Look Mother, I'm Robin [Talia]

Talia Al Ghul & Damian Wayne

LOOK MOTHER, I'M ROBIN

6 Août 2015

Ce qui devait être au départ une simple intervention contre des membres de la Ligue des Assassins se retrouve être en faite une réunion entre une mère et son fils. Des retrouvailles qui risquent d'être plus tendues que prévu... »

Damian Wayne & Talia Al Ghul

GOOD TO SEE YOU AGAIN, MY SON.

Un tour sur elle même pour finalement lever les deux bras contrant ainsi l'attaque qu'elle avait facilement pu voir venir. Et tandis qu'elle voyait cette fille déterminée à tenter de trouver un moyen de prendre au dépourvu Talia, celle-ci se contentait de donner un coup de pieds dans le ventre de celle-ci faisant alors tomber celle-ci. Dans sa chute, elle fit tomber l'arme en bois et Talia réquisitionnait celle-ci. Elle s'avançait, croisant les deux bâtons pour finalement mettre la tête de la jeune femme entre les deux extrémités. « Pathétique. » se contentait-elle de dire. « Tu es trop prévisible. Tu réfléchis trop. Et sur le terrain, réfléchir te fera baisser ta garde. Et si tu baisses ta garde, alors s'en est fini pour toi. » dit-elle avant de balancer une des pseudos armes sur la blonde et de lui tendre sa main. Tandis qu'elle saisit celle-ci, elle tirait ainsi pour relever la demoiselle et reculer de quelques mètres. « C'est reparti. » Et c'est ainsi qu'une nouvelle lutte débutait, l'entraînement, mais une fois de plus Talia prit l'avantage et envoyait la nouvelle recrue au sol. « L'arme est un prolongement de ton bras. Considère ça comme ça. Et ne perds jamais celle-ci, sinon, tu peux être sûre d'y passer. » Finalement interrompu, la brune se retournait, avançant alors jusqu'à l'informateur qui l'avait, apparemment, cherché depuis pas mal de temps. Attrapant alors la tablette tactile que celui-ci donnait à la brune, elle fixait les diverses photos qui se succédaient à chaque fois qu'elle faisait glisser son doigt sur l'écran. « Cinq. » « Cinq seulement ? » « Pas besoin d'ameuter tout Gotham, ça nous causerait plus de tord qu'autre chose. De plus, avec les justiciers qu'il y a ici, pas besoin que ça nous retombe dessus. Pour l'instant la discrétion est notre priorité. La ville n'est pas encore prête pour tout ça. Nous ne pouvons pas disparaître après prêt d'un an pour finalement revenir et faire des folies. On doit se réintroduire le plus discrètement possible. » « Bien. » « Je veux tous le monde ici dans dix minutes. » Acquiesçant finalement, il disparu avant de fixer la blondinette qui semblait attendre comme une idiote. « On reprend demain, première heure. »
Après s'être pressé, les voilà sur un des toits de Gotham ; East End plus précisément. Talia se contentait d'ouvrir la marche, après tout, elle donnait les instructions ; et eux ils suivaient. C'est comme ça que ça marchait, et pour le plus grand bien de la brune qui, il fallait l'avouer, appréciait quand même avoir les commandes de tout ça. Même si en dépit de tout, elle recevait les ordres, pour l'instant de son père, elle commençait à s'émanciper de plus en plus et prenait un peu plus à chaque fois ses propres décisions, son père commençant à ne pas être au top de sa forme. De toute manière, Talia n'avait jamais été le genre de femme à réellement suivre, mais plutôt à diriger, et ce, même si ça risquait de lui porter préjudice, notamment ces nombreuses fois où elle avait préféré aider le Chevalier Noir plutôt que d'écouter son père. Mais aujourd'hui, c'était fini. N'ayant personne pour les prochaines décennies, elle savait qu'elle serait prochainement nommée héritière, et elle en frétillait d'avance.

Le cible de ce soir, un nombre de soi-disant hommes d'affaires qui faisaient des actions plus ou moins illégales au sein de la ville, faisant entrer et sortir des marchandises favorisant le terrorisme dans le monde – drôle de paradoxe quant on connaissait la véritable qualification de la Ligue des Ombres - . Le fait restait le même, c'était des criminels, à petite échelle, certe, mais s'en prendre à des grosses têtes dés la première soirée serait plutôt mauvais signe. Après tout ; Talia l'avait dit et le répéter, la discrétion était de prime ce soir, et ils devaient impérativement tout faire pour éveiller le moins de soupçons dés la première soirée qu'ils passeraient à tenter de juguler la population de Gotham. Ils méritaient de payer pour leurs actions, et Talia comptait bien leurs faire comprendre.
Ainsi, la brune se retournait, faisant signe à ses hommes de rester là où ils étaient et elle se contentait de descendre à l'aide des différentes installations des immeubles quelques étages en dessous. Avançant alors sur un des échafaudages, elle fixait l'intérieur d'une salle qui semblait totalement embuée. Ils semblaient occupés à jouer au Poker, et de les voir rire aux éclats dégoûtaient encore plus la brune. Ils allaient finalement devoir tuer un peu plus de personnes que prévue étant donné qu'ils étaient un peu plus nombreux que prévu, comprenant d'ailleurs des femmes qui semblaient des plus innocentes. Mais aucuns témoins, c'était la base de toute personne censée. Puis c'était pour le bien des populations, si ça pouvait purger le monde de ces individus néfastes causant des explosions un peu partout dans le monde, alors tant pis. C'était la politique de la Ligue ; si on était sûre d'éliminer une menace ; alors autant éliminer quelques innocents. Trois ou quatre personnes sur des milliards, qu'est ce que ça changeait, hein ? Strictement rien.
Lorsque la jeune femme commençait à monter les marches des escaliers de secours pour retrouver le toit en toute discrétion, mais lorsqu'elle entendit du bruit, elle ne pu s'empêcher de se dire qu'elle allait encore devoir se répéter sur la définition du mot « discrétion ». Ainsi ; la brune arrivait sur le toit dans l'objectif de commencer à s'énerver envers les incompétents qu'elle avait ramener avec elle mais elle tombait sur un schéma duquel elle ne s'attendait pas. Il ne lui fallut que quelques secondes pour reconnaître l'intrus, après tout si il y a bien une personne divinement bien qualifié pour reconnaître cet individu, c'était Talia. Ainsi, Damian avait trouvé judicieux de jouer les justiciers. A croire que finalement, son plan de base n'avait pas fonctionné et l'influence de Bruce sur lui était plutôt néfaste. « Assez ! » clamait-elle tandis que ses hommes arrêtèrent pour finalement se reculer et se tenir aussi droit que des poteaux. Tiens, il semblait aussi surprit qu'elle, bien qu'elle ne montrait pas sa surprise. « Damian ! Ravis de voir que tu prends du temps pour venir rendre visite à ta mère ! Bien que j'aurais de loin préféré te retrouver dans une situation différente. » dit-elle tandis qu'elle s'avançait jusqu'à lui. Fixant ses hommes d'un regard noir elle déclarait d'une voix des plus fermes ; « Estimez vous heureux que j'ai besoin de vous. Touchez encore à un seul de ses cheveux et vous ne sortirez pas d'ici vivant. » Certe, Talia n'était pas la meilleure mère qu'il soit. Pleine de secrets, et surtout n'ayant probablement pas apporté tout l'amour qu'une mère se devait d'apporter à son fils, elle ne méritait probablement pas ce statut. De plus, Talia n'avait toujours vu qu'un seul intérêt, faire de lui l'héritier de la Ligue des Ombres ; allant jusqu'à se foutre de savoir si Damian serait d'accord ou pas. Le fait est qu'elle avait été éduqué dans cette optique, et il semblait logique pour elle de lui fournir une éducation similaire à celle qu'elle avait reçu. Néanmoins, elle restait tout de même sa mère et même si il n'avait pas besoin d'être protégé, elle sortait les crocs dés qu'on s'en prenait à lui sous son nez. Elle n'était pas très famille, ni le genre à s'accrocher, à accorder de l'importance. Mais en dépit de tout ça, au plus profond d'elle, un instinct poussait celle-ci à vouloir tuer la moindre personne lui faisant du mal ; et Talia n'était pas le genre à y aller de mains mortes. Son instinct maternelle sans doute qui, malgré tout, repointait le bout de son nez au galop dés qu'il s'agissait de Damian. Arrivant finalement au niveau de son fils, elle se contentait de détailler sa tenue en soupirant légèrement. Elle allait jusqu'à prendre le visage du brun entre ses mains en le regardant d'un air les plus sincères « Tellement de potentiel, tellement d'effort, gâché. » disait-elle. Oui, elle était déçue. Déçue de voir que son fils prenait la voie opposée à celle que Talia lui avait tracée ; et connaissant son tempérament, le faire changer d'avis serait, dans l'immédiat, impossible. « Mais soit. Si tu décides de suivre les traces de ton père qu'il en soit ainsi ! » Déclarait-elle en le lâchant finalement. Si Ra's et Nyssa n'avaient pas manipulé la brune en lui lavant littéralement le cerveau, il serait évident qu'elle serait toujours à refouler les sentiments qu'elle éprouvait pour le père de son fils au plus profond d'elle. Cependant, la barrière entre l'amour et la haine était terriblement fine, et ils avaient réussi à faire en sorte que les sentiments de Talia franchissent cette barrière et que de l'aimer, elle passe à le détester. « Comment vas-tu, mon fils ? » demandait-elle alors tandis qu'elle avançait sur le rebord de l'immeuble, fixant ainsi la ville de Gotham qui s'étendaient sous ses pieds.

Talia Al Ghul & Damian Wayne
Look Mother, I'm Robin

La Ligue des Assassins présentes à Gotham City. Cela ne pouvait pas être possible, pas en ce moment alors que Père était occupé à la chasse au Superman. Preuve que dès qu'il ne s'occupait pas un tant soit peu de sa ville, les criminels venant de partout pouvaient venir dans sa ville comme bon leur semblaient. Et surtout, cela montrait très clairement l'incompétence des autres justiciers présents dans la ville, des noms comme Nightwing, Red Robin ou encore Batgirl qui prétendaient défendre cette cité comme le fait Père. Heureusement que j'étais quand même là pour combler la défaillance des autres, sinon Gotham serait tombée depuis fort longtemps entre les mains des nombreux criminels qui la peuplaient. Et je ne préférais pas envisager ce que serait cette ville peuplée des criminels plus fous de cette planète. Entre le Joker et sa taré, le dingue qui ne parlait qu'en devinettes ou encore le type qui se faisait appeler le Pingouin, on avait de quoi ouvrir un zoo avec ces dingues. Pas étonnant qu'il n'y ait pas assez de places dans l'asile pour tous les contenir et qu'ils devaient en envoyer à celui de Métropolis, Belle Reve. Même BlackGate ne pouvait les accueillir.

Une preuve supplémentaire que dans cette bonne vieille Gotham City, il y avait plus de criminels que d'habitants, ce qui est assez fou quand on y repense. En tout cas, ce n'est pas avec la présence de la Ligue de Ra's Al Ghul sur les toits que tout allait s'arranger, surtout si un haut membre du groupe était présent. Dans ce cas là, je ne donnais pas cher des personnes qui se trouveraient sur leur chemin. En tout cas, je me devais de faire quelque chose car, peu importe ce qu'ils faisaient ici, ça ne devait pas aller plus loin. Je m'étais donc rendu sur le toit où ils se trouvaient, les provoquant un peu pour ensuite entamer le combat. Ces passes d'armes me rappelaient mon enfance et mon initiation dans les montagnes de Nanda Parbat, dans la grande cour, où Mère me faisait combattre les meilleurs soldats de la garde rapprochée de mon grand-père. L'adrénaline qui en découlait ne me rendait que meilleur, oui, encore meilleur que je ne le suis actuellement, mais inutile de le préciser, ça ne serait que de tresser encore un peu plus mes louanges déjà très longues. Je me rappelais ces longues journées à répéter encore et toujours les mêmes méthodes de combat, les mêmes techniques à apprendre par cœur sous peine de recevoir une correction.

Mère voulait faire de moi le meilleur soldat possible, le meilleur successeur à Ra's Al Ghul quand ce dernier ne serait plus en mesure de gouverner son groupe, de gouverner l'Humanité. Je n'avais jamais prit de bain de Puits de Lazare, mes blessures devant se résorber par elle même, et dans un sens, cela m'arrangeait bien vu toutes les histoires que j'avais pu entendre là-dessus. Rien de mieux qu'une bonne guérison à la dure, en serrant les dents et priant le bon Dieu que tout passe le plus rapidement possible. Elle berçait, ou du moins entre deux coups de bâtons sur la figure, ce qui était le plus souvent réalisé, mon enfance avec les histoires d'Alexandre le Grand. Le plus grand guerrier de tout les temps qui avait bravé l'interdit pour étendre son royaume au péril de sa propre vie. Il avait été un modèle pour moi, une source d'inspiration sur laquelle me calquer afin de devenir à mon tour un grand de ce monde. Tout ça c'était évanouit quand elle me présenta à mon père, celui qui était devenu à son tour un modèle. Je voulais prendre sa place plus tard, et donc ne voulais plus asservir l'Humanité comme il était prévu dans les plans de ma famille maternelle. Allais-je le regretter ? Possible, mais le renoncement en valait la peine.

La voix de Mère résonna donc dans Gotham, une voix qui ne me faisait plus autant peur que d'habitude, mais qui faisait toujours son petit effet. J'étais surpris de la voir, quasiment un an après qu'elle m'ait laissé aux bons soins de mon père. Je me redressais légèrement, pliant le bâton pour le remettre dans mon dos. Elle s'adressa à moi, ne me laissant pas le temps de répondre pour alpaguer ses hommes. Ce ton autoritaire digne des Al Ghul faisait froid dans le dos, mais un membre de cette famille était fait pour diriger des soldats d'une telle envergure. Il n'en fallait pas plus pour qu'elle se fasse obéir. En tout cas, moi aussi j'aurais préféré la retrouver dans une autre situation que celle-ci, mais tant pis, c'est comme ça. Mère prit mon visage entre ses mains, avant de sortir ce qui ressemblait non pas à des compliments, mais bien des remontrances, comme si elle parlait de moi comme on constatait un échec.

« Si j'en suis arrivé là, c'est avant tout grâce à ton enseignement, Mère. »

Je me voulais être le plus reconnaissant possible envers elle, car elle m'élevait toute seule depuis la naissance, bien que je sois passé entre les mains de nombreux entraîneurs pour les parties combats armés et au corps à corps. Mère lâcha mon visage, lâchant des paroles qui sonnèrent comme un aveu d'impuissance. Il est vrai que c'était la première fois qu'elle me voyait sous la tenue du Jeune Prodige, elle qui avait l'habitude de me voir avec l'accoutrement habituel des soldats de la Ligue des Assassins. Je la regardais s'avancer au bord de l'immeuble, alors qu'elle me demandait comment j'allais. Elle était loin d'être une mère comme une autre. A vrai dire, elle n'était pas comme toutes les autres.

« Je vais bien, merci de t'en inquiéter malgré tes paroles précédentes. »

Je n'étais plus sous sa garde, alors je pouvais me permettre quelques libertés dans mes paroles. Père était mon tuteur légal, bien que les papiers n'aient pas été encore signés, mais dans ma tête, c'était tout comme. J'avais tout un tas de choses à lui demander, mais je ne savais pas par quoi commencer, alors je la rejoins au bord du bâtiment, regardant la faible agitation plus bas, dans la rue. Pas un chat ne se baladait ici. En même temps, vu l'heure tardive, il ne fallait pas trop s'étonner. Je tournais la tête vers elle.

« Que fais-tu ici en compagnie des soldats de la Ligue ? Une mission pour le compte de Ra's ? »

BY .SOULMATES

Damian Wayne & Talia Al Ghul

GOOD TO SEE YOU AGAIN, MY SON.

Peut-être devait-elle se sentir flatté suite aux paroles que renchérit le brun face à sa remarque sur ce qu'il était finalement advenu. Après tout, c'est vrai qu'elle avait fait toute son éducation et qu'elle avait consacrée entièrement plus d'une décennie à faire de lui un être fort qui pourrait affronter ce monde de la meilleure manière qu'il soit. Alors Cependant, elle aurait préférée qu'il fasse un meilleur usage de cet apprentissage si intensif qu'elle lui avait fourni depuis sa naissance et elle espérait simplement que Bruce ne gâcherait pas plus le travail qu'elle avait fournis pour faire de Damian ce qu'il était aujourd'hui. « J'en conclu que ça se passe plutôt bien avec ton père n'est-ce pas ? » Et elle redoutait qu'il lui dise que justement, ça se passait peut-être un peu trop bien. Après tout, elle rêvait de voir le justicier tomber, elle rêvait d'entendre chacun de ses os se briser sous un choc, de le voir tomber de son pied d'estale. Il se prétendait héros, mais il laissait les fripouilles de la ville en vie, faisant qu'elles revenaient toujours plus forte, plus rusée, avec des plans plus diaboliques. Personne ici, n'était apte à se prétendre héros, car personne ne faisait ce qu'il fallait faire, à savoir le grand ménage, éradiquer ces individus de la surface, un par un. Faire de ces hommes et femmes des cadavres gisant au sol. Le jour où un homme irait jusque là, Talia reverrait ces positions sur la ville ; mais pour l'instant, ça n'était que des vulgaires hommes qui se baladaient en collant et qui donnaient quelques coup ; rien de plus.
Cependant, elle haussait un sourcil face à la seconde remarque du garçon. S'en inquiéter malgré ses paroles précédente ? Il n'était pas sérieux tout de même ? De plus, le ton qu'il employait lui plaisait moyennement ; et si il avait été encore entièrement sous sa garde, elle se serait fait un grand plaisir de le remettre en place. En attendant de voir où cette conversation mènerait, la brune fixait celui-ci, son sourcil haussé et un air des plus sérieux. « Ne vas pas croire que sous prétexte que je ne suis pas en accord avec la voie que tu as choisi, je ne veux pas savoir comment tu te portes. Bien au contraire, je m'en inquiète d'autant plus. » Après tout, c'est vrai ; elle n'aimait pas, n'approuvait pas cette voie. Ca n'était juste qu'une énième déception que de voir que l'héritier parfait retournait sa veste ; mais elle ne s'avançait pas trop tout de même. Après tout, il avait encore une longue vie devant lui ; ainsi, rien n'était garanti. Un jour, il reviendrait probablement, et là, Talia l'accueillerait bras ouvert pour finalement lui céder la direction de la Ligue des Ombres quand le temps serait venu.
« Pas spécialement. » répondit-elle en se tournant légèrement vers l'adolescent. « Nous nous contentons simplement de faire ce pour quoi la Ligue a été créée. » renchérit la brune avant de tourner à nouveau son regard vers la ville. « Elle est particulièrement calme ce soir, et c'est à ça que devrait ressembler cette ville. Pas à un cirque voyant défilé des chauves-souris se prétendant justiciers. » Se retournant, elle avançait alors vers le centre du toit, faisant un signe de main à ses soldats pour leur indiquer de commencer le travail dans elle. Ainsi, ils s'éclipsèrent et la brune se retournait à nouveau pour faire de nouveau face à son fils. « Tant que Gotham ne sera pas nettoyé, il sera impossible pour elle de trouver la sérénité. Et puisque personne n'est capable de faire un travail efficace, nous nous en chargeons en repassant après ces soi-disant héros. » Ainsi, Talia voyait son travail comme bénéfique pour la ville. Mais elle savait qu'en dépit des efforts qu'elle fournirait, la délinquance continuerait d'évoluer, faisait ressortir des profondeurs de cette ville. Les futurs générations, les enfants qui étaient simplement livrés à eux même n'évolueraient pas en bien. Elle était plutôt pessimiste, et un jour, la ville devrait probablement sauter, effaçant celle-ci des diverses cartes. Mais pour l'instant, elle n'était pas prête. Talia gardait ce plan pour le moment où elle serait dans ses heures les plus sombres et où il n'y aurait aucun moyen de pouvoir sortir celle-ci de cette éternelle noirceur dans laquelle elle était plongée. « Tu ne devrais pas rester ici Damian. Retournes au prêt de ton père et donnons nous rendez-vous pour des meilleurs retrouvailles, qu'en dis-tu ? » demandait-elle simplement. « Pourquoi pas profiter de cette situation pour faire un éventuel repas de famille ? N'as-tu donc jamais rêvé de profiter d'un moment avec tes deux parents ? » Talia faisait exprès de s'aventurer sur un terrain glissant. Parce qu'elle comptait bien utiliser Damian pour se rapprocher de Bruce et ainsi, mieux le détruire. Si elle s'introduisait, fouineuse, délicatement, elle pourrait le faire chuter de son trône et le faire souffrir. Elle pourrait se contenter de le tuer de ses propres mains au moment où il s'y attendait le moins. Elle voulait profiter de sa présence à Gotham pour s'introduire le plus doucement possible dans sa vie ; et faire ce que son fils n'avait finalement pas fait ; y foutre le plus gros bordel qu'il soit. .

Talia Al Ghul & Damian Wayne
Look Mother, I'm Robin

Je ne savais pas quoi répondre à cette question. Cela se passait-il aussi bien que je l'espérais ? Pas du tout. Père était trop occupé à soigner ses multiples retours, d'abord à la ville en tant que Bruce Wayne, et surtout dans le monde de la justice sous l'identité de Batman, le Chevalier Noir. Trop occupé à se renseigner sur qui était Superman, se demandant s'il était vraiment une menace ou non pour l'intégrité de la planète Terre et les humains qui la peuplaient. Moi je l'avais sa réponse pour avoir directement affronté Supergirl dans la ville de National City : oui, il était une menace qu'il fallait avant tout tempérer, et surtout démonter. La jeune femme m'avait montré toute sa violence dans un combat que je n'avais pas du tout cherché à lancer, mais là n'était pas la question, car je n'avais toujours pas répondu à la question que ma génitrice m'avait posé. Alors à savoir si oui non cela se passait bien avec mon paternel, je me devais enfin de lui donner une réponse, qu'elle soit positive ou négative.

« Ce sont plutôt de bons débuts pour un homme habitué à recueillir des orphelins tous aussi incompétents les uns que les autres. Alors oui, je pense pouvoir dire que cela se passe bien. »

Oui, j'en profitais au passage pour dénigrer les autres Robin qui s'étaient relayés avant moi. Je ne leur portais pas une grande considération et, si vraiment ils avaient apprécié père ou tout du moins apprécié ce qu'il leur avait apporté pendant toutes ces années, ils ne l'auraient pas lâché de la sorte. Un départ, un mort, un autre départ...certes, Père avait ses mauvais côtés qui ressortaient assez souvent, mais le but de tout ça avait été d'offrir une meilleure vie à ces gamins qui n'en méritaient pas une. Si pour Dick, je revoyais peu à peu ma position, Jason n'avait mérité que ce qu'il avait cherché, à savoir une mort, et son costume présent dans la BatCave, comme un espèce de souvenir morbide de son passé témoignait de l'incompétence dont il avait fait preuve pendant toutes ces années en tant que Jeune Prodige. Encore que le terme prodige ne lui avait allait pas, alors nous le renommerons, du moins je le renommerais Jeune Échec. Pennyworth me disait d'ailleurs souvent que Père considérait Jason comme son plus grand échec dans sa carrière, cela ne m'étonnait plus du tout.

Après ma remarque concernant le dédain que semblait me porter ma mère, celle-ci n'hésita pas à répliquer. En même temps, je doutais fortement qu'elle se laisse faire de la sorte. C'est une Al Ghul, et ce n'est pas dans les habitudes de se laisser faire aussi facilement. Elle rajoutait une couche supplémentaire sur mon choix de destinée et son avis divergeant. Je m'en fichais à vrai dire, car j'avais choisi cette voie de moi même, sans avoir à suivre les directives de quiconque. J'aurais très bien pu être encore plus insupportable envers Père, et même le tuer si je l'avais voulu. J'étais content de pouvoir choisir mon destin, sans à écouter les tirades de la Ligue des Assassins à travers ma mère pour me dire que j'étais le successeur parfait de Ra's Al Ghul et que je mènerais son groupe encore plus haut qu'il ne l'avait jamais été. Tout ce que je voulais entendre désormais, être le successeur parfait de Batman, et mener la lutte contre le crime d'une encore meilleure manière qu'il ne le faisait, même si cela serait difficile tant il était à la hauteur. Mais je me gardais bien pour moi de le lui dire.

« Si tu le dis... »

Je ne voyais pas quoi rajouter là-dessus, ne sachant pas les intentions de Mère. Elle avait ce don certain pour cacher ses sentiments, pour faire en sorte que l'on ne sache pas ce qu'elle pense, ce qu'elle envisage ou encore ce qu'elle cache. C'était une force redoutable de la nature, et jamais je n'aimerais me retrouver face à elle en tant qu'adversaire, bien que nos deux camps respectifs se faisaient la guerre. Tôt ou tard, cela péterait forcément, mais le plus tard possible, je l'espérais. Je tournais la tête dans sa direction, lui demandant justement ce que faisait la Ligue dans Gotham City. Sa présence ne devait rien au hasard, et je ne serai pas étonné si demain, dans les journaux, je lisais dans la rubrique faits divers plusieurs morts étranges. Et malheureusement, je ne pouvais empêcher cela, du moins pour le moment, trop occupé à raviver d'anciens souvenirs avec Mère.

« Tuer ? Prétendre que le monde va mal à cause des individus qui pillent, tuent et arrachent à la vie des innocents tous les jours ? Je ne crains que la Ligue ne soit pas si différente des gens qu'elle prétend combattre, Mère. »

C'était quelque chose que m'avait apprit Père lors de mes débuts en tant que Robin, quand je sortais encore avec mon sabre pour découper la racaille qui sévit dans les rues de la ville. Si j'avais eu pendant un temps du mal à assimiler les paroles de mon paternel, j'avais compris qu'il avait raison. J'embrassais définitivement ma destinée en tant que Robin, laissant derrière moi le destin meurtrier qui m'attendait si je devenais le successeur attitré de Ra's Al Ghul.

« Et tu crois que de voir défiler des hommes en costume d'époque féodale est aussi intéressant que notre équipement ? » Oui, je m'étais décidé à taquiner ma génitrice ce soir, mais ce n'est pas comme si elle n'avait pas commencé en dédaignant mon choix de me détourner de mon héritage. J'écoutais ses nouvelles paroles sur le nettoyage de la ville que personne n'était capable de faire, mis à part elle et son groupe. Cela m'énervait un peu d'entendre tout ça. Et je n'allais pas me priver pour me faire comprendre, pour me faire entendre, d'autant qu'elle avait donné l'ordre à ses hommes de partir faire je ne sais quoi. « Nous ne sommes pas des héros Mère, nous sommes juste des personnes qui faisons en sorte de rendre cette ville plus habitable sans utiliser la manière expéditive. »

Ce qu'elle dit ensuite m'étonnait encore plus, au point de totalement me désarçonner. J'ouvrais la bouche, mais aucun son n'en sortit. Je rêve ou elle proposait bien que je demande à Père d'organiser un dîner entre nous trois, parents et fils réunis autour d'une table comme j'ai pu en rêver autrefois, alors que je ne connaissais même pas l'identité de l'homme que j'admirais aujourd'hui ? Alors que je n'avais encore bougé de place, je me tournais vers elle en la regardant avec toute l'interrogation possible qui en découlait. Je me dirigeais vers elle, me demandant bien ce qu'elle avait derrière la tête, ou bien si toute cette histoire était sincère. Je m'approchais d'elle tout en gardant une distance raisonnable.

« Pourquoi me demandes-tu cela Mère ? »

Elle appuyait très clairement sur ce point faible, la famille. Combien de fois je lui avais demandé qui était mon père, si j'avais une famille en dehors des entraîneurs et maîtres d'armes de la Ligue ? Je ne les comptais même plus tellement je lui avais demandé.

« Tu sais très bien ce que je pense de ça. »

BY .SOULMATES

Damian Wayne & Talia Al Ghul

GOOD TO SEE YOU AGAIN, MY SON.

« Ravis de l'entendre. » dit-elle quant à l'annonce que tout semblait aller pour le mieux. La vérité, c'est que ça lui faisait presque hérisser le poil. Elle avait envoyé Damian chez son père pour une raison précise, et malgré tout, ce plan tombait à la renverse car il s'était prit d'affection pour lui. Si elle avait eu un mur dans lequel taper, elle l'aurait probablement fait pour libérer son agacement profond vis à vis de tout ça. Après tout, elle jugeait les justiciers comme incompétents, et Bruce était probablement le seul parmi eux qu'elle avait respecté car il était parfait pour venir à la tête de la Ligue. Cependant, son fils s'était mit en tête de jouer aussi aux justiciers ; ainsi, ça déroutait la brune, l'écoeurait presque. Ainsi, il y avait désormais une évidence, une évidence qui en dépit de tout, lui causait un légers pincement au cœur ; Damian était désormais ennemi de la Ligue, et elle devrait faire son possible pour le garder en dehors de tout conflit, et surtout, en dehors des endroits où son père, Ra's avait de l'influence. Elle allait encore agir contre la volonté de son père, mais sur le coup ça, l'importait peu. Et même si elle n'exprimait pas cette idée à voix haute, elle se promettait de surveiller ses arrières, encore plus si elle savait qu'il se mettrait les nombreux malfaiteurs de la ville à dos. C'était pas dans les habitudes de Talia, mais en dépit de tout, son fils restait un sujet sensible, puisqu'elle aurait beau tout faire pour le détester d'avoir choisi cette voix, il restait son fils, et elle tenait à lui, et ça, même si elle ne le montrait pas.

Voyant qu'il ne semblait pas relever suite à la remarque qu'elle avait faite, elle décidait de ne pas s'éterniser dessus. Pourtant, la réaction qu'il eu face à la réponse de la brune sur sa présence ici lui fit hausser un sourcil. Évidemment qu'elle tuerait, c'était le but même de la mission. Il ne semblait donc pas comprendre, malgré ces longues années d'apprentissages. Tout ça, parti en fumé à cause de Bruce. Ah, déjà qu'elle avait envie de lui faire la peau, inutile de dire ce qu'il prendrait une fois qu'elle serait en face de lui. Elle se ferait une joie de taillader sa peau juste pour lui faire comprendre qu'elle n'appréciait pas que par sa faute, son fils ait perdu les notions qui lui avaient été inculqués. « Tu viens toi même de souligner une nuance intéressante Damian. » Et effectivement, c'était bien le cas. En employant le mot « Innocent » il avait, aux yeux de la brune, lui même mit une conclusion au débat qui se préparait. « Tu sais très bien que la justice n'est pas bien rendue à Gotham. Les policiers, les politiciens, les avocats de cette ville, tous, sont corrompu par les individus terrorisant cette ville. Elle n'est donc pas digne de rendre justice comme il faut, en punissant les criminels comme il le faut. » Elle fit une pause avant de reprendre rapidement ; « Nous nous chargeons donc de rendre la justice qui mérite d'être rendue. Nous ne tuons pas d'innocent Damian, contrairement à la fripouille qui cours dans ces rues ; nous ne nous en prenons uniquement aux criminels qui méritent une vraie punition. Nous sommes ce que la justice se doit d'être, ainsi, oui, nous tuons. Mais c'est le prix à payer pour rétablir la paix et la justice dans cette ville. » C'est vrai que les discours de Talia étaient un peu extrême. Mais à ses yeux, c'est ce qui paraissait être le plus juste, pour cause, elle estimait que son travail était juste, elle se voyait comme le moyen de sauver Gotham de cette délinquances.

Haussant de nouveau un sourcil ; la jeune femme lui lançait un regard des plus noir. Pourtant, elle ne répondit pas, se contentant par contre, de répondre à la remarque sur le rôle qu'ils avaient dans cette ville. La réponse du brun fit rire la brune qui le regardait, un air presque exaspérer en balayant la tête de gauche à droite. « Ah, Damian, on dirait ton père qui parle. » avouait-elle. Pour lui, c'était peut-être une réussite, pour Talia, une catastrophe. « Quand comprendras-tu que la méthodes qu'il emploi ne marche pas ? Ils reviennent, toujours plus nombreux. Ce qu'il faut, c'est purger la ville, et pour ça, le seul moyen est d'exterminer ceux qui ne méritent plus de vivre en vue des crimes qu'ils ont commit. » Ca avait d'ailleurs, toujours été plus ou moins les causes des conflits entre Bruce et Talia de l'époque où il arrivait qu'ils travaillent ensemble. Pour cause, lui refusait de tuer, et donc de finir le travail, Talia, elle ne se gênait pas pour repasser après lui afin de faire ce que lui n'avait pas osé faire. Le seul moyen de sauver Gotham serait d'éradiquer chacun des être détruisant la ville et la population y vivant avant qu'il ne soit trop tard. Sinon …. boom.

« Doit-il y avoir une raison précise ? » demandait-elle, soudainement intrigué. Peut-être se doutait-elle des réelles intentions de Talia, mais elle espérait tout de même que non. « Cela ne te ferait-il pas plaisir, Damian ? » En entendant sa dernière réponse, elle acquiesçait d'un signe de tête avant d'enchaîner simplement, « Je m'inquiète pour toi. Je veux juste être sûre qu'il s'occupe bien de toi. » déclarait-elle pour continuer ; « Puis voilà des années que je ne l'ai pas vu. Je suis curieuse de savoir ce qu'il devient. » disait-elle, en regardant son fils. Même si aux yeux de Talia, qui était une vraie manipulatrice, ses mensonges étaient crédibles, elle espérait juste qu'ils le seraient assez pour que Damian ne décèle pas la touche de mensonge qu'il y avait dans ses paroles.

Talia Al Ghul & Damian Wayne
Look Mother, I'm Robin

Je ne réagissais pas au ''contentement'' de ma mère, trop content de pouvoir la mettre en rogne si jamais cela avait été le cas, mais étant forte pour cacher son ressenti, je ne décelais rien du tout dans sa phrase. Je me doutais cependant que cela aurait le mérite de la piquer un peu au vif. Je n'allais pas lui faire plaisir en lui disant que tout ce passait mal et que je voulais absolument rentrer avec elle à Nanda Parbat, le berceau de la Ligue des Assassins. Et puis, quand bien même je voulais rentrer là-bas, il fallait d'abord que je fasse mes preuves auprès de ceux à qui j'avais tourné le dos pour montrer mes bonnes intentions. De Mère à Ra's en passant par Nyssa et les autres hautes sphères du groupe d'assassins, ma place n'était pas du tout assurée parmi eux. Si retour il y avait, Ra's ne pardonnerait pas aussi facilement mon écart de conduite. Je pouvais toujours prétexter une longue infiltration dans le camp du Chevalier Noir afin de mieux le faire tomber, mais mentir à mon grand-père était quelque chose d'assez compliqué à faire. Il est en vie depuis de nombreux siècles, on ne la lui fait pas.

Et puis je me sens trop bien dans ma nouvelle famille, bien que l'avouer ne serait pas pour tout de suite, et serait surtout une preuve de faiblesse de ma part. Je préférais laisser les sentiments derrière moi plutôt que de les exposer. La seule chose qui me faisait avancer, c'était la colère, celle qui me permettait de pouvoir botter des fesses toutes les nuits, effaçant les blessures et tout ce qui devait physiquement ou mentalement m'empêcher de faire ce que j'aimais le plus dans la vie. Après ma remarque concernant notre vision différente de voir la justice, je l'écoutais me dire que je soulignais un point assez important. C'est ainsi que je lui lançais un regard interrogateur. Je n'avais jamais vraiment eu cette discussion avec elle lorsque j'étais au sein de la Ligue des Assassins, convaincu que la manière de faire du groupe ancestral était la bonne. Et même à mes débuts en tant que Robin après que Mère m'ait laissé auprès de Batman, j'étais convaincu du bien fait de la façon de pensée du groupe. Heureusement que Père m'avait inculqué d'autres valeurs, des valeurs bien plus nobles que pendant toute mon initiation.

Plus ma génitrice parlait, plus je me sentais en désaccord avec elle. Il y a temps, cela aurait été très certainement le contraire et j'aurais bu ses paroles comme je pouvais boire celles de mon père, mais ce temps était révolu. La Ligue était considérée comme un adversaire par le Chevalier Noir, alors elle était également mon adversaire. Quand à Mère...elle devait partir loin avant qu'elle ne finisse par payer les pots cassés d'une guerre qui durait depuis très longtemps déjà entre les deux camps.

« Tuer pour tuer...au final, c'est ce que je disais, cela ne change pas de la pourriture que vous prétendez combattre. Vous ne valez pas mieux qu'eux, tout ça pour servir une supposée tradition ancestrale mise en place par le plus illuminé des illuminés. » Je n'y allais pas avec le dos de la cuillère pour parler du leader de la Ligue, accessoirement le père de Mère, et donc mon grand-père. Je ne savais pas s'il y aurait des représailles pour ma phrase, mais je m'attendais à tout venant de la part de la femme avec qui je parlais. « Ils sont peut être corrompus, je te l'accorde, mais en les tuant, cela ne fait qu'encourager la mauvaise graine à prendre la place. C'est un cercle vicieux qui persiste encore et toujours. » Je finissais par croiser les bras en regardant la seule figure maternelle que j'avais eu dans ma vie, avant d'afficher un sourire narquois. « Vous venez ici parce que Gotham est accessible mais...dans la ville de l'Alien, vous ne faites rien. Pourquoi ? Vous avez peur du grand méchant à cape rouge ? »

Pour ma part, je n'avais eu aucun scrupules à rentrer dans le tas quand il avait fallu combattre la dénommée pas si super que ça Supergirl. Alors je voulais bien que la Ligue fasse son intéressante en venant constamment à Gotham pour s'en prendre à la pourriture qui gangrenait la ville, mais je n'avais aucun souvenir d'entendre le nom d'autres villes comme Métropolis ou Washington DC. Lorsqu'elle me dit qu'elle croyait entendre mon père parler, un petit sourire satisfait se dessinait sur mon visage, trop content d'entendre pour une fois dans la soirée un compliment de sa part.

« Merci pour le compliment Mère. », commençais-je par répondre à ses paroles. « Tu le sais depuis tout ce temps, je suis buté et ça rentre par une oreille et ça sort par une autre. » J'aimais bien la provoquer, encore plus maintenant que je faisais parti de l'autre camp. « Mais s'ils reviennent plus nombreux comme tu le dis, alors Père et moi, ainsi que les autres imbéciles incompétents serons présents pour nous battre encore et toujours, les enfermer dans des prisons ou dans des asiles, mais en aucun cas le code d'honneur de Père ne permet un meurtre. »

J'en avais mangé de ce fameux code d'honneur, mais j'étais aujourd'hui fier de pouvoir dire que je le respectais parfaitement, bien qu'une seule incartade serait faite en l'honneur du Joker. Mais chaque choses en son temps. Ce qui me dérangeait le plus dans cette discussion était le fait que Mère semblait vouloir réunir la petite ''famille'' autour d'un repas. Mes sourcils se rejoignaient pour former un air encore plus interrogateur sur mon visage. Je ne savais pas si elle disait la vérité ou non, mais tout cela me faisait atrocement réfléchir, et je détestais réfléchir, du moins dans une situation comme celle-ci.

« Honnêtement, je ne sais plus quoi penser Mère. Tu dis que son travail est mauvais, et tu veux maintenant faire un repas avec lui en souvenir du bon vieux temps ? » Si vraiment elle s'inquiétait pour moi, elle aurait prit des nouvelles pendant tout ce temps avant nos retrouvailles improvisées en cette soirée d'été. « Il s'occupe très bien de moi, merci de t'en soucier, mais je suppose qu'en me laissant auprès de lui, tu n'as pas jugé bon de lui demander son numéro pour savoir comment ça se passait. Trop occupée à suivre aveuglément les ordres de Ra's. »

Je croisais son regard sombre, la défiant de faire quoi que ce soit contre moi.

BY .SOULMATES

Damian Wayne & Talia Al Ghul

GOOD TO SEE YOU AGAIN, MY SON.

La discussion prenait une tournure que la brune n'appréciait pas réellement. C'était pas le discours employés qui la dérangeait, puisque les personnes soit-disant pour le bien être mais qui n'employaient jamais les bonnes méthodes lui renchérissait toujours. Cependant, il y a un fait qui est évident ; tuer est la seule solution pour réussir à purger cette ville, pour purger le monde même. Tant que les individus n'étaient pas dans la tombe, ils continueraient. Alors que tuer, premièrement, ça empêchait à ces individus de revenir à l'attaque, deuxièmement, c'était un bon moyen de dissuasion. Ainsi, elle avait apprit à n'écouter que d'une oreille. Non, ce qui dérangeait la brune dans tout ça, c'était que ce discours, ça soit Damian qui le tienne. « Alors si la ville est perdue ; on emploiera d'autres moyens. » dit-elle simplement, laissant alors le suspens. Même si pour une personne normale et censée, le discours qu'employait Talia était digne du plus grand psychopathe, pour elle, c'était normal. Elle avait été éduqué comme ça, on lui avait inculqué ces valeurs là, et contrairement à Damian, elle n'avait jamais réellement pu s'en échapper puisqu'elle n'avait pas pu avoir l'opportunité d'aller voir ailleurs. Cependant, pour la brune, tuer n'était pas un problème, juste … une obligation. Et c'est vrai que Ra's n'avait pas toujours les idées en place, mais en dépit de ça, Talia buvait ses paroles ; sans chercher à aller voir plus loin que le bout de son nez. Vu de l'extérieur ça paraissait pathétique, et ça rendait la brune plus faible qu'elle en avait l'air. Car elle avait été enchaînée à des idéaux, et elle n'avait jamais réellement tenté de briser ses chaînes, alors que vu l'état de Ra's aujourd'hui, si elle le voulait, elle pouvait le tuer facilement et dissoudre la Ligue. Cependant ; elle n'en faisait rien, se contentant d'obéir aux ordres comme un petit toutou le faisait. A une époque pourtant, ses idées avaient plus ou moins été remise en question ; l'époque où elle avait été folle amoureuse du père de son fils. Elle était venue à se poser des questions, et elle était arrivée à la conclusion que finalement ; elle faisait tout ce qu'elle avait eu habitude de faire par loyauté à son père, et nombreuses étaient les fois où elle avait failli pour défendre et couvrir les arrières du Chevalier Noir. Mais cette époque était désormais révolu, puisque ses idées avaient été remise en place par un lavage de cerveau, enfouissant le peu de bonté qu'il y avait en elle au plus profond de son être pour ne laisser finalement, que l'héritière d'un organisme terroriste ayant pour but de purger la planète. Mais que pouvait-on réellement dire ? Après tout, du haut de ses quarante quatre ans, Talia était assez grande pour savoir ce qu'elle voulait.
« Nous y travaillons. » Parce qu'effectivement, Damian relevait un point intéressant. Ayant été occupé un peu partout dans le monde durant ces derniers mois, elle ne s'était pas concentré sur ces histoires, cependant, dés son retour à Gotham, son père l'avait mise au parfum et lui avait expliqué qu'il serait dans les potentiels menaces à surveiller. Mais le fait est qu'ils ne pouvaient pas se pointer comme ça, ça risquerait de réduire considérablement leurs effectifs, chose qu'ils ne pouvaient pas se permettre. « Cependant, tu te doutes que nous ne pouvons pas nous permettre d'arriver comme ça. Vu les ressources et la force dont il possède, il nous faut un plan d'attaque. Le temps d'en trouver un, nous nous concentrons sur Gotham. » C'était plus facile comme ça. Mais malgré tout, une question persistait dans l'esprit de la brune, Bruce était résistant. Si ils n'arrivaient pas à mettre fin à ses petites escapades nocturnes, si ils n'arrivaient pas à l'arrêter, alors comment arrêter un individu comme tel ? Mais pas le moment de penser à ça. Damian était désormais un individu considéré comme ennemi de la Ligue, ainsi, hors de question qu'elle ne lui révèle ne serait-ce qu'une partie d'un éventuel plan inexistant.

Face à la remarque sur le code d'honneur, elle ne pu s'empêcher de rire, trouvant ça presque pathétique. S'avançant de nouveau vers son fils de manière à lui faire face, elle le regardait alors d'un air des plus blasés. « Tu crois vraiment que Blackgate ou Arkham sont des endroits suffisant ? Tu ne comprends pas que vos efforts ne servent à rien. Que ça soit ce psychopathe au cheveux vert accompagné de sa potiche blonde, ce mec qui marche comme un pingouin ou n'importe quel autre individus de cette ville, il n'y a rien à faire. Ils trouveront toujours le moyen de s'enfuir et de semer le chaos dans cette ville. Ils doivent être exterminé pour que la ville soit enfin tranquille. Si on s'en débarrasse, alors les individus qui les sert finiront par disparaître, peu à peu. Il faut détruire l'oeil du cyclone simplement. » disait-elle de son air le plus convaincu. « Ton insouciance est tellement touchante que je trouve ça pathétique. » Et elle insistait bien sur le dernier mot. « Je te pensais prêt. Assez mature. A croire que je me suis trompé. J'aurais dû te garder encore un an ou deux. Histoire d'être sûr que tu sois bien armé pour comprendre les véritables vertus de la Ligue. Nous voulons le bien de ce monde, en éradiquant de la planète les individus qui sont des menaces. » Et il était vrai qu'elle tenait réellement le discours d'une éventuelle terroriste. C'est pas pour rien qu'on qualifiait la Ligue comme une organisation comme telle. « Il n'y a pas de juste milieu Damian. Vous aurez beau enfermer autant de fous que vous voulez, ils ressortiront toujours et réussiront toujours à terroriser la ville. Alors prendre des mesures extrêmes est le seul moyen de réussir, pour des individus extrêmes comme eux. Ils sont des cas perdu. Alors autant arrêter de vous battre, car ce que vous faite ne sert strictement à rien. Enfonces toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute. » Elle avait évidemment monté le ton. Après tout, c'était évident que voir son fils comme ça, ça révoltait la brune. Elle était même dégoûtée de voir que tout ses propres efforts pour faire de lui quelqu'un de lui n'avait servi à rien. « Ce sont des causes perdues. » et elle avait presque envie de dire que lui aussi en était une. Mais autant éviter.

« Tu sais, je ne suis peut-être pas fan de son travail, mais je le respecte en tant que personne. Puis c'est ton père après tout. » Elle ne démordrait pas. Elle comptait pas abandonner si facilement, et elle se ferait une joie de venir s’immiscer dans la vie du justicier pour y foutre elle même le bordel. Pourtant, la dernière remarque qu'il fit fut suffisante pour ne plus l'agacer, mais l'énerver. Ainsi, elle n'hésitait pas à envoyer valser sa main dans la joue de son fils pour lui faire comprendre qu'elle n'appréciait pas réellement ce manque de respect. Et il fallait l'avouer, en vu de son caractère, une bonne gifle une fois de temps à autre pour lui remettre les idées en place ne serait pas si mal. Juste histoire qu'il arrête de prendre un peu trop de liberté et qu'il comprenne qu'au bout d'un moment, il ne parlait pas à une simple amie, mais bien à sa mère. Elle n'appréciait pas les aises qu'il prenait avec elle, et surtout, elle n'appréciait pas son ton arrogant. « Je t'interdis de jouer à ce petit jeu là avec moi. Je t'ai été entièrement dévouée pendant presque deux décennies, et c'est pas parce que tu vis chez ton père que tu te dois d'être irrespectueux avec moi, compris ? » demandait-elle, le regard noir tandis qu'elle pointait littéralement son index dans sa direction. Histoire qu'il sache qu'elle ne plaisantait pas. « Cependant tu as raison sur un point. J'aurais du t'appeler. Histoire d'être sûre que tu foutes pas en l'air ce que je me suis tué à construire depuis ta naissance. »

Talia Al Ghul & Damian Wayne
Look Mother, I'm Robin

Je jetais un regard perplexe à ma mère quand elle dit que la Ligue emploierait d'autres solutions si la ville était perdue. Je ne connaissais que trop bien la teneur de ces menaces pour avoir vu à quoi elles ressemblaient. Cela n'augurait vraiment rien de bon pour Gotham City. C'est à ce moment que je me demandais quoi faire vis à vis de mon père, et accessoirement le justicier de la sombre ville. En tant que Robin, je devais impérativement lui parler de cette conversation que j'avais eu avec son ancien amant et les plans qui en découlaient. Si j'avais pu, je me serais frappé la tête contre un mur, car les soldats de la Ligue s'étaient dispersés pour faire je ne sais quoi dans la ville, sans doute des meurtres, pour pas changer. Mon rôle aurait alors été de les arrêter afin qu'ils ne fassent pas ce dont pourquoi ils étaient venus, tuer, tuer et encore tuer pour contenter les hautes sphères de la Ligue. Rien que pour ça, je ne pouvais être de bonne humeur. Je les avais laissé partir sans rien pouvoir, sans même pouvoir prévenir Père. Quoi qu'il devait être trop occupé à chercher Superman pour se préoccuper du sort de sa ville. Mais si je lui disais les mots ''Mère'' ou encore ''Ligue des Assassins'', pas sûr que son envie de casser l'alien lui reste encore longtemps.

En parlant du justicier de Métropolis, je provoquais volontairement ma mère sur le sujet en lui demandant pourquoi ils n'avaient pas encore préparé de plan d'attaque comme celui qu'ils appelaient Superman. Sa réponse m'arracha un sourire amusé mais également un brin provocateur. Je ne pensais que Ra's Al Ghul pouvait laisser un être comme l'alien aussi longtemps sans l'avoir attaqué. Surprenant donc de la part du sois-disant purificateur de la planète Terre. Ce pouvait-il qu'il ait peur du grand méchant à la cape rouge ? Et bien évidemment, en attente de trouver un plan d'action, ils se concentraient sur Gotham. Trop évident. Je poussais un soupire exaspéré, détournant mon regard vers l'étendue de la ville que je m'étais juré de protéger en devenant Robin.

« Un vrai soldat n'aurait pas eu peur. Et c'est bien connu, Ra's Al Ghul préfère laisser les autres laver son propre linge sale plutôt que de le faire lui même. »

Une façon comme une autre dire que la Tête de Démon ne se déplaçait jamais pour ses affaires, laissant ses soldats faire le boulot à sa place. Comment entretenir une sois disant puissance quand on n'est pas fichu de se déplacer par soi même pour faire le boulot. C'est comme si Batman envoyait ses différents acolytes pour lutter contre le crime pendant qu'il se prélassait dans la BatCave. Il n'y avait aucune logique à tout ça, si ce n'est que Ra's n'était qu'un vieux paresseux trop peureux de se déplacer trop loin de ses Puits de Lazare. Mais étant donné la teneur de la conversation que j'avais avec ma mère, je n'allais pas lui sortir ça, du moins pas encore, pas si la paresse du supposé grand guerrier ayant traversé les siècles était posée sur la table. J'entendais son rire après mes paroles sur le code d'honneur. Elle dénigrait totalement mes paroles, mais je m'en fichais un peu à vrai dire. Lui parler serait comme essayer de faire comprendre à quelqu'un les bienfaits d'une bonne raclée quotidienne administrée par ma propre personne.

« Parce que tu penses que les tuer les arrête ? A t'entendre, détruire la ville serait le meilleur moyen de faire en sorte que Gotham soit guérie pour qu'elle renaisse plus propre. Mais le mal est l'ADN de cette ville mère, tout a été toujours aussi sombre, aussi mauvais. On ne peut pas la changer et, quelque part, c'est ce qui fait le ''charme'' de cette ville. » Je fis quelques pas dans la direction du bord du toit, regardant s'il n'y avait pas une menace quelconque dans le coin, pour ensuite revenir sur mes pas vers ma mère. « Je suis content de ne pas être resté une année de plus dans cet asile de dingues, Mère. Le lavage de cerveau, pas pour moi. » Un petit sourire cynique s'affichait sur mes lèvres en écoutant les nouvelles paroles de la femme qui m'avait donné la vie. « Au contraire, nous nous battons pour donner de l'espoir aux rares personnes encore non atteintes par le mal récurrent de cette ville. Même si nous nous baladons pas en plein jour avec cape et collants, nous avons le mérite de servir une cause noble et juste, pas pour servir les intérêts d'un nettoyage qui a déjà prouvé par le passé l'horreur que ça a pu engendrer. »

L'histoire montrait que nettoyer la population était une horreur sans nom, et qu'il fallait éviter que ça se reproduise aujourd'hui. Mais l'homme est d'une telle cruauté qu'il fallait qu'il pense à la destruction encore et toujours. Je levais les yeux en l'air aux paroles de ma mère par rapport à l'homme qui m'élevait aujourd'hui. Encore et toujours des belles paroles. En tout cas, ce qui ne manqua pas était la belle gifle que je reçus de sa part. En étant tout à fait honnête, je l'avais bien mérité celle-ci. Je n'en attendais pas moins de sa part, mais pas question cependant de céder sous la violence familiale. Je posais une main sur ma joue, affichant un sourire amusé, et lâchant quelques petits rires.

« La seule personne qui doit comprendre quelque chose ici c'est toi Mère. C'est la dernière fois que tu lèves la main sur moi. », lui dis-je en pointant mon index dans sa direction. « C'est peut être toi qui m'a donné la vie, mais c'est Père qui m'apprend comment vivre vraiment. Je ne suis plus un Al Ghul, mais bien un Wayne. » J'aggravais mon cas en disant ça, mais je n'en avais plus rien à faire des leçons de moral de sa part. J'avais trop souffert pendant toutes ces années à devoir combattre encore et encore. Et je ne voulais pas de l'héritage destructeur que l'on m'avait promit dès la naissance. « C'est toi qui a tout foutu en l'air, et tu le sais parfaitement. Si tu avais été un minimum intelligente sur le coup, tu aurais continué à me dresser comme un parfait petit toutou, mais dans ta lubie de détruire mon père, tu t'es mis en tête de me confier à lui, alors que tu savais parfaitement que je voulais le connaître. Encore un échec pour les Al Ghul. »

J'affichais une mine faussement déçue, histoire de l'enrager encore plus.

BY .SOULMATES

» we're limitless tonight; antonio&&talia.
» Supergirl v Robin : Dawn of Problems [Kara] [Terminé]
» Les absences de Red Robin et d'Ocean Master
» Timothy J. Drake aka Red Robin - I have a destiny of my own
» Timothy J. Drake aka Red Robin - "I'm not Batman. I have friends."