qu'on ne me l'ait pas signalée ?
Silence, à l'autre bout de la ligne. Étrange, surtout si l'on considérait l'insistance avec laquelle il avait été rappelé à la sécurité de toujours avoir au moins un agent de permanence au central. Perplexe, l'homme libéra les câbles de son taser, et se mit à marcher en tournant le dos à la jeune femme, comme si changer de position lui permettrait de récupérer de la réception radio. Légèrement plus perspicace que ses collègues, Paul arriva à la conclusion correcte juste avant qu'il ne soit trop tard, et sauta bras en avant vers le panneau tactile qui permettait de déclencher l'alarme d'intrusion du bâtiment. L'espace d'une seconde, sa paume activa le mécanisme, et une sirène stridente monta dans la nuit. Puis un puissant éclair fusa vers le panneau, grillant le système et coupant l'agaçante cacophonie.
Non non non, on ne joue pas avec l'alarme, monsieur le vigile... Fit Leslie d'un air joyeux, en sautillant jusqu'à ce dernier.
L'éclair lui avait carbonisé une bonne moitié du visage et tout le bras droit, le laissant encore fumant par terre.
Pffff... Si seulement vous n'aviez pas des alarmes branchées en indépendance ! J'aurais juste eu à les neutraliser toutes d'un coup. Mais non, il a fallu que vous fassiez les avant-gardistes, et que vous me compliquiez la tâche ! Ronchonna la criminelle, en remettant de l'ordre dans sa coiffure (ses gesticulations avaient mis à mal son brushing). Enfin ! Au moins, vos caméras étaient centralisées, elles. Et maintenant que t'es grillé, plus personne ne va venir m'embêter...
Contrairement à ce que pensait la jeune femme survoltée qui s'élançait déjà vers son objectif, l'alarme – si transitoirement qu'elle ait été activée – émit un signal de relai au commissariat central. Un signal si court qu'il risquait de passer pour un bug d'affichage, ou une micro-coupure de courant ; très certainement rien d'assez suspect pour que le speedster local s'y intéresse.
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Mar 6 Oct - 16:00
